OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Vendredi c’est Graphism http://owni.fr/2012/03/02/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-the-artist-lol-politique/ http://owni.fr/2012/03/02/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-the-artist-lol-politique/#comments Fri, 02 Mar 2012 10:11:47 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=100278 Vendredi c'est graphism' : une vidéo filmée depuis un crayon, un renard en papier et en 3D, un jeu vidéo très fluide, une infographie politique, le kit du designer en herbe, un WTF pour fabriquer son film à soi... Et, courage citoyen, dans cette magnifique chronique tu trouveras aussi matière à rire de ton vote. ]]>

Bonne lecture et… bon “Graphism” !

Allez hop, on se met tout d’abord en jambe avec cette idée assez lumineuse d’un film réalisé à la pointe du crayon. Imaginée et tournée par des passionnés d’image et de dessin, Ronan & Erwan Bouroullec, deux designers diplômés respectivement de l’École nationale supérieure des arts décoratifs et l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise et associés depuis 1999, cette vidéo nous plonge dans l’oeil de la main du dessinateur au travers différents croquis, différentes illustrations.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

On continue avec les incroyables sculptures en papier créées par Jeremy Kool, un artiste 3D qui vit et travaille à Melbourne, en Australie. Le renard que vous allez voir ci-dessous est son nouveau projet et a pour but de créer une histoire interactive sur tablettes iPad et Android. En attendant, il vend de beaux tirages imprimés de son renard et d’autres animaux de la forêt pour financer son projet, une belle façon de voir aboutir ses rêves en les auto-finançant.

Il crée ainsi numériquement ses sujets en 3D mais il traite ensuite l’image pour la faire ressembler à du papier plié selon les techniques de l’origami.

kool Les animaux de papier de Jeremy Kool !

Cette semaine a également été pour moi l’occasion de découvrir Vessel, un jeu vidéo de plates-forme et d’aventure qui s’avère posséder un graphisme très soigné, élégant et incroyablement riche. ”Vessel” met le joueur dans la peau de M. Arkwright, un inventeur qui contrôle des automates dans un monde aux allures de monde steam-punk. Et c’est à cet inventeur, donc à vous de tenter de compléter sa plus grande invention, le mystérieux “accélérateur”.

Avec un univers étrange et magnifique, l’ensemble du jeu est basé sur un moteur physique où les liquides sont plus vrais que nature.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

C’est l’infographie de la semaine, juste pour le fun, le plaisir des yeux et du sourire, voici une belle image réalisée par le “MDR”, comprenez, le “mouvement des démocrates réunis”. Au travers cette infographie, vont est donc présenté le potentiel de “LOL” de chaque candidat aux élections présidentielles françaises de 2012. Vous allez donc pouvoir voter, je cite, “en connaissance de cause” !

lulz Infographie sur le potentiel de LOL des candidats aux Présidentielles en 2012 !

Toujours dans notre revue de la semaine, voici un petit “kit” destiné aux jeunes designers venus visiter le “Design Museum” de Londres. Ce kit comprend donc un sac qui contient un taille crayon, de beaux crayons, des carnets, une règle, une gomme. À noter que les carnets sont pourvus de grilles, plutôt pratique donc quand il s’agit de concevoir des logos, des typos, des interfaces, etc. De même, l’ensemble des outils sont conçus et produitsen angleterre ce qui n’enlève rien, et au contraire, rajoute au côté « écolo » de la démarche.

Voilà le résultat :

designerkit Le kit de survie du jeune designer !

Le WTF de cette semaine est un site qui s’appelle “ARTISTIFIER” et qui va changer la face du monde comme “The Artist” l’a fait pour le cinéma ;-) Bon, je troll, mais derrière ce site se cache un générateur de films à la manière de “The Artist”, avec la musique, le noir et blanc, le public, et les titres. Pour concevoir votre propre film “The Artist”,  il vous faudra donc choisir une vidéo Youtube et un peu d’imagination, tout simplement :)

Quelques exemples (attention, la musique risque de vous rendre fou à la fin ;-)

Et le site The Artistifier

C’est l’heure du mot de la fin et je vais terminer sur plusieurs petites actualités. La première ce sont les portes ouvertes de l’ESAD d’Amiens le 16 & 17 mars, la seconde c’est cette infographie qui va vous dire si votre travail vous tue et la troisième c’est cette sélection des applications indispensables pour prendre des photos avec votre smartphone ;-)

N’hésitez pas à laisser vos actualités graphiques en commentaires et… à la semaine prochaine ! :)

Geoffrey

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La longue vie de Star Wars de la VHS à la 3D http://owni.fr/2011/05/19/la-longue-vie-de-star-wars-de-la-vhs-a-la-3d/ http://owni.fr/2011/05/19/la-longue-vie-de-star-wars-de-la-vhs-a-la-3d/#comments Thu, 19 May 2011 09:29:51 +0000 Alexis Hyaumet http://owni.fr/?p=63229

George Lucas est l’Abel Gance du XXIème siècle.

Cette phrase que j’ai entendue d’un membre de la rédaction d’Allociné.com résume parfaitement la situation dans laquelle se trouve le créateur de la saga Star Wars, depuis longtemps élevée au rang d’œuvre essentielle du cinéma. Depuis 1977 et la sortie fracassante du premier épisode, les six volets n’ont cessé de faire partie des films cultes à voir (et à avoir) absolument. Plusieurs évènements font de 2011 une “année Star Wars” : la sortie du nouveau Star Tours, attraction phare des parcs Disney, et l’édition Blu-ray disc des six longs métrages, à paraître au mois de septembre. Cependant, Star Wars est aussi connu pour la relation tumultueuse entre George Lucas et ses fans par rapport aux multiples versions qui existent de la trilogie originale (et même de la seconde), essayant vainement de faire oublier les premières versions de La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et du Retour du Jedi de 1977, 80 et 83.

Les diverses reconstructions du mythe ont commencé bien avant les éditions sur support vidéo. En 1977, Lucas n’avait pu intégrer au texte défilant au début de son film les mentions “Episode IV : A New Hope” (“Un Nouvel espoir”) pour ne pas troubler les spectateurs de l’époque. Avec le succès retentissant et l’arrivée de L’Empire contre-attaque en 1980, le metteur en scène, désormais intouchable, reprit le texte d’ouverture du premier film à l’occasion de sa ressortie exceptionnelle trois ans plus tard. De plus, d’autres modifications ont été réalisées successivement entre les copies 35mm et 70mm de La Guerre des Étoiles et de L’Empire contre-attaque au niveau d’une réplique, d’un plan, et que seuls quelques experts avisés pouvaient débusquer.

Années 1980 : la VHS

Les années 1980 ouvrent la porte au marché de la vidéo et du cinéma chez soi. Les trois longs métrages Star Wars devinrent alors des éléments indispensables des vidéothèques idéales. À sa sortie, La Guerre des Étoiles faisait office de pionnier dans sa façon de traiter l’image et le son (premier film à utiliser toutes les capacités de la stéréo et à être diffusé massivement dans des salles équipées). En 1982, les pistes audio de la version VHS bénéficièrent du perfectionnisme de George Lucas et furent retravaillées par l’ingénieur du son Ben Burtt, pour restituer au plus près l’expérience cinématographique chez le spectateur. D’autres supports se sont vus éditer la fameuse trilogie : le Betamax, le CED et le Laserdisc. Ce n’est d’ailleurs qu’en 1989 que les États-Unis verront les films dans leur format d’origine (au format Cinémascope ou Widescreen), les précédentes éditions avaient agrandi le cadre pour effacer les bandes noires pour un téléviseur 4/3 (format dit Fullscreen), mais entamant très nettement les bords droite et gauche de l’image.

Le début des années 1990 apporta son lot de bonnes surprises avec pour la première fois des coffrets trilogie rassemblant les trois longs métrages en VHS et Laserdisc avec les premiers bonus, comme un making of pour la VHS ou même un commentaire audio sur la “Definitive collection” en Laserdisc (rapidement devenue un objet de culte) avec une image et un son remastérisés par les laboratoires THX. Cette version Laserdisc de 1993 corrige les défauts de la précédente édition de 1989. Deux ans après, une nouvelle version VHS de la trilogie ressort avec de nouveaux changements mineurs pour les films. Cette édition baptisée “Faces” pour son visuel basé sur des visages marquants de la trilogie montre avec la “Definitive Collection” que George Lucas porte aussi une grande attention à l’aspect matériel des supports de ses films.

Pour fêter le vingtième anniversaire du premier film, George Lucas décida de marquer l’occasion en ressortant la trilogie au cinéma dans une édition dite “spéciale”. Voici comment l’évènement était annoncé :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La bande-annonce parle d’elle-même. Les premières minutes font état de l’écran de télévision domestique comme une prison dans laquelle une “génération entière” n’a pu vivre pleinement l’expérience Star Wars. “Mais si vous ne l’avez vu que de cette façon, vous ne l’avez pas vu du tout” nargue juste après le narrateur. Cette fois, George Lucas prend le risque de retravailler la trilogie originale avec une approche modernisatrice. Nous sommes en 1997 et la façon de traiter les effets visuels à l’écran à changer. Lucas est alors en pleine écriture de ce qui deviendra La Menace fantôme et cela lui rappelle sans cesse les défauts liés aux technologies de l’époque des trois premiers films. Il décide alors de les mettre à jour, corrigeant les problèmes, mais surtout en intégrant de toutes nouvelles séquences, reprises de métrage non utilisé ou bien entièrement générées par ordinateur. Lucasfilm Ltd. dépensa près de 18 millions de dollars (10 pour l’image et 3 pour le son du premier film et 2,5 pour chacun des deux autres) afin que l’on puisse voir à nouveau la trilogie “pour la première fois”.

L’argument mis en avant par la production était que cette “Édition spéciale” correspondait aux attentes de George Lucas. Elle présentait les trois longs métrages tels qu’il les avait imaginé dès le début. Mais il s’agissait aussi pour les équipes de l’ILM (la société d’effets spéciaux de Lucas qui a fait son chemin depuis 1977) de s’entrainer avant le grand saut de l’Épisode I qui sortirait deux ans plus tard. Ces nouvelles versions bénéficièrent d’éditions sur VHS et Laserdisc, ainsi que d’une sortie au cinéma, afin qu’une nouvelle génération puisse découvrir Star Wars sur le grand écran. Le 31 janvier 1997 l’édition spéciale de La Guerre des Étoiles sortit au cinéma et son succès dépassa les attentes de la 20th Century Fox, avec près de 257 millions de dollars de recette. Les ressorties suivantes de L’Empire contre-attaque (125 millions de dollars) et du Retour du Jedi (89 millions de dollars) confirmèrent l’engouement toujours intact du public envers l’œuvre de Lucas. Malgré cela, un grondement commença à se faire ressentir au sein de la communauté des fans de la galaxie Star Wars.

Déception des aficionados

1997 marque donc les débuts de tensions parmi le fan club de George Lucas. Comme tout changement entraîne des réactions, tous les amateurs de Star Wars de la première heure n’ont pas tous accueilli cette édition spéciale avec les mêmes égards. Une partie des fans, que l’on pourrait qualifiée d’”intégriste”, s’est déclarée contre les modifications apportées par Lucas aux trois longs métrages, notant au passage qu’il n’avait pas réalisé L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, touchant alors au travail d’autres artistes (ici Irvin Kershner et Richard Marquand). Ces fans refusaient la retouche numérique de leurs Saint Graal pour préserver le charme vieillot des films d’origine ainsi que ce que l’on appelle les “beloved mistakes” (littéralement les erreurs bien aimées).

Plus encore, George Lucas intégra le personnage de Jabba the Hutt découvert dans Le Retour du Jedi, dans l’édition spéciale de La Guerre des Étoiles. Cette séquence avait été tournée avec Harisson Ford et un acteur jouant un Jabba qui n’était pas encore cette grosse limace répugnante. La scène avait été supprimée, faute de budget ou de rythme dans le film. Le retour de Jabba impliqua l’usage d’un personnage créé entièrement d’images de synthèse et ce passage est très vite devenu le symbole de la discorde entre une partie des fans avec George Lucas.

Les différentes étapes de la réintégration de Jabba the Hutt dans l'Édition spéciale de "La Guerre des étoiles"

Star Wars Épisode I – La Menace Fantôme sort en 1999 et confirme la rupture avec l’ancienne trilogie, faisant passer ses effets visuels de l’époque pour des peintures rupestres d’hommes des cavernes. Le long métrage est une véritable vitrine pour l’ILM qui a dû, pour certains plans voire séquences, tout créer par ordinateur (la course de podracers ou la scène de bataille des plaines de Naboo par exemple). Avec les possibilités illimitées des effets visuels numériques, George Lucas débride son imagination et offre un spectacle cinématographique impressionnant. Mais c’est une partie encore plus importante des fans qui descend cette fois du navire, la plupart étant ceux qui avaient découvert les premiers films au cinéma. Beaucoup regrettent une approche infantilisée de l’univers avec un Anakin Skywalker, qui deviendra plus tard le sombre Dark Vador, n’est qu’un enfant d’une dizaine d’années. À cela s’ajoute une réaction quasi-épidermique au personnage virtuel burlesque de Jar Jar Binks. D’autres attaques contre le film se portent sur l’utilisation massive des effets spéciaux, qui soulignerait le fait que Lucas privilégierait la forme plutôt le fond. Au lieu de réunir les publics, La Menace Fantôme accentue la rupture entre les deux générations de spectateurs.

Nouvelles retouches pour la version DVD

Au début des années 2000, les nouveaux épisodes de la saga sont les témoins de la fin des supports VHS et Laserdisc face à l’arrivée du DVD. L’édition Laserdisc de l’Épisode I n’a été distribuée que sur le marché japonais, alors qu’un répit supplémentaire est accordé à la VHS jusqu’en 2002 pour l’Épisode II. À la fin de la même année sort un nouveau coffret VHS réunissant les épisodes IV, V et VI. Dans un nouveau packaging, cette version contient les éditions spéciales de 1997, réaffirmant le vœu de Lucas d’enterrer toutes les versions précédentes. Le seul argument promotionnel vantant ce coffret est la présence d’un court making of de l’Épisode II, encore en tournage, relayant l’ancienne trilogie au rang d’élément de promotion des films à venir. C’est en 2001 que le premier DVD estampillé Star Wars fait son apparition. Le DVD de La Menace Fantôme crée l’évènement par ses qualités techniques indéniables (premier métrage à bénéficier d’une piste 5.1 surround EX), mais aussi au niveau de son contenu (trois menus interactifs aléatoires, bonus en cascade…). Mais les vieux démons de George Lucas reviennent au galop : La Menace Fantôme a été retouchée pour sa version DVD.

Comme pour les Éditions spéciales de 1997, l’Épisode I a aussi droit à sa version “extended” en DVD, alors que la version sur VHS était la même que celle diffusée en salles. Lucas est allé piocher dans les scènes coupées des portions de métrage pour allonger certaines séquences, notamment celle de la course de podracers. Malgré ces changements, la plupart des fans voient dans le DVD le support idéal pour la saga Star Wars. Les éditions DVD de L’Attaque des Clones en 2002 et de La Revanche des Sith en 2005 ont aussi leur propre version du film, George Lucas avoue aimer continuer à retravailler son film dans la salle de montage, même après sa sortie, et que la version sur DVD est la définitive. Mais tout cela ne parvient pas à réparer ce qui s’est brisé en 1997 avec les fans purs et durs. L’exemple le plus flagrant reste encore l’apparition du “Phantom editor” (le monteur fantôme) qui remonta les épisode I et II depuis leurs éditions VHS et DVD, critiquant le travail de Lucas tout en essayant de rester respectueux de l’univers. Après une vie sous le manteau, les deux “phantom edits” sont depuis disponibles en téléchargement sur Internet .

Alors dans l’attente de La Revanche des Sith, la galaxie Star Wars est en effervescence à l’annonce de la sortie tant attendue de la trilogie originale en DVD. Disponible au mois de septembre 2004, le coffret à l’allure travaillée réunit La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, accompagnés d’un quatrième disque rassemblant de nombreux bonus dont l’impressionnant documentaire L’Empire des Rêves, retraçant la production des trois longs métrages. L’évènement avait même permit aux fans les plus courageux de l’acheter à minuit dans les magasins spécialisés. Bande-annonce :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pour des générations, une seule trilogie a été le cœur de toute collection de films.

Là non plus, la narration ne va pas par quatre chemins en parlant de la trilogie originale de Star Wars comme d’un objet indispensable, quelque soit l’âge du spectateur. Avec la bonne expérience des éditions DVD des épisodes I et II, le gage de qualité audiovisuelle de ces nouveaux masters n’est pas mise en doute. Mais la première question évidente à être posée est : quelle sera la version présente sur les DVD ? D’autant que la bande-annonce parle de “classiques”.

Très vite, la réponse officielle désarçonne : de nouvelles modifications, ultérieures aux versions de 1997, ont été apportées aux trois longs métrages. À son habitude, George Lucas retoucha de nouveau la trilogie originale pour son édition DVD et cette décision apporta elle aussi ses détracteurs. En 2004, la fin de la saga approchant, ces changements se réclamaient d’un processus d’harmonisation des six films, retrouvant par exemple l’acteur Hayden Christensen intégré dans le dernier plan du Retour du Jedi. Les éditions de 1997 seraient-elles donc passées à la trappe ?

Avant/Après - L'hologramme de l'Empereur dans "L'Empire contre-attaque" et les esprits d'Anakin Skywalker, Yoda et Obi-wan Kenobi dans "Le Retour du Jedi"

Côté bonus, en dehors des bandes-annonces d’époque, tous les reportages présents sur le quatrième DVD ont été réalisés pour l’occasion. Rappelant la featurette promotionnelle de l’Épisode II dans dernier le coffret VHS en 2000, un court making of exclusif sur la production de l’Épisode III est présent dans les bonus. En 2006, un an après la sortie du dernier film, La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi sont de nouveau édités en DVD, cette fois séparément, mais surtout accompagnés chacun d’un DVD bonus présentant les versions cinéma d’origine des longs métrages, vierges de toute retouche. Du pain béni pour les fans hardcore qui fustigeaient jusqu’alors la campagne de modernisation des films.

Mais cette occasion qui aurait permis de réconcilier toutes les parties s’est transformée en véritable estocade de la part de George Lucas : ces versions non-retouchées étaient présentées dans un format non-anamorphosé (image 4/3 incluant de surcroit les bandes noires du Cinémascope) avec une piste stéréo à 2 canaux, alors qu’une piste stéréo à 4 canaux avait été réalisée à l’époque. Face à l’exigence coutumière de qualité d’image et du son, ces éditions DVD limitées sont devenues l’exemple du mépris total du créateur de l’univers Star Wars envers ses fans les plus assidus.

Blu-Ray, le Graal promis

Au mois d’août 2010, George Lucas en personne annonce lors d’une convention Star Wars la sortie de la saga Star Wars en Blu-ray disc pour le mois de septembre 2011. L’évènement est marqué par la projection d’une scène coupée du Retour du Jedi, alors que les scènes coupées n’avaient jamais encore été présentées au public ou éditées en bonus sur les éditions antérieures. Leur présence sur les Blu-rays de la saga créa à une certaine rupture avec le passé, bien que Lucas garde sans doute sous le coude des suppléments pour les futures éditions. Au mois de janvier 2011, ces prochains coffrets Star Wars à l’aspect sobrement minimaliste engendrent le plus grand nombre de précommandes sur les sites de vente en ligne. Les rares informations laissent savoir que trois coffrets seront disponibles, un par trilogie et un global intégrant trois disques supplémentaires pour les bonus. Bien entendu, une bande-annonce a été réalisée pour l’occasion, rappelant l’unité de la saga du teaser de l’Épisode III :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La semaine dernière, un micro-évènement essayait d’attirer tous les regards sur un seul site dont l’adresse jouait sur les mots : maythe4thbewithyou.com. George Lucas nous donnait rendez-vous pour de nouvelles révélations sur le contenu des coffrets Blu-ray de la saga, le 4 mai 2011, à 15 heures (France) précises. Un décompte jusqu’à l’heure fatidique avait même été mis en place afin d’entretenir une attente et une frénésie autour de cet instant. Nombreux furent d’ailleurs les sites à lancer le buzz en émettant un article ou transmettant un lien quelques jours avant le mercredi 4 mai, nous promettant que “tout sera révélé”. La déception a été à la hauteur de l’évènement.

15 heures. Le décompte atteint 00:00:00:00 et laisse apparaître un taux de chargement (incroyablement) long. Arrivé aux 100%, la musique de John Williams se lance, le célèbre thème résonne et une animation en Flash se lance. Pour annoncer le contenu cette nouvelle édition des six films en 1080 p, le public n’a pour récompense qu’un diaporama de captures d’écran, de concepts artistiques et de photos de tournage. La montagne accouche d’une souris alors qu’une fenêtre annexe liste textuellement le contenu de chaque disque en détail. Les seules nouveautés que l’on retrouve dans le diaporama sont les aspects définitifs des trois coffrets Blu-ray à paraître, toujours sujets à des modifications possibles jusqu’à septembre.

Les aspects définitifs des coffrets Blu-ray

Néanmoins, l’objet le plus intriguant de cet évènement se situait en bas de la page du site. Un tableau rassemblant en direct les statistiques de partage de la page. À la base, on nous avance que le fait de partager le lien vers cette page avec l’un de nos comptes (Facebook, Twitter, Youtube…) entraînera la révélation de plus en plus d’informations exclusives. Mais la maigreur du résultat final déçoit. Repensant à d’autres annonces de coffrets intégrales collector, il y a celui de la trilogie Matrix dont la bande-annonce de l’Ultimate Collection présentait au moins le visuel des disques.

À la fin de cette expérience publicitaire, on retient plus ces pourcentages internationaux mis en avant sur cette page, comme si le but inavoué de cet évènement était de mesurer froidement la popularité de la saga auprès de son public comme une donnée statistique quantifiable six ans après La Revanche des Sith.

Tableau statistique du site maythe4thbewithyou.com

Après toutes ces aventures, quelles versions seront disponibles sur ces éditions Blu-ray ? Il est clair que les versions de 77, 80 et 83 de la trilogie originale sont à exclure d’office. Les premières impressions rapportent que ce sont les versions DVD des six longs métrages qui seront transférées en Haute Définition. Pourtant, le doute peut subsister quant à de nouvelles retouches probables des films. En 2005, dans les bonus de l’Épisode III, on retrouvait au sein d’un documentaire des images du maître Yoda de La Menace fantôme (encore tourné avec une marionnette en 1999), mais remplacé par sa version de synthèse similaire à celle des deux épisodes suivants. La rumeur s’est depuis répandues de l’édition d’une nouvelle version de l’Épisode I avec un Yoda numérisé pour le support suivant, soit le Blu-ray. Pour l’instant, aucun commentaire n’a été fait à ce sujet, mais la réponse sera livrée dans les mois précédant l’édition de ces coffrets.

Yoda version originale (Épisode I) :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Yoda version numérique (bonus Épisode III) :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ceux qui pensaient que nous ne reverrions plus Star Wars au cinéma ne s’attendaient pas au succès international du film Avatar de James Cameron fin 2009, ou plutôt du succès du retour de la stéréoscopie dans les salles de cinéma conventionnelles. Depuis bientôt deux ans, nous avons été les témoins que la “3D” semble être devenue un élément essentiels des blockbusters actuels. Alors que certains regardent vers les projets à venir, d’autres se tournent vers le passé et à une possible conversion de longs métrages à grand spectacle.

Les mots Star Wars reviennent alors comme un boomerang, mais George Lucas a déjà pris les devants. Dans le plus grand secret, alors que la 3D pointe de nouveau le bout de son nez dans les cinémas (soit bien avant la sortie d’Avatar), plusieurs séquences de La Guerre des Étoiles font office de cobayes pour expérimenter la conversion d’une image 2D en 3D. Ce travail est long et fastidieux, mais les résultats semblent concluants. Il faut attendre la confirmation du succès du long métrage de Cameron pour que Lucasfilm Ltd. annonce en septembre 2010 la conversion totale des six épisodes en 3D pour une ressortie en salle dans les prochaines années.

La première date est prise : ce sera le 10 février 2012 que Star Wars réinvestira les écrans, en commençant par La Menace Fantôme. Une nouvelle génération de spectateurs découvrira la saga mythique au cinéma, mais donne pour la première fois l’occasion à George Lucas de les diffuser dans l’ordre numérique (à savoir, La Menace Fantôme, L’Attaque des Clones, La Revanche des Sith, La Guerre des Étoiles, L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi). De plus, la fameuse attraction des parcs Disney sera renouvelée cette année, avec un tout nouveau spectacle, incluant lui-aussi la stéréoscopie.

Mise à part la profondeur de l’image, quelles versions des films bénéficieront de cette ressortie 3D dans les salles ? Encore et toujours cette question récurrente qui reviendra systématiquement à chaque nouvelle édition des longs métrages. Tel sera le destin de cette saga, tant que son créateur reconsidère les premières versions de ses films et de mettre un jour un terme aux modifications incessantes. Un mal pour un bien sans doute, car ces versions multiples donnent l’image d’une œuvre imparfaite, qui ne pourra jamais être achevée, mais entretiendront aussi, au même titre que le Napoléon d’Abel Gance, la légende autour de cette saga mythique, éternelle…


Article initialement paru sur le blog iGénération(s) de Culture Visuelle sous le titre : “See it again for the first time” – Star Wars, la saga d’une œuvre inachevable
Crédits photo FlickR by-nc-nd Peter Gerdes / CC Culture Visuelle

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Pourquoi vit-on dans un monde en 3D? http://owni.fr/2011/02/20/pourquoi-vit-on-dans-un-monde-en-3d/ http://owni.fr/2011/02/20/pourquoi-vit-on-dans-un-monde-en-3d/#comments Sun, 20 Feb 2011 08:57:57 +0000 Dr Goulu http://owni.fr/?p=47665
Article initialement publié sur le blog de Dr Goulu et repris sur OWNisciences

Illustration FlickR CC : Cayusa

[Liens en anglais, sauf mention contraire] Dans “Why are past, present, and future our only options?“, Dave Goldberg traite de la “question bête” d’un lecteur de son livre qui se demande à quoi ressemblerait l’univers si le temps avait plus d’une dimension, et plus généralement, si la vie serait imaginable dans un univers à N≠3 dimensions. Voici quelques idées qu’il y développe, additionnées des miennes sur ce sujet.

La vie dans un espace à 2 dimensions (+1 temps)  a été imaginée dès 1884 dans Flatland [fr], une allégorie purement géométrique dont a été tiré un film 2007 :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Un siècle plus tard, A.K. Dewdney a traité de manière beaucoup plus “scientifique” la physique, la chimie et la biologie dans le Planivers, répondant au passage à une objection de Dave Goldberg : oui, il est possible de croiser deux fils dans le Planivers, comme indiqué ici, donc de réaliser des ordinateurs en 2D, comme le montre également le ”Jeu de la Vie” [fr] qui est une machine “Turing complète” [fr].

Un univers à N=1 dimension (+1 temps) n’est pas imaginable en physique, mais du point de vue artistique j’aime beaucoup ”la Linea” de mon enfance, un dessin animé minimaliste en “1½ D” avec interventions ponctuelles d’un Créateur tridimensionnelle :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

À propos d’un univers à N=4 dimensions spatiales [fr] (+1 temps toujours), Dave Goldberg mentionne un fait que je n’avais pas réalisé : l’action des forces n’y diminue pas comme l’inverse du carré de la distance comme dans notre univers, mais comme l’inverse du cube de la distance. Ceci fait notamment qu’aucune planète à 4 dimensions ne peut décrire une orbite stable autour de son soleil hypersphérique. Le problème ne s’arrangeant pas en augmentant les dimensions il faut se rendre à l’évidence : un univers “fertile”, où la complexité peut se développer jusqu’à permettre des formes de vie ne peut avoir que N=3 dimensions, ou à la rigueur 2.

Plus une seule dimension de temps, toujours. Quelle que soit la “nature du temps” [fr] on n’y coupe pas : au niveau macroscopique bien décrit par la relativité d’Albert, le temps est décrit par une dimension imaginaire [fr], au sens mathématique des nombres complexes. Évidemment, sans temps un univers serait désespérément statique et sans intérêt.

Mais peut-on imaginer un temps à plus d’une dimension ? Mathématiquement ça ne pose pas trop de problèmes et les caractéristiques de tels univers ont été étudiées, notamment par Max Tegmark. Son très intéressant article soulève la difficulté majeure posée par un univers à plusieurs dimensions de temps :

Si un observateur est capable d’utiliser sa conscience de soi et des capacités de traitement de l’information, les lois de la physique doivent être telles qu’il puisse faire au moins certaines prédictions. Plus précisément, au sein du cadre d’une théorie des champs, en mesurant diverses valeurs de champ à proximité, il faut qu’il ait la possibilité de calculer les valeurs de champ à certains points plus éloignés de l’espace-temps (ceux se trouvant le long de la ligne de son monde à venir sont particulièrement utiles) avec une marge d’erreur finie. Si ce type de causalité bien définie était absente, alors non seulement il n’y aurait aucune raison pour que cet observateur ait une conscience de soi, mais il semble très peu probable que des systèmes de traitement de l’information tels que les ordinateurs ou le cerveau puissent exister.

Or justement cette prédictibilité n’apparaît que si les équations de champ suivent des équations différentielles partielles “hyperboliques”. Et Tegmark montre que ceci n’est le cas que dans les univers à une seule dimension de temps ou une seule dimension d’espace. S’il y en a plus, l’univers devient totalement imprévisible. Avec un temps à deux dimensions, il est par exemple impossible de donner un rendez-vous à quelqu’un, car si nous contrôlons nos déplacements dans l’espace et pouvons éventuellement les moduler de façon à nous retrouver à un certain moment t1 selon le “temps1″ à l’endroit convenu, nous n’aurions pas le moyen de gérer simultanément le “temps2″ : l’autre personne suivant une trajectoire dans l’espace-temps différente n’aurait aucun moyen d’arriver au rendez-vous à la fois à la même position spatiale et au même temps (t1,t2)

Le tableau suivant résume les caractéristiques des univers selon leurs dimensions spatiales et temporelles selon Tegmark :

Notre univers n’est donc pas le résultat d’une expérience menée par des êtres à 4 dimensions, ou de dieux pour lesquels notre temps ne serait qu’une dimension parmi beaucoup d’autres. Nous ne sommes pas manipulés comme “La Linea”, ça soulage…

Le tableau exhibe aussi une jolie symétrie entre dimensions spatiales et dimensions temporelles, ce qui laisse espérer un autres univers intéressant, notre “symétrique” à une dimension spatiale et “temps cubique”. Dans cet univers, la physique des particules n’autorise que l’existence de tachyons [fr], des particules très hypothétiques dans notre univers mais liées à la théorie des cordes, laquelle postule l’existence de dimensions ”bouclées” à très petite échelle en plus des dimensions spatiales. Dès qu’on vérifie leur existence expérimentalement j’écris un article là-dessus, promis.

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Pourquoi 3 dimensions + 1 temps? http://owni.fr/2011/02/17/pourquoi-3-dimensions-1-temps/ http://owni.fr/2011/02/17/pourquoi-3-dimensions-1-temps/#comments Thu, 17 Feb 2011 08:21:18 +0000 Dr Goulu http://owni.fr/?p=34104 Dans “Why are past, present, and future our only options?“, Dave Goldberg traite de la “question bête” d’un lecteur de son livre qui se demande à quoi ressemblerait l’univers si le temps avait plus d’une dimension, et plus généralement, si la vie serait imaginable dans un univers à N?3 dimensions. Voici quelques idées qu’il y développe, additionnées des miennes sur ce sujet.

La vie dans un espace à 2 dimensions (+1 temps)  a été imaginée dès 1884 dans “Flatland” , une allégorie purement géométrique dont a été tiré un film en 2007 :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Un siècle plus tard, A.K. Dewdney a traité de manière beaucoup plus “scientifique” la physique, la chimie et la biologie dans le “Planivers” , répondant au passage à une objection de Dave Goldberg: oui, il est possible de croiser deux fils dans le Planivers, comme indiqué ici, donc de réaliser des ordinateurs en 2D, comme le montre également le ”Jeu de la Vie” qui est une machine “Turing complète

Un univers à N=1 dimension (+1 temps) n’est pas imaginable en physique, mais du point de vue artistique j’aime beaucoup ”la Linea” de mon enfance, un dessin animé minimaliste en “1½ D” avec interventions ponctuelles d’un Créateur tridimensionnel :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

A propos d’un univers à N=4 dimensions spatiales (+1 temps toujours), Dave Goldberg mentionne un fait que je n’avais pas réalisé : l’action des forces n’y diminue pas comme l’inverse du carré de la distance comme dans notre univers, mais comme l’inverse du cube de la distance. Ceci fait notamment qu’aucune planète à 4 dimensions ne peut décrire une orbite stable autour de son soleil hypersphérique. Le problème ne s’arrangeant pas en augmentant les dimensions il faut se rendre à l’évidence : un univers “fertile”, où la complexité peut se développer jusqu’à permettre des formes de vie ne peut avoir que N=3 dimensions, ou à la rigueur 2.

Plus une seule dimension de temps, toujours. Quelle que soit la “nature du temps” on n’y coupe pas : au niveau macroscopique bien décrit par la relativité d’Albert, le temps est décrit par une dimension imaginaire, au sens mathématique des nombres complexes. Évidemment, sans temps un univers serait désespérément statique et sans intérêt.

Mais peut-on imaginer un temps à plus d’une dimension ? Mathématiquement ça ne pose pas trop de problèmes et les caractéristiques de tels univers ont été étudées, notamment par Max Tegmark. Son très intéressant article soulève la difficulté majeure posée par un univers à plusieurs dimensions de temps :

Si un observateur est capable d’utiliser sa conscience de soi et des capacités de traitement de l’information, les lois de la physique doivent être telles qu’il puisse faire au moins certaines prédictions. Plus précisément, au sein du cadre d’une théorie des champs, en mesurant diverses valeurs de champ à proximité, il faut qu’il ait la possibilité de calculer les valeurs de champ à certains points plus éloignés de l’espace-temps (ceux se trouvant le long de la ligne de son monde à venir sont particulièrement utiles) avec une marge d’erreur finie. Si ce type de causalité bien définie était absente, alors non seulement il n’y aurait aucune raison pour que cet observateur ait une conscience de soi, mais il semble très peu probable que des systèmes de traitement de l’information tels que les ordinateurs ou le cerveau puisse exister.

Or justement cette prédictibilité n’apparaît que si les équations de champ suivent des équations différentielles partielles “hyperboliques”. Et Tegmark montre que ceci n’est le cas que dans les univers à une seule dimension de temps ou une seule dimension d’espace. S’il y en a plus, l’univers devient totalement imprévisible. Avec un temps à deux dimensions, il est par exemple impossible de donner un rendez-vous à quelqu’un, car si nous contrôlons nos déplacements dans l’espace et pouvons éventuellement les moduler de façon à nous retrouver à un certain moment t1 selon le “temps1″ à l’endroit convenu, nous n’aurions pas le moyen de gérer simultanément le “temps2″ : l’autre personne suivant une trajectoire dans l’espace-temps différente n’aurait aucun moyen d’arriver au rendez-vous à la fois à la même position spatiale et au au même temps (t1,t2)

Le tableau suivant résume les caractéristiques des univers selon leurs dimensions spatiales et temporelles selon Tegmark :

Notre univers n’est donc pas le résultat d’une expérience menée par des êtres à 4 dimensions, ou de dieux pour lesquels notre temps ne serait qu’une dimension parmi beaucoup d’autres. Nous ne sommes pas manipulés comme “La Linea”, ça soulage…

Le tableau exhibe aussi une jolie symétrie entre entre dimensions spatiales et dimensions temporelles, ce qui laisse espérer un autres univers intéressant, notre “symétrique” à une dimension spatiale et “temps cubique”. Dans cet univers, la physique des particules n’autorise que l’existence de tachyons, des particules très hypothétiques dans notre univers mais liées à la théorie des cordes, laquelle postule l’existence de dimensions ”bouclées” à très petite échelle en plus des dimensions spatiales. Dès qu’on vérifie leur existence expérimentalement j’écris un article là dessus, promis.

>> Article initialement publié sur le blog de Dr Goulu

>> Illustration FlickR CC : Cayusa

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Squelettes, passe-murailles et modélisation 3D http://owni.fr/2011/02/08/squelettes-passe-murailles-et-modelisation-3d/ http://owni.fr/2011/02/08/squelettes-passe-murailles-et-modelisation-3d/#comments Tue, 08 Feb 2011 16:22:00 +0000 Marion Sabourdy http://owni.fr/?p=34053 Le 9 décembre dernier, je traversais le Pont des Arts en évitant les plaques de glace et me dirigeais vers l’Académie des sciences. Au programme : la présentation d’un numéro spécial « Palévol » des compte-rendus de l’Académie sur l’utilisation de la 3D en paléontologie et paléoanthropologie. L’institution avait fait les choses en grand : invitation de plusieurs journalistes, goûter, et surtout présence des académiciens Jean Dercourt et Philippe Taquet (également paléontologue et auteur), du dessinateur scientifique Didier Geffard-Kuriyama, du paléontologue Gaël Clément et du paléoanthropologue Antoine Balzeau. Tous ont présenté leurs activités ou les avancées de la 3D dans leurs disciplines. Rien de révolutionnaire donc, mais un état des lieux très intéressant.

Pour constituer cet imposant ouvrage (216 pages), D. Geffard-Kuriyama et G. Clément ont fédéré 20 contributions scientifiques indépendantes de 85 auteurs de 13 nationalités, dont la plupart ont entre 30 et 40 ans. Le résultat est une revue pluridisciplinaire (paléontologie, paléoanthropologie, archéologie, biologie), qui évoque de nombreux objets d’étude du micron au mètre (plantes, invertébrés, vertébrés, homme…), depuis – 400 millions d’années jusqu’à aujourd’hui.

Les nouveaux passe-murailles

Philippe Taquet y signe un article de synthèse intitulé L’imagerie 3D appliquée à la paléontologie et la paléoanthropologie : les nouveaux passe-murailles (PDF), en hommage à la nouvelle de Marcel Aymé (1943). Il y fait un détour historique du côté de l’anatomie comparée et de Cuvier, qui préparait le « squelette de nombreux poissons en désarticulant les os du crâne » afin d’en comprendre l’agencement. Une technique que les paléontologues ne peuvent pas imiter, eux dont les organismes étudiés sont enchâssés dans des gangues de pierre et donc souvent inaccessibles à la vue (notamment les parties internes).

Il se souvient, avec Jean Decourt, du professeur Jean-Pierre Lehman (MNHN), qui a introduit en France une nouvelle technique. Il découpait avec une scie diamantée de minces pellicules de fossiles de poissons pour les photographier et reconstituer un modèle en cire. Nouvelle technique précise, certes, mais terriblement longue (un à deux ans pour la reconstitution) et surtout destructrice, tout comme l’usage d’acides pour dissoudre la roche autour des fossiles.

L’apparition des rayons X en 1895 (néanmoins peu précis), puis leur couplage avec l’ordinateur (« computed tomography ») à partir des années 1970 ont «  permis une véritable révolution dans l’examen du vivant. L’ordinateur est capable de restituer l’ensemble d’un organisme qui a été balayé plan après plan par les faisceaux de rayon X et d’en proposer une image virtuelle en trois dimensions ». La fin de son article est une liste des structures rendues visibles (tracé des nerfs et des vaisseaux, forme de la cavité cérébrale, contours et limites de chaque os…) et de techniques (tomographie à haute résolution, rayonnement X synchrotron en contraste de phase, numérisation surfacique).

Du citron au dinosaure

D’après Gaël Clément, « quand le public voit un fossile, il pense que c’est un « fantôme » grossier de l’animal. Pourtant, un fossile n’est pas un moulage, car chaque élément de l’animal est conservé, par exemple la dentine ou les os très fins de l’endocrâne ». Et le chercheur de donner plusieurs exemples développés dans l’ouvrage. Les coupes virtuelles d’un citron carbonisé de 2700 ans ont permis de déterminer les voix de commerce du citron autour de la méditerranée dans l’Antiquité. Des fossiles de chimères de 340 millions d’années complètement écrasés ont pu être dégagés virtuellement, redressés et moulés en 3D grâce à une imprimante spéciale. La visualisation d’un placoderme de 400 millions d’années a permis de mettre en évidence des structures fossiles cachées et impossible à préparer au microscope, comme un fin réseau neurovasculaire.

Des insectes piégés dans de l’ambre fossile opaque ont pu être visualisés grâce au synchrotron de Grenoble (larve de coléoptère de moins d’un millimètre, araignée de 500 microns… tout un bestiaire effrayant digne de la science-fiction). La numérisation permet de comparer l’anatomie des fossiles avec les animaux actuels (par ex. crânes de requins) ou d’analyser des complexes anatomiques comme la morphologie de l’oreille interne à la transition entre les dinosaures et les oiseaux (audition, équilibre, locomotion…). Les ordinateurs permettent également de modéliser des contraintes mécaniques, comme les forces appliquées sur les poignets des grands vertébrés (éléphants). Les muséologues s’intéressent également à ces études pour pouvoir reconstituer les squelettes de manière la plus réaliste possible. Dernier exemple, et non des moindres : la « renaissance » des organismes fossiles par images de synthèse (muscles, peau, locomotion…) pour des films de fiction ou de vulgarisation.

La 3D : un coût, une conservation, le partage

Au-delà des prouesses techniques, plusieurs éléments ont attiré mon attention lors de cette conférence. Le premier est le coût de ces acquisitions : 500 euros pour la tomographie d’un spécimen moyen, selon Gaël Clément ! De plus, les appareils, comme le synchrotron de Grenoble, ne sont pas accessibles librement. « Il faut envoyer un projet de recherche à une commission pour qu’elle détermine si les chercheurs ont droit à un certain temps de faisceau ». Le synchrotron de Saclay a carrément dédié une de ses « lignes » aux matériaux anciens (mais n’en est pas moins surbooké). Quant au Muséum national d’Histoire naturelle, il a d’or et déjà lancé une politique d’acquisition d’appareils, mutualisés à l’ensemble de ses collections.

Le second élément est celui de la conservation de ces données numérisées. A priori, les données brutes doivent toujours accompagner l’holotype (l’objet numérisé), le modèle virtuel et la réplique 3D (parfois plusieurs fois plus grande que l’holotype). Il va sans doute falloir agrandir les étagères des muséums, déjà bien remplies (60 millions de spécimens dans celui de Paris) sans parler des serveurs ! Selon Gaël Clément, « les responsables de collection donnent en priorité leurs spécimens les plus importants ou rares » mais il reste difficile de « choisir certains spécimens car souvent, le paléontologue ne sait pas ce qu’il va trouver à l’intérieur » nuance Didier Geffard-Kuriyama.

Autre point sur lequel il serait intéressant d’avoir un retour de chercheurs, blogueurs ou journalistes : la disponibilité des données pour les chercheurs n’ayant pas participé à l’étude.Autant le dire tout de suite, les participants que j’ai interrogés ne connaissent absolument pas la licence creative commons et les données n’ont pas l’air de circuler librement dans le monde de la recherche.

Historiquement, les fossiles humains sont rares et jalousement gardés, tout comme leur numérisation, indique Antoine Balzeau, mais les choses évoluent et les paléoanthropologues commencent à partager des informations plus librement comme dans le cas de l’homme de Florès .

Au-delà du monde de la recherche, Philippe Taquet a également suggéré que ces données puissent être fournies aux pays émergents, « dont une partie de leur patrimoine qui se trouve dans nos muséums » et pourquoi pas au grand public, on peut toujours rêver…

>> Article initialement publié sur Quand les singes prennent le thé

>> Photos CC FlickR : Andres Rueda, seriykotik1070, Bolt of Blue

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The wholling stoppelizzy by Randy Mandys http://owni.fr/2011/01/31/the-wholling-stoppelizzy-by-randy-mandys/ http://owni.fr/2011/01/31/the-wholling-stoppelizzy-by-randy-mandys/#comments Mon, 31 Jan 2011 16:16:20 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=29988 Les Randy Mandys sont actifs depuis 2004 déjà. A l’origine de ce groupe rock explosif, pertinent, racé, intransigeant aux pépites new wave et pop, The Extra Soul Things. Le trio devenu quatuor est en phase de sortir son 3ème album, The Way We Are dont un premier volume est déjà disponible. La maturité qu’a pris l’ensemble se perçoit par une structure cadrée, dynamique, musicale et une attitude indépendante dans leur gestion de carrière.  C’est évidemment une formation à voir sur scène. Avec plus d’une centaine de concerts à leur actif, ils ont partagé les planches avec une multitude d’artistes tels Shannon Wright (US), Hollywood Pornstars (Belgique), the Dirtbombs (US), Queen Adreena, (GB), The Jim Jones Revue (GB), Kill The Young (GB), The Infadels (GB), Washington Dead, Cats, Gomm, Hushpuppies, the Film, Olivia Ruiz, Eiffel, Plasticines, Kid Bombardos, Fancy…

Pourriez-vous nous décrire en quelques lignes la formation du groupe et l’évolution des Randy Mandys.

Le groupe s’est formé en 2004, surgi des cendres de formations passées de chacun des membres avec une première envie, travailler vite, d’où un premier album 6 mois plus tard (The Extra Soul Thing).

Le 4ème membre du groupe s’est joint à la formation initiale en 2006. Amener un nouveau membre implique forcément une évolution artistique. Depuis, chaque disque (The Teenage Fruit en 2007 et The Way We Are en 2011) donne l’occasion de vérifier que Randy Mandys est un groupe aux facettes multiples, dans le fond et la forme déjà, puis dans la recherche de supports de communication et diffusion.

Est-ce que vous pourriez nous parler de ce nouvel album et de vos objectifs le concernant ?

The Way We Are est une expérience complètement folle pour nous. Le travail d’écriture a débuté il y a deux ans, l’enregistrement s’est déroulé l’an dernier. Cette période de deux ans entre les premières réflexions et le produit fini semble être une constante chez nous, au moins depuis l’album précédent.
Des sessions d’écriture, nous avions dégagé assez de matière pour remplir 3 disques ! Le travail suivant a donc consisté à se concentrer sur la douzaine de morceau qui pourraient donner une cohérence d’album et fonctionner comme un ensemble. Puis les roder sur scène avant le studio.
L’idée de sortir le disque en deux volumes provient, d’une part, d’une contrainte technique (trop long pour un seul vinyle) et, d’autre part, d’une envie artistique : le tout était très copieux, on l’a cassé en deux lots ! Puis la carte de téléchargement fournie avec pour finir de soigner la forme de l’album.
L’objectif est très simple : éviter de se retrouver avec des cartons de vinyles à la maison. Donc vendre et donc faire des concerts.

Quel est votre stratégie de communication, comment comptez-vous utiliser internet ? Que pensez-vous de la relation qu’introduit les réseaux sociaux avec les fans?

Avec internet, plus que jamais, la musique se regarde autant qu’elle s’écoute. L’utilisation d’internet dans la stratégie du groupe implique d’intégrer la vidéo dans notre réflexion.

D’ailleurs, c’est surtout par les clips que nous avons réalisés (plusieurs travaux avec Henri Jean Debon, dont un déjà visible, d’autres clips réalisés par nos propres moyens ou avec une association de production audio-visuelle locale) que la musique du groupe circule au sein des réseaux sociaux.
Ces réseaux sociaux, justement… rien de mieux pour maintenir un rapport privilégié avec les fans au jour le jour. Et ce sont eux, aussi, qui contribuent à diffuser notre travail par un bouche-à-oreille favorable, des partages de liens, des échanges d’informations…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Vous êtes ce que l’ont pourrait appeler des artistes DYI. Qu’est ce que cela veut dire vous concernant?

Nous faisons tout tout seuls. Le groupe est un véritable laboratoire musical, et le fait de l’investir en tant qu’amateur (nous travaillons tous à côté) est le meilleur garant de notre liberté artistique.

L’aspect laboratoire ne concerne pas que la musique mais aussi tous les supports par lesquels nous la diffusons : l’élaboration de l’objet-support (vinyle + carte de téléchargement + lunettes 3D), l’envie de creuser les possibilités vidéo, les questionnements liés aux diverses formes de diffusion… là encore, nous sommes complètement maîtres d’explorer ou investir des supports qu’un label pourrait juger anti-commerciaux.
Les personnes qui ont travaillé avec nous sur ce disque sont aussi des personnes avec qui on souhaitait travailler, des proches qui voulaient s’investir à nos côtés, d’où la 3D et les peintures sur la pochette… c’est là encore un des privilèges du DIY.

Comment avez-vous rencontré Henri Jean DEBON? Comment avez-vous vécu l’expérience à ses côtés?

Henri Jean est venu vers nous pour nous dire tout le bien qu’il pensait de notre musique et nous a invités à aller voir son travail. Il ne nous a pas fallu bien longtemps pour nous dire qu’on ferait un clip avec lui. La qualité des échanges qui ont suivi nous a très vite orienté sur non pas un, mais deux clips, les deux ayant été réalisés coup sur coup le mois dernier.
Randy Mandys s’est donc réinventé en structure de production cinéma pendant un mois et demi et nous l’avons tous vécu comme une expérience extraordinaire, une bouffée d’air frais et une nouvelle corde à notre arc. Très vite, quand on commence à travailler sur de la vidéo, on se rend compte que tout prend des proportions énormes. Le tournage de ces deux clips à sollicité la participation de 80 personnes, figurants, techniciens, cuisiniers…
Donc, expérience gratifiante à plusieurs titres : artistique, bien sûr, et aussi (ou surtout) humaine. De part et d’autre, il y a l’envie de continuer à travailler ensemble.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Retrouvez les Randy Mandys sur leur: site; facebook; myspace

Crédits photos tous droits réservés: Randy Mandys; Nadia Lubak; Hervé Audrain

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La science-fiction en voie de disparition? http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/ http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/#comments Wed, 12 Jan 2011 09:21:15 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=41967 J’y ai passé près de 3 heures dimanche matin, j’en ai pris plein les yeux; Tous ces personnages, ces images me renvoyaient à mon enfance… ma culture SF en quelque sorte – accumulée dans les bouquins, séries et films. Il faut absolument courir voir l’expo “Sciences & fiction”, qui se tient en ce moment à la Cité des Sciences. Comme souvent à La Villette, l’expo est d’une richesse inouïe, autant scientifique que culturelle.

La boutique de produits dérivés, à quelques pas de l’expo, vaut aussi le détour: mugs Star Wars, sabre laser grandeur nature (déboursez 150 €), DVD, BD, et même affiche de Star Wars en effet 3D…

C’est assez touchant, car notre culture SF rejoint forcément notre culture geek: quel techie n’est pas fan de Star Wars, ne voue pas un culte absolu à Blade Runner, Terminator ou encore Minority Report ?

Un couloir pédagogique impressionnant, où j’ai de nouveau 12 ans, des étoiles plein les yeux: entre ces exemplaires de livres de Mary Shelley, Edgar Poe et Jules Verne, qui ont été les premiers auteurs à s’emparer de la science comme support à des récits réalistes, les premiers films de science-fiction qui tournent en boucle (Voyage dans la Lune de Méliès en 1902, La femme dans la lune de Fritz Lang, 1919, Métropolis de Fritz Lang, 1929…), la culture SF a été jalonnée de plusieurs œuvres fondatrices… jusqu’aux premiers pas d’Armstrong sur la lune, où tout devenait possible. Pour Isaac Asimov, la SF est

la branche de la littérature qui se soucie des réponses de l’être humain aux progrès de la science et de la technologie.

Elle tient autant du divertissement, qui nous permet de nous évader, de rêver, que du récit d’anticipation, avec en creux une réflexion sur l’avenir de l’humanité (rien que cela…).

Une culture SF nourrie, donc, par une pléiade de livres anciens, mais aussi, véritables jalons pour une culture de fan, d’affiches, et des premiers produits dérivés et premières revues – les pulps, dont Science Wonder Stories, revue où apparaît pour la première fois le terme “science-fiction”, en 1929.

Le cinéma hollywoodien s’est emparé à merveille de la culture SF. Au fil des couloirs que l’on parcourt, on prend conscience de ces films et sagas (intergalactiques) qui ont nourri un imaginaire collectif, ont façonné notre univers mental. Les combinaisons et les robots conçus pour le cinéma s’alignent dans les couloirs, alors que des extraits des films-cultes tournent en boucle. Ils sont tous devenus cultes, font partie de la culture SF de l’honnête homme du XXIème siècle: Star Wars, la Planète des singes, Star Trek, Terminator

Culture SF muséifiée

Est-ce que la culture SF parvient encore se renouveler, alors que ce qu’elle préfigurait – l’ère du numérique, des mondes virtuels, des nanotechnologies, des robots – se concrétise plus vite que l’on aurait pu le croire ? Il semblerait bien que la vraie culture SF soit en train de s’éteindre. Et que cette gigantesque expo, qui présente manuscrits, romans, pulps, storyboards (celui de Star Wars a déjà une valeur historique), extraits de films en pagaille, et vaisseaux grandeur nature retracent une culture SF (déjà) muséifiée, en voie d’extinction.

Expo_SF_La_Vilette_008.jpg

Provoc’ de ma part, vu le succès gigantesque qu’a rencontré en 2010 Avatar, incarnation d’une nouvelle génération de films de SF en 3D ? Par vraiment. Si on regarde la chronologie des films de science-fiction, la production hollywoodienne de ce genre en devenir connaît un pic dans les années 60-70, grâce à ce bon vieux Neil Armstrong qui en a fait rêver plus d’un en foulant de quelques pas sur la Lune – et surtout à la Guerre Froide, où les extraterrestres et autres petits hommes verts menaçants permettaient de symboliser l’Ennemi, l’hydre communiste…

Années 80-90 : sortie de sagas comme Star Wars, Terminator, Star Trek, Alien… Des films d’actions hollywoodiens certes, mais où s’entremêlent récits d’anticipation, une réelle réflexion sur notre avenir, les enjeux environnementaux et humains.

Philip K. Dick, génial inspirateur de scénarios hollywoodiens

Dans cette même période sortent trois films cultes pour moi (mais pas que ;): Blade Runner de Ridley Scott, sombre film où Harisson Ford incarne un flic face à des androïdes / répliquants qui semblent de plus en plus humains… Et qui sait, peuvent mimer manifester des émotions.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Mais aussi Total Recall de Paul Verhoeven, et Minority Report de Steven Spielberg (en 2002, certes). Leur point commun: tous trois sont tirés de romans de Philip K. Dick. Seulement voilà, le maître des récits d’anticipation est décédé en 1982 – une source d’inspiration non négligeable pour l’industrie du cinéma s’est alors tarie.

Les films qui s’ensuivent sont plutôt des dérivés de SF : des space operas tirés de Star Wars. Mais aussi des récits d’heroic fantasy, films à grand spectacle pour enfants qui sortent souvent lors des fêtes de fin d’année – tels Le seigneur des anneaux ou Les contes de Narnia.

La culture SF condamnée ?

Les derniers films dans le sillage de la culture SF d’anticipation: Minority Report donc, qui anticipait plusieurs innovations technologiques qui commencent à s’inscrire dans notre quotidien – Steven Spielberg s’était d’ailleurs entouré de scientifiques du MIT entre autres.

Mais aussi le très sous-estimé Starship Troopers de Paul Verhoeven (1997): il y dénonce avec une ironie subtile une société dirigée par des militaires, et une diffusion en masse de la propagande par les médias: le film, d’avant-garde, qui sort à peine quelques années après la Guerre du Golfe, et coïncide avec l’arrivée du phénomène de l’internet dans les foyers, et injustement décrié par la presse US.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ou encore la trilogie Matrix, entamée par les frères Washowski en 1999 – alors que le grand public commençait à s’emparer de l’univers du Net et des réseaux virtuels.

Les derniers en date ? 2012, qui tient plutôt du film-catastrophe (et blockbuster, avec plus de 225 millions de dollars de recettes), carrément épinglé par la Nasa comme “pire film de science-fiction” d’un point de vue scientifique… Laquelle a dû ouvrir un site pour contrebalancer les contre-vérités qu’il véhiculait !

Inception, certes gros succès outre-Atlantique, relevait plutôt du film complexe que du film qui nous projetait vers le futur. Avatar a avant tout installé la 3D sur le grand écran… Mais repose sur un scénario gentillet et écolo.

Comme me le signale @tiot en commentaire, il y a eu aussi le surprenant District 9 (qui avait pour particularité de se dérouler en Afrique du Sud), et surtout Moon, un Ovni cinématographique hommage à 2001, L’Odyssée de l’espace (réalisé par le fils de David Bowie, pour la petite histoire), que j’avais beaucoup aimé. Le pitch: Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l’extraction de l’hélium 32, seule solution à la pénurie d’énergie sur Terre. Implanté dans sa «ferme lunaire», ce fermier du futur souffre en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme, avec laquelle il communique par web-conférences. Il a pour seul compagnon un robot futé et (trop) protecteur… Jusqu’à ce que, à quelques semaines de l’échéance de son contrat, il se découvre un clone. Un film peut-être trop strangfe pour l’industrie du cinéma… Malgré deux ans de buzz sur la toile, le film est sorti au printemps 2010… directement en DVD!

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les sorties de films SF prévues ces prochains mois ? Pour l’essentiel des remakes ou suites des chefs d’œuvres passés… Preuve que l’industrie du cinéma a du mal à se renouveler dans ce registre. Il y a bien sûr Tron : Legacy, suite du cultissime Tron de… 1980. Et, pour 2012 est annoncé une réadaptation par Pierre Morel de Dune… En attendant Avatar 2 et Avatar 3

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Article initialement publié (et commenté) sur Miscellanées

Photo cc Flickr : Rufus Gefangenen / Alex No Logo / Jovick /

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L’industrie du porno va-t-elle contribuer au décollage de la 3D ? http://owni.fr/2010/11/20/lindustrie-du-porno-va-t-elle-contribuer-au-decollage-de-la-3d/ http://owni.fr/2010/11/20/lindustrie-du-porno-va-t-elle-contribuer-au-decollage-de-la-3d/#comments Sat, 20 Nov 2010 08:57:47 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=36310 L’industrie du porno va-t-elle faire décoller la 3D ? J’en parlais il y a quelques semaines, si les images en relief commencent à séduire les spectateurs, prêts à mettre le prix pour s’en offrir plein les yeux, le temps d’une séance, au cinéma, il n’est pas sûr qu’ils soient prêts à faire entrer des téléviseurs compatibles 3D dans leur salon de sitôt.

En France, c’est la PME du X (par ailleurs n°1 du secteur en Europe) de Marc Dorcel qui a déjà saisi le filon. En mai dernier, sur la Croisette, en plein Festival de Cannes, il faisait sensation en dévoilant les premières images de l’un de ses prochains films… tourné en 3D. En mars dernier, il entamait en effet le tournage de son premier film en 3D, en travaillant avec une des startups françaises expertes en la matière, la société 3Dlized, qui travaille avec le cinéma et la télévision pour la production de contenus 3D.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Comme le disait alors Grégory Dorcel, fils de Marc :

Comme si elle était assise sur vos genoux, c’est vachement ludique ! Il s’agit d’exploiter le phénomène de jaillissement (sic) permis par la 3D, l’impression que des choses sortent de l’écran.

Cela coûte certes deux fois plus qu’un film classique en moyenne.

Le petit français est carrément en train de monter un nouvel écosystème autour des films X en 3D, en essayant de multiplier les circuits de distribution, en proposant de la 3D en vidéo à la demande (VoD) et en téléchargement. Comme le détaille Romain Thuret dans cette enquête très fouillée (il s’est même fendu d’un “test produit” ;), plus de 100 contenus seront ainsi disponibles d’ici à la fin de l’automne sur Dorcel Vision, et sur les chaînes VOD de Dorcel chez Free et Numericable. VOD qui représente aujourd’hui 50 % du chiffre d’affaires de 20 millions d’euros d’une société qui contrôle également 80 % du marché du DVD en France et concentre une soixantaine de studios européens sous sa coupe. Déjà les heureux abonnés de Numericable pourront apprécier la vidéo mettant en scène le strip-tease 3D d’Aleska Diamond, sur le Canal19 dédié aux démos 3D tournantes et gratuites ;)

À venir aussi, bientôt, la possibilité de télécharger des contenus coquins en 3D sur son PC via le portail direct Dorcel Vision – contenus compatibles avec la technologie NVidia, et avec les téléviseurs 3D.

Nouveaux réseaux de distribution de contenus avec la TV connectée

Malin, Dorcel anticipe donc déjà sur les réseaux de distribution de la télé de demain, qui s’esquissent déjà avec la télé connectée : il délaisse les DVD au profit de chaînes dédiées, qui proposent directement les programmes via des box, ainsi que de la vidéo à la demande, bien pratique pour s’acheter un film X en toute discrétion. Et la VoD risque d’exploser : plusieurs constructeurs ont noué des partenariats avec des prestataires de VoD à l’occasion du lancement de leurs premières TV connectées à Internet.

Outre ce marché que développe Dorcel avec un sens aiguisé du business, le format 3D s’associe particulièrement bien avec les films porno, par essence destinés à exciter les sens du téléspectateur ;) Rien de tel que des films coquins proposés en images en relief pour les convertir à ce nouveau format… Parce que l’image en relief – à l’effet tellement réaliste que l’on se prend parfois à vouloir saisir un objet qui se distingue de l’image – se prête à ce type de films, qui donnent envie de toucher les corps (virtuels mais presque réels par la magie de l’effet 3D) qui s’offrent à l’écran…

Billet initialement publié sur Miscellanées

Image CC Elsa Secco pour OWNI /-)

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http://owni.fr/2010/11/20/lindustrie-du-porno-va-t-elle-contribuer-au-decollage-de-la-3d/feed/ 3
Y a-t-il (déjà) overdose de 3D ? http://owni.fr/2010/09/10/y-a-t-il-deja-overdose-de-3d/ http://owni.fr/2010/09/10/y-a-t-il-deja-overdose-de-3d/#comments Fri, 10 Sep 2010 10:12:26 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=27743 Les films en 3D seraient-ils déjà condamnés ? Ou plutôt, n’y aurait-il pas overdose de productions de films exploitant ce nouveau format ? On en parle plus que jamais, à tel point qu’il commence à envahir les écrans télé, potentiellement les joujoux high-tech qui pourraient cartonner en ces fêtes de fin d’année. En tous cas c’est ce qu’espèrent les constructeurs, qui se démènent pour imposer leurs tous jeunes écrans télés 3D, les stars de la dernière édition de l’IFA, le salon de l’électronique de Berlin, qui fermait ses portes mercredi. Comme j’en parle longuement dans cette enquête parue dans Mediapart (en accès réservé aux abonnés, sorry).

“If you can’t make it good, make it 3D”…

La 3D était aussi une des stars du dernier Comic-Con de San Diego (une convention spéciale pour fans de BD), outre-Atlantique. Mais pas tout à fait de la manière attendue: elle semble bien avoir provoqué un début de polémique à Hollywood, relayée lors de ce dernier Comic-Con.

Il y a cette image, qui circule en ce moment sur le Net, un photomontage où l’on voit des lunettes bicolores pour voir en relief, et, au-dessus en flou, ce slogan qui s’affiche: “Votre film n’est vraiment pas bon ? Faites-le en 3D”. Une image parodique qui ressemble furieusement à une contre-campagne…

La 3D, pépite pour les studios

Dommage, il y a encore quelques mois, dopé par l’effet ”Avatar”, Hollywood était persuadé que le spectacle des films en 3D relancerait les entrées en salles, freinées par le home cinéma et le téléchargement. Entre parenthèses, avec un bon sens du business curieusement, en cette rentrée, James Cameron a ressorti en salles Avatar 3D en une sortie de version reloaded, avec “quelques minutes inédites”.

Mieux, pour les studios et les exploitants, cette pépite permettait de majorer les prix des tickets d’entrée. Seulement voilà, au Comic Con, plusieurs cinéastes se sont exprimés contre la 3D, demandant le retour du “plat”, approuvés par la foule, comme le relatait le New York Times| (traduction ici) , relayé par Télérama la semaine dernière.

Ce sont pourtant des représentants de la fine fleur Hollywood qui ont mené cette fronde anti-3D, raconte le NY Times: J.J. Abrams, auquel on doit 24 Heures chrono et Star Trek, Jon Favreau (Iron Man), Edgar Wright (qui vient de terminer Scott Pilgrim vs. the world, tiré d’une BD).

Prouesse technique

James Cameron a tourné son film dans les règles de l’art avec une véritable caméra à double objectif, après avoir développé avec l’ingénieur Vince Pace une gamme de caméras 3D dernier cri en haute définition, comme le raconte ce passionnant papier paru dans Le Figaro. Une prouesse technique qui rend les images d’Avatar d’autant plus bluffantes (même si on peut ne pas être fan du scenar, ce qui fut mon cas ;), et préfigure le cinéma à grand spectacle de demain. Du même coup, il a consacré – et industrialisé – la 3D au cinéma.

Au vu de son succès, plusieurs studios hollywoodiens ont choisi d’adapter, dans la précipitation, en phase de post-production, leurs films déjà tournés en 2D pour une diffusion en 3D. Erreur fatale : le rendu était loin d’être le même. Exemples: Alice au pays des merveilles de Tim Burton, Le Dernier Maître de l’air de M. Night Shyamalan, et Le Choc des Titans de Louis Leterrier. A la grande fureur de James Cameron, qui a brocardé ce dernier, un film en “2,5D, voire en 1,8D “.

Certains réalisateurs ont d’ailleurs dû lutter contre leurs producteurs pour ne pas se voir imposer la 3D: ce fut le cas de Christopher Nolan, avec son exigeant film fantastique Inception. Il a d’ailleurs exprimé à plusieurs reprises ses réserves pour tourner en 3D relief. Son film en 2D a (pourtant) cartonné en salles.

Passage trop rapide à la TV 3D ?

Du coup, les spectateurs vont-ils accepter d’adopter ce format encore balbutiant sur leur télé ? Le rendu 3D sur les télés est loin d’être parfait, avait un certain nombre d’imperfections. En vrac, comme me le citait @replikart dans un commentaire très détaillé à mon papier publié dans Mediapart, on a “une purge de la colorimétrie, une purge du contraste, une réduction drastique du piqué, un aplatissement des nuances/teintes, des problèmes de profondeur souvent liés à un mauvais ajustement en post-prod’, des angles de vision dérisoires que les dalles TN ne font qu’empirer”… Voilà pour les imperfections techniques.

Et sur la question des usages (là, c’est davantage mon rayon ;), alors que le consommateur lambda s’habitue à peine à la haute définition (HD) et au Blue-Ray, n’est-ce pas un peu tôt ? Il y a ce chiffre issu du Japon que l’on m’a cité plusieurs fois à l’IFA (“10% des utilisateurs auraient des problèmes oculaires avec la 3D”)… Sans compter les nombreux astigmates, ou personnes ayant des problèmes oculaires plus complexes (une bonne part de la population mine de rien), qui ne peuvent regarder plus de 2 heures d’un programme en 3D sans avoir mal à la tête – ou, carrément, ne peuvent voir l’effet de relief inhérent à la 3D.

Le porno aussi s'est récemment mis à la 3D

Un sacré saut technologique, où en plus le cerveau doit s’habituer à ce mode de vision. Il faudra voir si la 3D est entrée dans les foyers d’ici quelques années. Rendez-vous dans dix ans ;)

Illustrations FlickR CC : colon+right.bracket, Randy Son Of Robert

Article initialement publié sur Miscellanees.net

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http://owni.fr/2010/09/10/y-a-t-il-deja-overdose-de-3d/feed/ 9
Vendredi c’est Graphism ! S01E04 http://owni.fr/2010/09/03/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e04/ http://owni.fr/2010/09/03/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e04/#comments Fri, 03 Sep 2010 07:00:52 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=26776 Bonjour et bon vendredi!

Voici le quatrième épisode de “Vendredi c’est Graphism” et j’en profite pour vous remercier de suivre cette petite chronique :-) Cette semaine, l’actualité en design & graphisme a été plutôt intéressante, le choix a donc été difficile. Au programme, je vous présente le fabuleux travail 3D de Yum Yum, la publication des vidéos du Webdesign International Festival (le WIF), des astuces sous forme de schémas pour bien hacker votre quotidien, une petite revue du futur de la robotique… en 1930, un petit film sur les écrans du futur et les deux WTF de la semaine :-) C’est parti !

On commence donc avec un fantastique travail graphique et vraiment très coloré. Réalisées par l’agence londonienne Yum Yum ces illustrations imitent parfaitement des décors en papier pris en photo, alors qu’il s’agit en fait d’images 3D. On appréciera l’univers fantaisiste proche de la nature mais également le soucis du détail, le tout dans un esprit un peu “low-tech” :)

3481753040 Le fabuleux travail de Yum Yum !

0352563005 Le fabuleux travail de Yum Yum !

9667958526 Le fabuleux travail de Yum Yum !

2917899051 Le fabuleux travail de Yum Yum !

Cette semaine, c’est avec plaisir que j’ai pu retrouver les vidéos du WIF 2010, le Webdesign International Festival auquel j’ai pu participer cette année. On y retrouve donc des conférences passionnantes sur le design, les stratégies du web, les interfaces… avec notamment Nicole Pignier, Rémy Bourganel, Jean-Noël Portugal, Michael Chaize, Étienne Mineur, Shigeru Inatomi, Yann Chevalier et bon nombre de designers, de directeurs d’agence, de sociologues… :)

Les résumés des conférences sont sur mon blog Graphism.fr et les vidéos sur le blog du WIF.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Voici les 35 conseils pour hacker votre quotidien ! Sous forme d’affiche illustrée dans un grand format, vous découvrirez ainsi 35 conseils dans l’esprit du hacking et du “Do it yourself”. Vous saurez donc ouvrir une porte avec un élastique, trouver du wifi libre dans un aéroport, déverrouiller les chaînes pour adultes dans les hôtels, voir dans le noir… Pratique -voire indispensable- pour la survie au XXIe siècle  ;-)

[via]

Voici une vidéo “souvenir” du futur de la robotique imaginé dans les années 30. Ce court film présente la vision des robots à l’époque où ils n’existaient pas encore vraiment. Leurs actions prêtent souvent à sourire mais questionnent malgré tout sur l’utilité que nous avons aujourd’hui de certains robots-gadgets ultra perfectionnés mais bien souvent inutiles. Les robots changeraient plus vite que les hommes ? ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

On reste dans le futur… mais cette fois-ci en 2010. TAT a publié il y a quelques jours une vidéo qui condense l’imagination des ingénieurs & des designers, de leur équipe, sur le futur des écrans. On y voir donc des double-écrans, des écrans malléables, des écrans reliés à des miroirs, des écrans en i-ink, des écrans à rétroaction tactile, des écrans holographiques voire stéréoscopiques… Le tout avec des interfaces tout en typographie ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Apple deviendrait-il un peu kitsh ? C’est la question qui se promène un peu sur twitter…  En effet, quelle ne fut pas la surprise de beaucoup en découvrant l’image pour télécharger la nouvelle version d’iTunes, iTunes 10. Tout en effets, reflets et dégradés “too much” dans la typographie du mot “iTunes 10″, bouton bombé, icône avec un effet glossy et pictogramme avec un halo, bref tout ce mélange en même temps donne ce résultat :

Kitsh ? Ringard ? En avance sur son temps ? ;-)

… Et l’on finira sur le WTF graphique & musical du vendredi, il manque un peu de Comic Sans mais on appréciera les gif animés des débuts d’Internet, c’est très entrainant, alors accrochez vous !

Sur ce, bon vendredi et à la semaine prochaine :-)

Geoffrey

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