OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E12! http://owni.fr/2011/03/25/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e12/ http://owni.fr/2011/03/25/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e12/#comments Fri, 25 Mar 2011 07:30:58 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=53124

Bonjour et bon Vendredi c’est Graphism !

Cette semaine sera une semaine pleine d’images, de visualisation, d’artistes et de belles choses pour les yeux. En effet, l’actualité, comme à son habitude a été assez variée, j’en profite donc pour vous faire mon aperçu de la semaine. Au programme, de la visualisation de données en vidéo sur Londres et ses transports, une élégante typographie à télécharger gratuitement, un enfant qui fait du graffiti, des jeunes hommes suédois qui réinvestissent l’espace urbain proche de la mer, des affiches qui râlent un peu et un WTF avec des femmes et des “Piouuu piouu, bang bang, tatatataaaa” !

Bonne lecture :-)

Geoffrey

Allez, on commence notre revue de la semaine avec une élégante datavisualisation des transports publics à Londres & au Royaume-Uni qui a été publiée mercredi ! Parfois, dans un laboratoire de recherche, il est délicat de prendre du recul et de présenter certains travaux de recherche souvent complexes. Heureusement le travail de l’équipe du labo Simulacra a pris le temps de déroger à la règle et de rendre visuel et dynamique cette cartographie du système de transport urbain au Royaume-Uni.

Avec la possibilité de plus en plus répandue de récupérer les données des transports publics (dates, heures, parcours, fréquence des trajets, etc.), il leur a été permis de visualiser et d’explorer de nouvelles cartographies dynamiques des flux de transports urbains et des réseaux. Voilà ce que cela donne :

Les transports publics à Londres :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les transports publics au Royaume-Uni :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les bus uniquement, au Royaume-Uni :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, on enchaîne avec une nouvelle typo mise à disposition gratuitement (pour une graisse uniquement). Je vous propose ainsi Banda qui est un caractère semi-serif caractérisé par une hauteur médiane élevée et arrondie avec des semi-empattements. Bien qu’il ait été initialement conçu comme une police de titres, Banda s’est rapidement transformé en une typographie plus complexe composée de 7 graisses ainsi que leurs italiques respectives. Banda peut ainsi être utilisé pour de courts passages de texte ainsi que des titres. Finalement assez fin et élégant, ce caractère garde un côté enfantin et «fantaisiste».

le télécharger gratuitement en une graisse | ou l’acheter avec toutes les graisses

source

Toujours cette semaine, j’ai eu le plaisir de découvrir un papa fier de son fils… futur graffeur ! En effet, les graffitis sont rarement enfantins dans nos rues, et quel ne fut pas ma surprise de voir avec ces photos, les premiers pas dans le monde du langage visuel et du graffiti, la vision d’un enfant. On reconnait bien là les fameux “bonhommes sans cou”, ou les “bras bâtons”. Cette naïveté gestuelle et graphique est vraiment surprenante à voir sur un mur ! :-)

Merci Marouk.

Je suis également très heureux de vous présenter « Pier » un projet assez fou que j’ai découvert cette semaine.

Ce lieu, cette pièce cachée sous une jetée, a été construit dans la ville suédoise de Malmo par un couple d’amis, Nils Petter Löfstedt et Erik Westman. Ces deux jeunes hommes ont décidé de créer une œuvre d’art tout à fait singulière. Entre janvier et mai 2009, ils ont construit une salle de séjour cachées dans une cavité sous une jetée. Au début, ils ont peint les murs, puis ils ont mis un nouveau plancher en bois, un banc, des lumières, une fenêtre et une porte. Ils ont passé ainsi six mois à travailler sur cette pièce afin de transformer l’espace froid, sal et perdu en un lieu chaleureux, un endroit tranquille pour y rester un peu…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Franches et honnêtes, je voulais attirer votre attention sur ces affiches qui proposent de dire leurs «quatres vérités» aux “je veux être” (comme le chantait IAM à l’époque :-)). Gabriel Von Satzger, au travers de ses images nous affirme, que, non, écrire du code ne fait pas de vous un développeur, avoir un appareil photo ne fait pas de vous un photographe, avoir des lunettes à grosse monture ne fait pas de vous un directeur artistique (je confirme!), et termine sur une vérité absolue… avoir un compte facebook ne fait pas que vous avez des amis.

Je vous invite à imaginer les autres possibilités comme “Regarder “Oui Chef” ne fait pas de vous un grand cuisinier”, “Posséder un Moleskine ne fait pas de vous un dessinateur”, “écrire sur un blog, ne fait pas de vous un journaliste” … ;-)

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Et on termine notre revue de la semaine avec un WTF qui mélange des femmes et des bruits d’arme à feu. Je n’ai pas saisi la pensé profonde et philosophique qui se cache derrière, peut-être me l’expliquerez-vous ? ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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En guise de mot de la fin, je voulais vous remercier d’être toujours présents après cette trentaine d’épisodes, c’est toujours un plaisir d’écrire et de lire vos e-mails & vos commentaires. J’en profite également pour vous inviter, demain, à la conférence que je donne à l’Ecole Supérieure d’Art de Cambrai à partir de 14h ! Je vous propose aussi d’aller jeter un oeil à ce document sur “Pirat@ge”, un documentaire sur le piratage informatique (que j’ai vu hier soir) et qui sera diffusé prochainement sur France4 ! :-)

Bon week-end ! :-)

Geoffrey

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[Infographie] Les positions féministes http://owni.fr/2011/03/08/infographie-les-positions-feministes/ http://owni.fr/2011/03/08/infographie-les-positions-feministes/#comments Tue, 08 Mar 2011 16:26:14 +0000 Admin http://owni.fr/?p=50335 Le féminisme ? Des féminismes plutôt. Multiples, complexes; revendiqués ou déniés.

A l’occasion de la Journée de la Femme, OWNI vous offre un panorama (forcément) sélectif de cet univers: des mouvements (en rouge), des auteures (en bleu), mais aussi des décisions politiques incontournables (en vert). Les premiers mouvements remontent au XVIe siècle et les derniers sont toujours en mutation.

Petite virée dans la galaxie féministe:

INFOGRAPHIE

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Infographie par Pierre Alonso, Ophelia Noor, Andréa Fradin, Sabine Blanc et Claire Berthelemy.
Design : Mariel Bluteau et Marion Boucharlat
Image de Une par Marion Kotlarski pour OWNI.



Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur la Journée de la Femme.

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“Le féminisme, d’abord une question d’égalité” http://owni.fr/2011/03/08/le-feminisme-dabord-une-question-degalite/ http://owni.fr/2011/03/08/le-feminisme-dabord-une-question-degalite/#comments Tue, 08 Mar 2011 12:00:04 +0000 Andréa Fradin http://owni.fr/?p=50113 Marion Charpenel est l’auteur d’une thèse sur le mouvement féministe en France. Enseignante à Paris 8 et doctorante à Sciences Po Paris, elle revient pour OWNI sur les représentations et les mutations de la cause des femmes.

Que signifie le féminisme aujourd’hui?

Il faut d’abord avoir en tête que tous les gens qui sont féministes ne se définissent pas nécessairement comme tel, et inversement. Le terme est tellement chargé en histoire et en représentations, pas mal de personnes engagées dans la cause des femmes ne se reconnaissent pas dans cette désignation.

Quels sont les nouveaux enjeux du mouvement ?

L’espace de la cause des femmes est relativement vaste. Globalement, on constate une répartition des tâches selon les associations, que l’on peut classer selon ces différentes sphères: la sexualité, l’avortement, la contraception, au sein d’organisation comme le Planning familial; les violences conjugales et sexuelles, avec les associations de soutien aux victimes; l’éducation et la recherche au sein d’équipes de chercheurs en études féministes; les problématiques du travail, domestique ou à l’extérieur, avec la question de la double journée; la représentation politique et syndicale, avec des associations particulièrement engagées dans la lutte pour la parité; une réflexion sur la place des femmes dans la culture et les médias et enfin, tout un pan sur la solidarité internationale, qui se focalise sur les femmes migrantes.

Donc le féminisme n’est ni dépassé, ni dissous ?

Pas du tout. La sphère est très vivace et compte de très nombreuses associations. Certaines sont de taille réduite: une vingtaine de personnes, tout au plus, qui abattent pourtant un travail assez considérable. Après, et c’est un problème, il y a en France très peu de travaux quantitatifs sur le féminisme.

Quel est l’héritage de ce mouvement ? Notamment celui résultant de ce qu’on appelle “la deuxième vague” ? On est toujours dans l’imagerie de la femme qui brûle son soutien-gorge ?

La femme qui brûle son soutien-gorge est un mythe, avant tout diffusé par les anti-féministes. En France, comme aux États-Unis, il n’y a aucune preuve que cet événement se soit déroulé.

Sur l’héritage de la deuxième vague, de nombreuses femmes qui militent aujourd’hui avaient 25 ans dans les années 1970: elles assurent donc une certaine continuité. Ceci dit, le féminisme compte aussi des plus jeunes, arrivés depuis les années 1980. Il existe une sorte d’éparpillement générationnel.

Il y a donc un héritage assumé, mais aussi quelques tensions sur ce qu’il faut ou non renier. Par exemple, quand les militantes de Ni Putes Ni Soumises ont débarqué, elles se sont définies dans un premier temps comme non féministes, puis sont revenues sur sur cette position en prenant plus de place sur la sphère publique et en échangeant d’autres féministes, avec qui elles avaient plus de points communs qu’imaginés. Des ponts se sont liés entre les anciennes et les nouvelles.

Des dissensions demeurent, mais il est difficile de savoir si elles sont liées au débat actuel ou à un conflit de mémoire. Personnellement, je pense qu’elles sont à rattacher à la difficulté intrinsèque à tous les mouvements sociaux, à savoir une volonté des anciens d’imposer leur expérience, face aux nouveaux. Ces controverses existent, mais je pense qu’il y a un accord sur l’essentiel.

Quel est-il ?

Il est difficile de tracer des caractéristiques. Mais selon moi, l’égalité reste un point fondamental, un objectif à atteindre. Cet angle n’a jamais été perdu de vue, tout comme la volonté univoque d’affirmer la femme comme sujet politique. Depuis les années 1970, il est fondamental de revendiquer le droit à la parole publique et politique, ainsi que d’affirmer que le privé est politique, déterminé par certaines décisions publiques.

Même si la définition de ce qu’on entend par “les femmes” divise parfois, l’affirmation de l’égalité reste très forte et est largement héritée de la deuxième vague.

Quelle est la place de l’homme dans le féminisme ? Existe-t-il toujours des tendances qui rejettent complètement la figure masculine ?

Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu un rejet complet de l’homme au sein du féminisme.

Dans les années 1970, le principe de non-mixité a été perçu par les hommes comme une attaque, car c’était vraiment la première fois qu’ils étaient exclus de certaines sphères. C’était alors une nécessité pour les femmes qui voulaient être entendues, puisque là où il y avait des hommes, il était impossible de s’exprimer. C’était une façon de se réapproprier la parole et cela a été vu comme anti-hommes. Le fait que les féministes en jouent, avec des slogans humoristiques et provocateurs, n’a évidemment rien arrangé. Donc cette image colle un peu au mouvement. Pourtant, les feministes françaises ont toujours dit que leur engagement et l’épanouissement de la femme en résultant, allaient aussi être bénéfiques pour les hommes.

Il y avait quand même bien des mouvements excluant totalement la figure masculine ?

C’est vraiment juste une conséquence de la non-mixité, qui a créé le sentiment d’exclusion des hommes. Les femmes ont certes eu le besoin de militer entre elles dans les années 1970, elles avaient l’impression d’être moins soumises à des rapports de pouvoir. C’était certainement juste une impression, mais elle était nécessaire. A la fin des années 1980, les mouvements se sont mixisés: la plupart aujourd’hui sont mixtes.

Aujourd’hui, la réflexion queer semble avoir de l’importance au sein du féminisme: cela signifie-t-il que le fait d’être femme a été dépassé par l’individu et la valorisation de sa singularité ?

C’est une des conséquences, oui.

Le mouvement queer affirme qu’il n’y a pas de genre spécifique défini, pas de masculin et de féminin, mais bien davantage un continuum: 40% de féminin, 60% de masculin, etc. Il remet en cause l’idée d’une séparation nette du genre et conteste l’enfermement des identités, dès le plus jeune âge, avec l’attribution de jouets très différenciés par exemple.

Au-delà du queer, tout le mouvement considère que le projet féministe est humaniste, que le monde en sortira globalement grandi. C’est ce que disaient les féministes radicales dans les années 1970: une fois l’inégalité hommes/femmes brisée, toutes les inégalités pourraient être mises à plat.

La tendance queer les rejoint dans la mesure où elle refuse l’enfermement dans une indentité, et affirme que les choses sont plus complexes que deux genres.

Comment est perçu le mouvement aujourd’hui? Suscite-il l’adhésion et l’enthousiasme, notamment chez les plus jeunes?

Pour fréquenter le milieu depuis plusieurs années, j’ai l’impression que de plus en plus de jeunes se tournent vers le féminisme. Depuis deux, trois ans, il y a un réel regain d’intérêt pour ces questions là.

2003, c’est le lancement de Ni Putes Ni Soumises, qui a réussi à sensibiliser une partie de la population qui était étrangère à tout l’héritage de la deuxième vague, notamment les femmes immigrées.

On remarque aussi que depuis peu, les jeunes femmes actives de 24-25 ans, issues des classes moyennes-supérieures, qui travaillent, découvrent la double journée de travail et constatent les différences de salaire avec leurs anciens camarades de classe, sont de plus en plus sensibilisées à ces questions.

La publicisation des grilles de salaires, et des différences, a aussi beaucoup joué.

Aujourd’hui, des associations jeunes comme Osez le Féminisme rencontrent un certain succès. A l’occasion de leur dernière assemblée générale, il y avait entre 125 et 150 personnes, ce qui est beaucoup pour une organisation féministe, surtout aussi jeune.

D’autres explications à ce regain d’intérêt?

Il y a aussi le fait que les mouvements féministes ont réussi à développer des modes de militantisme permettant aux femmes de s’engager malgré un agenda surchargé. Dans les années 1980, qui correspondent à un creux militant, les anciens se plaignaient de la réticence des plus jeunes à s’engager. Il y a eu adaptation: les réunions sont plus courtes, il y a une forte utilisation d’Internet, etc.

Le développement de masters d’études des mouvements sociaux et dse genres, en sciences politiques, sociologie, psychologie, ont également permis d’interpeler les étudiants. C’est une voie d’accès au féminisme toute récente.

Certaines personnes estiment que le féminisme cherche à imposer une nouvelle forme de domination, des femmes sur les hommes. Qu’en pensez-vous ?

C’est beaucoup de mauvaise foi. Les féministes n’ont jamais dit cela. Il ne faut pas oublier que le terme “égalité” est celui qui revient le plus fréquemment dans leur discours.

Mais comme tout mouvement subversif, qui dérange l’ordre établi, il entraîne évidemment de nombreuses critiques. Après, les féministes sont aussi responsables de quelques maladresses. Chaque partie en a pour son compte. Mais selon moi ces représentations sont surtout une manière de contrer le côté subversif du mouvement.

D’autres, notamment des jeunes femmes, estiment que se définir uniquement en tant que féministe revient à se diminuer en tant qu’individu…

Oui, et d’autres vont dire l’inverse: que se dire féministe, c’est devenir masculine. Les critiques sont contradictoires, je vois mal comment y répondre.

Ce que je peux dire, c’est que le féminisme se définit en fait assez simplement: c’est un mouvement qui vise l’égalité homme/femme, qui lutte contre les violences, les inégalités salariales… Qui cherche à atteindre des choses très concrètes. Quiconque critique le féminisme ne peut pas nier l’existence de ces aspects très réels.

Le féminisme est un gros mot ?

C’est plus difficile de se définir aujourd’hui comme féministe qu’avant. Moi-même, en décrivant mes thèmes de recherche, je m’entends dire: “mais tu n’es pas féministe tout de même?” Ou bien encore “mais vous avez déjà tout, que vous faut-il encore?” Cela explique pourquoi tant de femmes féministes refusent de se qualifier comme tel. Le simple fait de se désigner ainsi est déjà subversif. Déjà un acte d’engagement fort.

Cela est certainement dû à l’ancrage profond de l’idée que les femmes ont déjà tout acquis. Tout simplement parce que oui, en droit, les choses sont acquises. Reste à les faire basculer dans les faits.


Illustrations CC FlickR: CarbonNYC, oceanyamaha, Neverending september, KLHint

Image de Une par Marion Kotlarski pour Owni

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Blogueuses ne rendez pas le web sexiste http://owni.fr/2011/03/08/blogueuses-ne-rendez-pas-le-web-sexiste-8-mars-journee-femme/ http://owni.fr/2011/03/08/blogueuses-ne-rendez-pas-le-web-sexiste-8-mars-journee-femme/#comments Tue, 08 Mar 2011 10:44:09 +0000 Aliocha http://owni.fr/?p=49879 [petits cadeaux sonores inside] C’est en jetant un coup d’oeil aux sites qui renvoyaient vers ce blog que j’ai découvert cet article de Rue89. Ainsi le web serait sexiste ! La preuve ? Pas un blog tenu par une fille ne figure dans le classement wikio des blogs politiques. Mais comment donc, même pas moi ? Eh non, on m’a classé dans « société ». Mince alors, c’est tellement vaste que j’y suis perdue ! Il ont dû le faire exprès, quand ils ont compris qu’Aliocha, diminutif russe masculin, dissimulait en réalité… Une femme ! Donc la toile est sexiste, et wikio aussi. En voilà une découverte. Toujours est-il que les féministes se plaignent. Et les blogueurs ricanent. On ne peut pas leur donner tout à fait tort. D’abord, comment elles le savent qu’il n’y a pas de femmes? Les intitulés des blogs ne sont pas forcément très explicites quant au sexe de leur auteur.

Tenez par exemple, rien que le number 1 des blogs politiques, « Partageons mon avis », il est drôlement neutre. L’auteur aurait pu choisir de s’appeler « Robert a des couilles », voilà qui aurait été connoté. Surtout s’il avait annoncé en plus qu’il entendait parler de sexe, de bière et de foot. Mais là, ce n’est pas le cas. Ensuite, il ne leur est pas venu à l’esprit, à mes copines, que s’il n’y a pas de femme dans le classement, c’est peut-être tout simplement parce qu’aucune de nous n’est aussi brillante que les blogueurs en matière politique? Aïe, me voici traître à la cause. Je viens de foncer tout droit dans un tabou. Tant pis, j’assume :

Les blogueuses n’osent pas faire de politique

Quoique… Les femmes n’osent pas aborder les sujets politiques, m’explique-t-on dans le même article. Nous y voilà. Pauvres pitchounes! Il est vrai que les femmes n’ont jamais osé se frotter à la politique, de Nefertiti à Angela Merkel en passant par Jeanne d’Arc, Marie de Medicis, Olympe de Gouges et Margaret Thatcher, toutes se sont cantonnées à filer leur quenouille, c’est bien connu, surtout en ces temps reculés où c’était autrement plus compliqué d’évoluer dans un monde apparemment dominé par les hommes. Je dis bien, « apparemment » tant il est vrai qu’on a oublié l’étendue infinie des pouvoirs que nous détenions quand nous avions la sagesse de n’en revendiquer aucun. Aïe, encore un tabou, je vais mal finir.

Le « beau sexe » blogue aussi

Ah, les filles… les filles….

Je vous aime bien, mais entre nous, ça vous surprend de vous faire traiter sur vos blogs de « salopes » comme vous dites, quand vous positionnez volontairement le débat sur le terrain sexuel, soit en parlant mode, cuisine et bébé jusqu’à la nausée, soit en vociférant justement après ces « salauds de mecs » qui vous empêchent d’exister, franchement? Vous ne croyez pas que vous le cherchez un peu? Notez, j’ai bien failli vous croire. C’est même une des raisons pour lesquelles j’ai opté pour un pseudo masculin en débarquant sur la toile. Je me suis dit : la parole d’un homme est plus crédible que celle d’une femme, en me faisant passer pour l’un d’entre eux, je m’épargnerai la commisération et les blagues sexuelles.

J’avais tout faux. Il y a ici plus de commentateurs que de commentatrices alors qu’ils savent depuis longtemps que j’appartiens à ce qu’autrefois on appelait le « beau sexe ». Et aucun d’entre eux n’a jamais dépassé les limites d’un amusant badinage, dans les cas les plus extrêmes. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce que je ne me positionne pas sur le terrain du genre, justement. Je me pense d’abord comme un être humain, un citoyen (même pas une citoyenne, j’en ai ma claque de la féminisation de tout, de cette guerre qui s’étend jusqu’à la grammaire au point de la rendre ridicule), et ensuite une femme. Il ne s’agit pas d’un reniement, mais d’une hiérarchisation. Je l’aime ma condition, je l’assume pleinement, mais je lui interdis de déborder.

Ma féminité ne prime pas sur mon humanité, elle la teinte, c’est tout.

Et encore, il m’arrive de me demander jusqu’à quel point la réflexion est susceptible d’être sexuée. Il me semble que cela dépend des sujets, des individus, des circonstances et de mille autres paramètres. Voyez-vous ce qui m’inquiète dans votre démarche, c’est votre aveuglement. Vous n’avez pas remarqué qu’on commence à leur faire sérieusement peur aux hommes? Ah mais si, les filles! Sont paumés nos jules. Savent plus s’ils doivent nous inviter au restaurant ou pas, nous proposer de nous raccompagner, nous tenir la porte. Ils se demandent si on les rêve papas poule ou au contraire absorbés par leur carrière, si l’on souhaite qu’ils soient riches et ambitieux ou tendres baladins. Ils finissent même par penser qu’on les veut tout à la fois carriéristes, poètes, machos, soumis, aimants, brutaux, viriles, émotifs, empathiques, indifférents, calmes, passionnés, mystérieux, proches, distants, complices, bref comme hier mais à la mode d’aujourd’hui et capables d’anticiper nos désirs de demain. Même nous, on ne sait plus très bien ce qu’on espère.

Je crois qu’il est temps d’arrêter la guerre. L’évolution vers l’égalité des sexes, ou plus exactement vers la suppression des inégalités sociales qui n’ont pas lieu d’être, cette évolution donc est lancée, plus rien ne l’arrêtera. Sauf peut-être un retour de boomerang si on va trop loin.

Contre-coup (de boomerang)

Mais revenons à notre sujet. Qu’est-ce qui vous chiffonne au juste? Qu’il n’y ait pas assez de femmes en tête des classements de blogs ? Ce n’est pas tout à fait vrai, elle tiennent le haut du podium dans les rubriques « loisirs », « gastronomie » et « scrapbooking » (je ne savais même pas ce que c’était avant de me pencher sur le classement wikio !). Qu’est-ce qu’on y peut si c’est là qu’elles performent ? Vous voudriez quoi? Que la mode devienne un sujet politique majeur? Ce serait ça, le triomphe de la cause des femmes dans la société? Ou bien regrettez-vous de n’avoir pas réussi à hisser un blog féministe en tête des blogs politiques? Et pour quoi faire ? Supprimer les discriminations injustes est utile et nécessaire, mais c’est un combat parmi d’autres. Or, j’ai l’impression que vous tentez d’en faire une vision globale de l’existence. Une grille d’analyse générale. Comme si tout se réduisait à un gigantesque affrontement entre les sexes.

Et ça vous étonne de ne trouver ni chez les hommes, ni même chez la majorité des femmes, un public enthousiaste? Mais on ne la partage pas votre vision du monde, essayez donc de le comprendre! C’est vous qui rendez le web sexiste à votre endroit en vous positionnant délibérément sur le terrain sexuel. Vous vous enfermez toutes seules et vous hurlez ensuite après vos prétendus geôliers. Tout le monde s’en fout du sexe des auteurs sur Internet, c’est même l’un des multiples intérêts de la chose.

Et c’est précisément cela que vous n’avez pas compris.


Image de Une par Marion Kotlarski pour Owni

Article initialement publié le 3 mars sur le blog La Plume d’Aliocha sous le titre “Sexiste le web ? Allons donc…”

Illustration sonore offerte par Nova : l’intégralité de cette production barrée à découvrir toute la journée sur les ondes, ainsi que sur le site www.salondelafemme.org. Diane Bonnot et Fred Tousch, les deux comédiens que vous avez entendus sur les inserts, font partie de la troupe d’Edouard Baer.

Crédits Photo FlickR CC : Mike Licht, NotionsCapital.com / Profound Whatever /

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Ellroy et les femmes, sa “malédiction” est la nôtre http://owni.fr/2011/02/14/ellroy-et-les-femmes-sa-malediction-est-la-notre/ http://owni.fr/2011/02/14/ellroy-et-les-femmes-sa-malediction-est-la-notre/#comments Mon, 14 Feb 2011 07:30:44 +0000 JCFeraud http://owni.fr/?p=44840

Bonsoir à vous autres pédérastes, sniffeurs de colle, punks, maquereaux, clodos et renifleurs de petites culottes ! Vous auriez pu rester chez vous pour vous adonner à vos vices habituels – le sexe, la drogue, les obsessions – mais vous êtes venus m’écouter moi qui suis né dans les sources du pêché

Lundi soir, le grand cirque Ellroy passait par Paris, tout en sexorama fiftie’s, vociférations réactionnaires et injures à caractère sexuel, moulinets de bras, ricanements et roulements d’yeux furibards. Représentation unique: “James Ellroy lu par James Ellroy”. L’immense écrivain (1m90 à la toise, 15 romans déglingués au compteur sans compter les nouvelles) était venu vendre son dernier livre, “La Malédiction Hilliker”, sous-titré “mon obsession des femmes”, devant une foule acquise et fascinée par le numéro de ce fou furieux semblant tout droit sorti d’un de ses romans de la trilogie américaine…

Il y avait donc ce James Ellroy cabotin, showman imparable, white-trash graphomaniaque…

Grand échalas de droite aux allures de colonel des Marines dément, montant sur la scène du théâtre Marigny comme on monte sur un putain de ring. Mais il y avait aussi ce petit garçon de 10 ans au regard perdu, cherchant encore sa mère assassinée à travers toutes les femmes de sa vie, plus de 50 ans après le début de la “malédiction”… qui a commencé à lire, scander son texte comme une incantation en forme d’autobiographie exorciste.

La salle médusée s’est tue, son éditeur François Guérif de Rivages a fermé les yeux comme on écoute une prière, et les deux interviewers de service, Arnaud Viviant et Eric Naulleau, ont communié avant l’épreuve (le mot n’est pas trop fort) du jeu de questions-réponses avec l’intransigeant auteur du “Dahlia Noir”, de “LA Confidential”, d’”American Tabloïd”.

Zoom arrière. Le 22 juin 1958, Geneva Hilliker Ellroy, la rouquine, est retrouvée morte, martyrisée, dans un terrain vague près du lycée d’Arroyo dans le quartier populaire d’El Monte à Los Angeles. “Evidemment c’est moi qui ait causé sa mort”, lâche le gamin de 62 ans, émouvant comme jamais. 1954, “Jean Hilliker prenait des bitures au bourbon et balançait du Brahms à plein tubes sur l’électrophone.

Armand Ellroy était abonné à des feuilles à scandale et à des magazines pornos”.

Le petit James a six ans, ses parents divorcent. James part vivre avec sa mère, femme libre, infirmière fumant clope sur clope, collectionnant les hommes mais pleine de tendresse pour son garçon…et bien sûr prend le parti de son père, qui voyeur, va espionner “Jean” derrière la fenêtre en train de faire l’amour avec un inconnu. James est fasciné par ce paternel looser, comptable minable “au sourire d’escroc” qui “avait une queue de quarante centimètres, elle dépassait de son caleçon” et prétendait avoir “trombiné” Rita Haiworth, “La Roja”…

Amoureux transi de sa mère et “petit-fils de pasteur en rut”, il est voyeur idem: “Je fais semblant de dormir. Elle sort d’un nuage de vapeur d’eau, et nue, se frotte avec une serviette. J’entrouvre à peine les paupières et je mémorise son corps pour la dix milliardième fois”. Mais il lui voue aussi cette haine inoculée par son père comme une toxine: trois jours avant l’assassinat de Geneva Hilliker, il profère la fameuse malédiction en souhaitant sa mort…

Dès lors, “le monde où je vis est celui qu’Elle m’a laissé et qu’Elle à travers elles m’a donné, assène le géant dégingandé au regard d’enfant sur la scène du théâtre Marigny.

Sorti en 1996, “Ma part d’Ombre” était une tentative désespérée pour tenter de retrouver le meurtrier de sa mère avec l’aide du flic à la retraite Bill Stoner. Il en sortira un hommage bouleversant, des retrouvailles presque apaisées avec “Jean”. Près de 15 ans plus tard, “La Malédiction Hilliker” est un numéro d’auto-analyse virtuose, égotique et obsessionnel sur l’air qui m’aime me suive, rien à foutre de ce que vous pourrez penser. Avec un seul objet: “pour que les femmes m’aiment”, écrit-il sans masque en ouverture du livre… les Femmes de sa vie, et les autres, toutes les femmes, et non plus sa mère unique et déifiée.

« Jean Hilliker aurait 95 ans aujourd’hui. La Malédiction est vieille de cinquante-deux ans. J’ai passé cinq décennies à chercher une femme pour détruire un mythe». Place à l’obsédé sexuel onaniste mais “sooo romantic”: “Je m’allonge dans le noir, je ferme les yeux et je réfléchis. Avant tout, je pense aux femmes. Assez souvent, je tremble et je sanglote. Mon coeur se gonfle au moment où des visages de femmes se fondent dans des aventures imaginaires…” Et c’est parti sur le grand huit des femmes de sa vie à un train d’enfer.

Entrée en matière avec cet extrait:

Un document témoigne de ma fixation précoce. Il est daté du 17 février 1955. Il précède de trois ans la Malédiction. C’est un tirage sur papier Kodak en noir et blanc, qui représente un terrain de jeu. Une cage à poules, deux toboggans et un bac à sable encombrent le premier plan. Je suis debout, seul, sur la gauche. J’ai l’air d’une grande perche, les cheveux en bataille. Il est évident que je suis un gamin perturbé. Quelqu’un qui ne me connaît pas me classerait tout de suite môme à problèmes qui en bave tous les jours. J’ai des yeux de fouine. Ils sont braqués sur quatre fillettes, qui forment un groupe sur la droite de l’image. La photo regorge d’enfants qui jouent allègrement avec divers objets. Mais moi, je suis recroquevillé sur moi-même, absorbé par mon examen. J’observe ces gamines avec une intensité ahurissante. A cinquante-cinq ans de distance, je vais relire mes propres pensées.

Je crois que c’est ma mère qui a pris cette photo. Un adulte impartial aurait recadré la scène pour en exclure le gamin caractériel.

Auto-flagellation bien protestante de petit blanc dingo prédestiné selon lui-même à se biturer, à se droguer, à s’introduire chez les femmes pour les reluquer et voler leurs dessous ?

C’est ainsi. Ellroy en joue aussi quand il raconte avoir commandé une paire de lunettes à rayon  X dans un “Comics” en dressant “la liste de toutes les filles de l’école et de l’église que je pourrais voir nues”. Les lunettes arrivent, vissées sur les yeux, James lorgne comme un fou sa voisine Sandy et sa mère en train de poser des guirlandes de Noël dans le jardin d’à côté. Evidemment Rien, une arnaque…grosse désillusion à l’arrivée sous le regard méprisant de  Sandy faisant tourner son doigt sur sa tempe pour dire: “il est diiiingue”.

Mais fort heureusement, il y aura cette baby-sitter allemande de 17-18 ans, “grassouillette et couverte d’acné” et “semblant tout droit sortie des Hitler Jugen” qui lui “suce la bite” à 9 ans révolus. Précoce le gamin.

Suivront donc cinq décennies d’errance (les 10 première années à boire, se défoncer, pratiquer le vol avec effraction, mater les femmes…) à poursuivre la Femme cardinale, figure centrale de son oeuvre qui feront de lui un immense écrivain, à travers toutes les femmes. A commencer par Elisabeth Short, le “Dahlia Noir”, une jeune starlette assassinée en 1947 dans des conditions atroces, projection assumée-fantasmée de Geneva Hilliker.

Homme impossible à vivre, totalement cintré, jaloux, égocentrique, partant dans des diatribes hallucinées, puis fondant en larmes comme un enfant, “Je t’aime, j’ai peur”…elles le surnomment “mad dog”. Il est de droite, fan intransigeant de Beethoven…pourquoi les choisit-il libres, gauchistes, aimant le rock, lui demande Arnaud Viviant. “J’ai l’esprit ouvert”, répond il sans rire. La vérité c’est que faute d’avoir tué le père, il les aime toujours à l’image de sa mère. Dans l’obsession amoureuse. Cela donne ce rêve éveillé avec Joan, la “déesse rouge” (encore), la femme centrale qui l’a quitté sans crier gare (on la comprend un peu) il y a quelques années:

“Je vois Joan avec des hommes étranges. Elle répète des mouvements sensuels qu’elle a inventé pour moi. Je la vois baiser avec ses anciens amants. Je la vois draguer des Noirs. Je la vois surfer sur internet à la recherche de types montés comme des bourricots…” , écrit-il dans cette langue folle que n’aurait pas renié Céline.

Mais aujourd’hui à l’issue de l’écriture de ce livre qui l’a “dévasté” dit-il, l’ado sexagénaire grimpant toujours “la Montagne de l’Amouuur” comme un dératé, le chien fou semble presque apaisé: “Voilà cinq décennies que je fais mon numéro d’enfant unique/orphelin/coureur de jupons/mari à temps partiel”…Il est temps de se poser Mec. Et voilà que James Ellroy dédicace ce quinzième roman à Erika Schickel, son actuelle compagne. “Voilà ce qui me stupéfie : j’aime Erika au-delà de toutes mes espérances”, écrit le supposé misogyne et sociopathe.

Etes-vous Misogyne ?

Aïe Arnaud Viviant a eu la mauvaise idée de lui poser la question: “C’est la question la plus stupide que j’ai entendu en trente ans de carrière”, répond l’écrivain rock star jouant à peine la colère feinte. Eric Naulleau est plus chanceux en lui demandant si d’aventure “La malédiction Hilliker” ne constituerait-elle pas l’introduction idéale à toute son oeuvre pour les novices qui ne sauraient par où commencer avec ce monstre vivant de la littérature noire : “C’est la question la plus intelligente que l’on m’a posé depuis le début de ma tournée européenne”…

La psychanalyse ? “Je vois un psychothérapeute, c’est un piètre substitut à la prière”. Haw Haw quel numéro d’acteur ! Une dernière pour la route: L’écriture ?”Depuis plus de trente ans, je recherche obstinément la perfection à travers toutes ces femmes prototypes qui m’ont mené à LA Femme”. La salle de Marigny en redemande. Mais le show Ellroy est terminé, il est temps de prendre congés: “On y va ?” lance-t-il à François Guérif, son “meilleur éditeur à travers le monde”. Une séance de signatures à la volée pour la foule des fans enamourés. Et Adios, une dernière provocation en direction de “ces enculés de français existentialistes qui adorent ce trou du cul d’Obama” et  le fou furieux se carapate.

Au menu de son séjour parisien: une discussion avec Guérif au sujet de son prochain roman, un “nouveau volet” après le quatuor Los Angeles (“Le Dahlia Noir”, “Le Grand Nulle Part”, “LA Confidential” et “White Jazz”)…La suite de la trilogie américaine (“American Tabloid”, “American Death Trip”, “Underworld USA”) attendra.

Alors c’en est vraiment fini de son obsession oedipienne des femmes, la notre, celle de tous les hommes cherchant LA Femme pour en finir avec Maman ? Faut croire: “Avec ce livre j’ai fais ma révolution du coeur, elle est en moi, elles sont toutes en moi et je vis avec”, assure James presque apaisé. Jusqu’à la prochaine fois. Car la rouquine Geneva est toujours là sur cet autel littéraire qu’un petit garçon de 10 ans inconsolable et torturé par la culpabilité lui a dressé livre après livre: “J’écris des livres pour consoler le fantôme qu’elle est devenue. Elle est omniprésente et toujours insolite. les autres femmes sont faites de chair et leur sang”. C’est bien le mot de la Fin.

Jean-Christophe Féraud

Article Initialement publié sur Mon Écran Radar

Crédit Photo Flickr CC : Mark Coggins / Tomi Kukkonen / Mao Paolis /

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http://owni.fr/2011/02/14/ellroy-et-les-femmes-sa-malediction-est-la-notre/feed/ 4
VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E01 ! http://owni.fr/2011/01/07/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e01/ http://owni.fr/2011/01/07/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e01/#comments Fri, 07 Jan 2011 07:30:33 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=41236 Hello ! :-)

Ici Geoffrey à bord de la soucoupe d’OWNI pour une nouvelle année de “Vendredi c’est Graphism!”. Je passe à la saison 2, épisode 1, des choses vont changer pendant le courant de l’année ! Mais tout d’abord, je vous souhaite à toutes et tous une très bonne année pleine de belles choses et… plein de graphisme évidemment ! ;-) Cette semaine, je vous invite à découvrir un numéro qui se penche sur la nouvelle technologie de mapping de visage pour L.A. Noire (un jeu vidéo très prometteur), sur les pierres venues du fin fond des entrailles de la terre (et d’autres planètes) ainsi que leurs héros ou encore sur une horloge qui joue à Pong! On découvrira également un site très pratique pour visualiser ses typos, une vidéo superbe d’une incroyable forêt ou encore la polémique sur le logo des Jeux Olympiques de Rio.

Bon vendredi ! :-)

Allez, on commence notre revue de la semaine avec L.A. Noire, le prochain jeu développé par la célèbre Team Bondi et les studios de Rockstar. Nous avons eu droit à une présentation de la technologie utilisée pour le mapping de visage et plus précisément pour la capture des expressions faciales ! Le projet s’appelle MotionScan et il consiste à filmer des acteurs sous tous les angles afin d’apposer leur image modélisée sur une tête virtuelle. C’est impressionnant !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cette semaine fut également l’occasion de découvrir l’artiste Eduardo San Gil et son travail qui illustre comment les différentes roches et autres minéraux sont utilies à la bande-dessinée et notamment aux personnages de Comics. On appréciera  ces étranges métaux et la façon dont les utiliser.. Toujours pratique à savoir !

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Allez on enchaîne avec un peu de numérique et plus précisément avec cette horloge qui nous vient de Londres et qui a été conçue par Nick Hall. Ce projet fait appel au plus culte des jeux-vidéo, c’est à dire Pong ! Ce qui est intéressant, c’est que les deux joueurs fictifs jouent entre eux et leurs points comptabilisés sont en réalité le temps. Évidemment tout ce petit engrenage numérique fonctionne avec Arduino ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, je l’avais partagé initialement sur mon blog mais comme le service est très pratique, il fallait absolument que je vous en fasse part! Fahri Özkaramanlı a conçu un site internet (http://wordmark.it) qui permet de consulter les polices installées sur votre ordinateur… toutes les polices ! Vous pouvez ainsi entrer un mot, un caractère et voir le résultat. L’idée est très simple, Wordmark détecte les polices installées sur votre système avec un petit script Flash et affiche votre mot. Un très bon site donc, à bookmarker car il pourra toujours vous servir en cas de recherche de typo

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Toujours cette semaine, voici un travail vidéo vraiment extraordinaire sur les forêts de séquoias de Californie du Nord. Réalisé par Jesse Rosten, ce film nous plonge dans une ambiance hors du commun, profonde et envoutante. À découvrir :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Après cette vidéo, on enchaîne sur le logo des Jeux Olympiques de Rio de 2016 !

D’un point du vue graphique, le logo se tient bien, il est bien composé et ses couleurs, même en dégradés, sont bien réparties. Cependant, je pense que les anneaux olympiques ont été « rajoutés » après coup: ils ne sont pas du tout intégrés au logo.

D’un point du vue typographique, le logo utilise une typographie manuscrite assez lisible et dynamique, je regrette cependant sa forme un peu arbitraire sur le dessin de certains caractères (comme une vectorisation maladroite par exemple). Pour finir, je suis curieux de voir les « mascottes » traditionnelles et souvent ratées, j’ai hâte de voir ce que les designers de ces jeux nous réservent.

Cependant, depuis quelques jours, les voix se déchaînent sur le web en disant que le logo a été plagié sur le logo de la Telluride Fondation… je vous laisse regarder tout ceci en image et vous faire votre avis, en attendant que les créateurs se défendent d’une quelconque source d’inspiration !

La vidéo de présentation :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Une vidéo qui propose de rapprocher certains points d’un éventuel plagiat ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et le WTF de cette semaine est placé sous le signe de la salade et du WTF… grâce à ce site !

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Pour finir, je vous renouvelle mes vœux, j’ai d’ailleurs fait ma petite carte de vœux de 2011, (vous pouvez vous amuser par ici ;-)). N’hésitez pas à m’envoyer les meilleures cartes de vœux de 2011, les vôtres, les plus élégantes, les plus graphiques ou colorées, j’aimerais bien faire une petite sélection pour un prochain épisode !

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