OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Une tempête techno-magique ! http://owni.fr/2012/12/07/une-tempete-techno-magique/ http://owni.fr/2012/12/07/une-tempete-techno-magique/#comments Fri, 07 Dec 2012 10:11:17 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=127124

Bonjour et bienvenue dans l’antre magique de… “Vendredi c’est Graphism” !

Comme tous les vendredis, je pars à la découverte de la créativité et du design et cette semaine c’est sur la magie que je me suis arrêté ! Plus les technologies évoluent, moins nous comprenons en détail comment elles fonctionnent. Nous nous laissons donc parfois bercer par leur animisme, leur côté vivant, leur magie.

Magicien OpenSource

C’est sur ce postulat que le magicien Marco Tempest a décidé de nous faire rêver avec ses illusions. Depuis toujours, l’art de l’illusion fascine et les grands magiciens ont bien compris les ressorts de notre cerveau pour pouvoir le manipuler. Mais la magie évolue et innove grâce à Marco Tempest, cet illusionniste suisse vivant à New York. En dehors de faire des tours qui ne cessent de nous impressionner, il considère son travail comme de la “magie open source” car, sur Youtube, sur son Twitter et sur son Facebook, il révèle ses secrets aux grands public et aux communautés en ligne avant de passer à de nouveaux tours. Une sorte de politique créative de la terre brûlée !

Commençons par sa toute dernière création qui est passionnante. Marco nous raconte une histoire visuellement saisissante à propos de Nikola Tesla, qui est, n’ayons pas peur des mots, le plus grand geek qui ait jamais vécu. De son invention triomphante qu’est le courant alternatif  à ses derniers jours tristes et sans le sous, voici sa vie présentée du point de vue d’un magicien…

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les coulisses

De même, il n’oublie pas de publier sur les coulisses et les trucs de cette histoire.

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De la réalité augmentée magique

Certes, Marco Tempest adore les dernières innovations, les dernières applications, les écrans connectés mais n’oublions pas que tous les grands magiciens ont toujours été des amoureux de la technologie. Ainsi, ses expérimentations se jouent du réel et du virtuel à commencer par ce tour qu’il a réalisé pendant TED et où il manipule des cartes en réalité augmentée.

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Magicien social

Sur Twitter et Facebook, Marco Tempest discute et réagit beaucoup, il crée aussi énormément grâce aux idées des internautes et en profite pour les créditer au passage. De même, il partage le “code” de ses illusions et ses tours, que ce soit des applications pour iPhone, iPad ou même d’autres outils techno-centrés. Déjà à l’époque, lors de la sortie de l’iPhone, il paradait avec ses applications magiques et captivantes.

À la sortie d’un Apple Store, il y a cinq ans :

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Imaginaire, technologie & narration

Cette combinaison entre imaginaire et nouvelles technologies, Marco Tempest est le seul à la pratiquer de façon vraiment intensive. À 22 ans, le magicien suisse remportait déjà le New York World Cup of Magic, puis enchaînait quelques années plus tard sur une série télévisée intitulée “The virtual Magician”. Série qui sera diffusée dans des dizaines de pays à travers le monde. Cependant, il n’en oublie pas la poésie, la simplicité et la magie des écrans comme par exemple avec ce tour réalisé à l’aide d’ iPod Touch

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Une tendance qui va évoluer ?

Même si à l’heure actuelle l’outil et la technologie sont énormément mis en avant, je pense qu’à l’avenir nous allons obtenir des réalisations beaucoup plus simples où la technologie perdra sa place centrale au profit de l’histoire et du tour de magie en lui-même. Un exemple avec cette vitrine d’une boutique Hermès au Japon. Un simple écran, un carré de soie vendue par la marque et… regardez comme la magie opère.

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Histoire & techno-invisible

La technologie discrète, invisible au profit de l’histoire. Voici une démarche de magicien qui plaira sans doute aux designers… ou alors est-ce que ce sera l’inverse ? ;-)

En attendant, vous pouvez retrouver tous les tours de Marco Tempest sur son site, mais aussi découvrir ses petits camarades techno-magiciens comme Simon Pierro, Charlie Caper et Erik Rosale,  Galih Montana ou encore le projet Card2Phone !

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Le jour où Instagram découvrit le web http://owni.fr/2012/11/16/le-jour-ou-instagram-decouvrit-le-web/ http://owni.fr/2012/11/16/le-jour-ou-instagram-decouvrit-le-web/#comments Fri, 16 Nov 2012 10:11:47 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=126068

À l’heure où Instagram publie des photos aériennes prises par un drone, à l’heure où l’on visionne ses photos sur un pico projecteur, à l’heure où je vous publie chaque jour un dessin sur cette même plateforme, Instagram ouvre enfin son service au web sous forme de page galerie personnelle. Petite révolution pour libérer les photos du téléphone de millions d’utilisateurs, premier pas vers l’absorption d’Instagram par Facebook ou évolution de l’expérience utilisateur ? Aujourd’hui, on fait un petit tour par ce grand saut sur le web.

Instagram, du mobile au web

Il ne vous est plus nécessaire d’avoir un smartphone ou de passer par des services tiers (webstagram, statigram, etc.) pour accéder aux galeries de vos photographes amateurs préférés. Instagram est un enfant du smartphone, né de la mobilité, de la photo et des réseaux sociaux, il aura quand même mis du temps à faire le pont entre mobile et web.

Mais pourquoi Instagram lance ses profils web maintenant ?

Kevin Systrom, le CEO d’Instagram affirme qu’il attendait le bon moment avant de sortir les galeries web de ses 100 millions d’utilisateurs. En réalité, l’idée est de se positionner également pour les entreprises qui utilisent Instagram dans le cadre de leur promotion dans les médias sociaux. La version web du compte Instagram de Nike est sorti avec les premiers exemples. Ce changement est tout simplement une façon facile de rendre ces contenus disponibles pour tous les utilisateurs, en particulier ceux qui n’ont pas de smartphone sur iOS ou Android.

Sur le web, en plus de l’affichage de photos d’un utilisateur et de ses informations, vous pouvez aussi faire des choses telles que suivre cet utilisateur, commenter.

L’Interface

La chose la plus frappante sur les profils web est sa ressemblance avec la timeline de Facebook ! Graphiquement c’est à s’y méprendre tant l’inspiration est grande. Mais étrangement, nous ne sommes pas exactement dans les mêmes dimensions, et quelques subtilités ont été mises en place.

Une élégante animation lors du survol de la souris laisse place à la date, au nombre de commentaires et de likes, la mosaïque tout en haut offre un changement régulier des photos dans des petites cases qui forment une grille. Cette mosaïque justement occupe toujours la même disposition et n’est pas sans rappeler la photo de couverture des profils sur Facebook.

Typographie & interactivité

Côté typographie, Instagram utilise du Proxima Nova, une police d’écriture totalement revue en 1994. Entre du Futura et de l’Akzidenz Grotesk, le Proxima s’avère être assez élégant et très actuel, très inscrit dans la tendance.

Pour l’interaction c’est très simple, rien de révolutionnaire, il suffit de cliquer sur une photo et elle apparaîtra en taille réelle aux côtés des likes et des commentaires. On se rendra hélas compte à ce moment que la résolution des photos et parfois médiocre. En effet, pas de souci pour l’affichage sur mobile mais lors d’un affichage sur écran d’ordinateur cela s’avère plus délicat.

Une semaine après, de réels changements ?

Une semaine après son ouverture sur le web, de nombreux “Instagrameurs” redécouvrent leurs photos, on échange des albums sur Twitter, la vision d’ensemble se dessine et l’oeil de chacun peut mieux constater le talent de tel ou tel photographe. Pour ma part j’ai redécouvert ma galerie Instagram et j’ai découvert de nombreux artistes qui détournent Instagram comme le peintre japonais Ostatosh, les ambiances suédoises de Cimek, le dessinateur Dika ou encore l’univers typographique de Frank.

L’avenir ?

Peut-être qu’à l’instar de son cousin Pinterest, Instagram proposera des versions “privées” en ligne ? À l’heure actuelle, les profils privés sur l’application mobile apparaissent comme “vides” sur la version web. Le lien entre mobilité et interface ordinateur soulève souvent des questions de ce genre, la réponse est dans le camp des designers et des développeurs — sans oublier évidemment l’éthique qu’un tel service se doit d’avoir.

De même, il est tout à fait possible d’imaginer à l’avenir une version “blog” d’Instagram en pouvant, pourquoi pas, créer des “boards” comme sur Pinterest ou des articles comme sur Tumblr. La base du service reposant sur le partage de photos (avec ses filtres), le like et le commentaire — mais Facebook occupant la place du plus gros réseau social au monde — ça va être à Instagram (et donc désormais à Facebook), de tirer son épingle du jeu pour rester innovant et fédérer les amoureux de l’image que nous sommes.

En attendant, sur Instagram web ou Instagram mobile, on trouve de tout, des gansters aux enfants fortunés en passant par l’ouragan Sandy. La vie donc…

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Du F.A.T. dans tes yeux http://owni.fr/2012/10/26/du-f-a-t-dans-tes-yeux/ http://owni.fr/2012/10/26/du-f-a-t-dans-tes-yeux/#comments Fri, 26 Oct 2012 08:00:04 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=124193

Cette semaine, nous fêtons l’anniversaire du F.A.T., le Free Art & Technology lab. Ce laboratoire, connu aussi sous le nom de F.A.T. est un collectif d’artistes, de designers, de développeurs, de scientifiques, d’avocats et de musiciens, qui est dédié à la fusion de la culture populaire avec la technologie open source. Le F.A.T. Lab est connu pour produire des œuvres d’art critiques, piquantes, pertinentes et qui questionnent souvent le droit de la propriété intellectuelle, dans le domaine des nouveaux médias et de la technologie. C’est pourquoi, le F.A.T. lab a toujours créé des œuvres destinées à être “élevées” au domaine public et contribuer ainsi à leur propre mouvement.

Aux origines

Pour la petite histoire, le F.A.T. Lab a été fondé en 2007 par Evan Roth et James Powderly, deux personnages également connus pour leur laboratoire de recherche en graffiti (le G.R.L. Graffiti Research Lab). Une grande partie des membres du F.A.T. sont basés en Amérique du Nord mais également en Europe centrale et en Asie. C’est donc un collectif international dont le socle commun est Internet. Ses membres coopèrent sur des projets d’art numérique depuis maintenant cinq ans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Une exposition rétrospective a été imaginée pour l’occasion, avec pour simple titre “F.A.T. GOLD“, cette exposition rassemble vingt-cinq créateurs composés de graffeurs, de hackers et de codeurs pour un séjour d’une semaine au “Eyebeam“, un centre d’art technologique de New York. L’exposition présentera les œuvres importantes de 2007 à nos jours mais lancera également de nouveaux projets lors de la soirée d’ouverture. Les projets seront ajoutés à l’exposition au fur et à mesure.

Flash back dans le F.A.T. !

Comme le F.A.T. lab s’engage depuis maintenant cinq ans afin de soutenir les valeurs de l’ouverture et le domaine public, de nombreux projets ont vu le jour. Des projets mais également des idéaux qui puisent leur force dans la culture populaire. Je vous propose donc un petit aperçu de l’histoire de leurs meilleurs projets.

Le EyeWriter

En 2003 le graffeur Tempt1 a été presque complètement paralysé à cause de la maladie de Lou Gehrig. Pour aider leur ami à continuer à pratiquer son art, le F.A.T. Lab, openFrameworks, le Graffiti Research Lab et le Groupe Ebeling se sont associés pour créer l’EyeWriter, un outil qui met en place des caméras et des logiciels open source pour suivre les mouvements des yeux de l’utilisateur et permettre de les dessiner grâce aux mouvements des pupilles.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

SubPixel

“SubPixel” est un un kit de “mise à niveau” de la publicité dans le métro (ou ailleurs). Ce petit objet est construit à partir d’une réglette en acrylique découpée au laser, des bandes de plastique et de neuf lames de rasoir. Ainsi, une fois le tout assemblé, vous allez pouvoir, en deux grands coups rapides (un horizontal et un vertical), créer un damier, une grille. À partir de cette grille de 8×8 « pixels », il ne vous reste plus qu’à retirer ou non des cases et créer vos icônes au pixel ou modifier le sens de l’affiche. Voilà en quelques images le résultat :

cute SUBPIXEL   ou comment pixeliser la publicité dans le métro !

Les Lego open-source

En 2012, c’est une petite révolution qui s’est faite dans le monde du Lego grâce au kit de construction universel et gratuit possédant 80 objets 3D à imprimer sur une imprimante 3D. Vous pouviez donc utiliser votre imagination et ainsi connecter toutes ces petites briques à vos “vrais” Legos pour aller encore plus loin dans la création ! D’ailleurs, cette collection de 80 objets peut toujours être “dépassée”, car chacun peut proposer ses modèles, mettre à profit son savoir pour concevoir de nouvelles pièces et ainsi créer un véritable “réseau de jouets“.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le poster

FAT Rêve denfant : Comment fabriquer ses propres Legos ?

Free Speech !

“Free Speech” est une oeuvre créée pour le Musée Kunsthalle à Vienne. Un seul but : la liberté d’expression !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Peer to Peer du chien

Si vous passez du temps à échanger des fichiers et si vous aimez les animaux, ce projet vous ravira ! En effet, avec une simple clef USB et un chien, ce réseau “peer to peer” vous permettra d’échanger, de partager, en toute simplicité !

Et dans dix ans ?

Le F.A.T. lab n’est pas le seul mouvement hacktiviste créatif, même s’il est unique dans sa pensée et son mélange “pop culture” / “hacking”. Cependant, d’autres types de pensées émergent et proposent des actions créatives engagées :

Je suis impatient de voir se répandre ce et ces courant(s), ces pensées et ces actions ! En attendant, je vous invite à vous rendre le site du F.A.T. lab et vous souhaite… un excellent week-end ! :-)

Geoffrey

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La semaine où les musées se sont fait hacker http://owni.fr/2012/10/19/la-semaine-ou-les-musees-se-sont-fait-hacker/ http://owni.fr/2012/10/19/la-semaine-ou-les-musees-se-sont-fait-hacker/#comments Fri, 19 Oct 2012 09:11:09 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=123243 Responsive Museum Week : hacker et remixer les sites Internet existant des musées. C'est le projet dingue, séduisant et d'intérêt public que notre maître ès-graphisme Geoffrey Dorne vous raconte aujourd'hui par le menu. Bon appétit !]]>

Aujourd’hui, c’est un témoignage que je souhaite vous proposer. J’ai lancé cette semaine avec mon ami le créateur de communautés Julien Dorra, la “Responsive Museum Week” Le projet est simple : une semaine pour “hacker” et “remixer” les sites Internet existant des musées !

Aux origines…

Il y a quelque temps, j’ai écrit un article qui a suscité quelques émois et créé des questions/réponses passionnantes à propos du tout nouveau site internet du Centre Pompidou Virtuel, un des plus importants musées français. À côté de cela, mon ami Julien Dorra, se posait la question sur Twitter du “responsive web design” (l’adaptatibilité d’un site Internet à un téléphone mobile, à une tablette, etc.) au sujet de ce même musée.

Deux e-mails plus tard nous étions tous les deux d’accord pour affirmer que bon nombre de sites Internet de musées n’étaient absolument pas utilisables sur téléphone mobile et sur tablette et qu’il fallait faire quelque chose ! En effet, en situation de mobilité et dans n’importe quel musée, les visiteurs se servent de leur téléphone pour prendre des photos des oeuvres (même quand cela n’est pas autorisé), pour tweeter, facebooker, mais également pour se rendre sur le site du musée en question afin de retrouver des informations, des références, etc.

Réfléchir et prendre la parole sont une première étape, faire, créer, agir est l’étape suivante.

Trois jours “quick and dirty” pour créer le projet

Ainsi, nous avons imaginé une semaine créative où chacun maîtrisant un peu le code CSS pourrait “hacker”, “bidouiller”, “remixer” le site de son musée préféré afin de le rendre adapté au support mobile, téléphone, tablette, etc. Chaque musée et chaque internaute se verrait alors offrir en ligne et librement cette nouvelle version ergonomique, élégante, lisible et enfin adapté à ces supports actuels. Nous serons d’accord pour dire que cela ne suffit pas, que l’idéal serait de revoir intégralement l’expérience muséale en ligne, son contenu, sa forme, etc.

Mais… commençons déjà par cette toute petite chose qui est de rendre accessible et lisible nos chers sites web de musée sur un simple téléphone ou tablette, dans la rue, au musée.


Extrait du travail réalisé en collaboration avec Julien Dorra

La Responsive Museum Week est lancée

À la sortie c’est un concept, un challenge, un site internet adapté aux supports mobiles, des partenaires que l’on présente à la communauté des musées, des développeurs, des designers et à tous les curieux.

La mission est simple :

• Choisir le site internet d’un musée
• Modifier sa feuille de styles avec le plugin Stylish ou avec Firebug
• Capturez votre travail et partagez-le !
• Chacun pourra ainsi profiter de ce hack et tester le site s’il avait été adapté pour mobile

Les réactions

Les réactions ne se sont pas faites attendre, on ne touche pas aux musées comme ça. Si l’événement “Museomix” qui a lieu en ce moment à Lyon propose de “remixer” le musée sur place pour réinventer des formes de narration muséale, l’événement “Responsive Museum” propose, lui, de “remixer” les sites Internet des musées pour les rendre mobiles. On ne recréé pas l’intégralité du site Internet comme on ne recréé pas le musée, on s’y insère pour l’améliorer, le hacker de l’intérieur.

Sur Twitter, en revanche, l’appel à la créativité aura été bien reçu.

Une démarche créative et réactive

Ce mode de travail créatif, actif et collaboratif repose sur plusieurs points :

L’observation

En tant que designer, je passe mon temps à observer les usages, les gens, les habitudes, les détournements, les réactions et  de ces observations naissent des “insights”, des éléments intéressants que l’on capture pour venir ensuite créer des ouvertures créatives pour des projets. Ici, ça a été la sortie du site Internet du Centre Pompidou, son positionnement graphique, ergonomique et son accueil auprès du public.

La réactivité

Avec Twitter, quelques e-mails et un Google Document collaboratif, Julien Dorra et moi avons dressé les grandes lignes du projet et nous nous sommes répartis les tâches. J’ai réalisé le design de l’événement et le site Internet (adapté aux tablettes et aux mobiles), Julien a activé sa communauté, rédigé les textes et contacté différents acteurs de la programmation et des musées, notamment.

La collaboration créative

Trois jours après, ce sont déjà cinq musées qui se sont fait “hacker” par cinq bidouilleurs de code et de design. Chacun a pu également aider son camarade de hack et obtenir ainsi de nouvelles compétences. La collaboration créative est, à mon sens, une démarche qui peut être très puissante en termes de résultats, de productivité, d’imagination.

Du web design, orienté pour l’utilisateur mobile

Ci-dessous, voici les premières réalisations des participants. J’ai été très surpris de voir la réactivité et la qualité de ces modifications. En effet, adapter un site Internet au support mobile est une question complexe qui couvre d’une part, l’ergonomie, le design, la lisibilité, le confort de navigation et d’autre part, la programmation orientée mobile. Ici, l’exercice est encore plus périlleux car il est impossible de modifier totalement le code source du site.

À noter que chacun a publié son “hack” sur “Stylish“, un outil qui se rajoute à votre navigateur afin de modifier le site en temps réel lorsque vous y accédez. Tous les “hacks” sont accessibles sur ce tumblr.

Conclusion

Pour conclure ce “Vendredi c’est Graphism”, j’attire surtout votre attention sur la démarche créative que j’ai souhaité mettre en place avec Julien Dorra. Le fait de se réapproprier et de détourner quelque chose, en l’occurrence les musées, provoque la créativité. De plus, proposer un projet focalisé sur un élément très précis (ici, adapter le site Internet aux supports mobiles), ouvre la discussion sur des choses beaucoup plus larges comme la place du musée sur Internet, comme l’expérience muséale en ligne, etc. L’inverse aurait moins créé de débat. Enfin, “hacker” un site, un produit, une démarche, pour l’améliorer en totale autonomie (comme lorsque j’ai sorti Sublyn sans contacter la RATP) permet d’aller au bout des choses sans considérations stratégiques, politiques, décisionnelles, etc. et donc de se concentrer sur une seule voix, celle du design centré utilisateur.

Des enseignements et une approche “design / hacking” que je réitérerai très certainement sur d’autres projets à l’avenir :)

Excellent week-end à toutes et à tous et… à la semaine prochaine !

Geoffrey

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Google irrigue la culture en ligne http://owni.fr/2012/10/12/google-culture-cultural-institute/ http://owni.fr/2012/10/12/google-culture-cultural-institute/#comments Fri, 12 Oct 2012 09:11:41 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=122441

Soucieux de soigner son image de plus grosse régie publicitaire au monde, depuis longtemps Google aide les arts et la culture, avec par exemple le passionnant Google Art Project sorti en 2011 et permettant de visiter virtuellement différents musées comme celui de Versailles, le Metropolitan Museum of Art of New York ou encore la Tate Modern Gallery de Londres. Plus simplement encore avec les Google Doodle, ces logos de Google redessinés et  l’occasion d’un événement et qui font sourire les millions de connectés. Le lancement de son Institut culturel, ce mercredi, s’inscrit dans cette dynamique.

42 histoires

Le site propose donc 42 histoires de 1900 à 2000 à travers une frise chronologique simple et élégante. On y retrouve des sujets historiques comme la déportation pendant la Seconde Guerre Mondiale, Mai 68 ou des personnages comme Nelson Mandela, la Reine Elisabeth II ou encore Anne Frank.

Mark Yoshitaka, responsable du projet explique que le site est structurée par les thématiques pour offrir un contenu qui invite plus facilement à la découverte. De même, la liste des quarante-deux sujets devrait s’agrandir pour compléter ce projet évolutif ! Et il conclu sur : “Le but est d’associer le savoir-faire informatique de Google et les archives des prestigieuses institutions culturelles”. Le meilleur des deux mondes donc.

Arrêtons-nous un instant sur la première page et qu’y voyons-nous ?

Pleine page

L’utilisation de la photo en fond et en plein écran est une énorme tendance de cette année 2012. Trois évolutions l’expliquent : les progrès des technologies web et des standards, les débits Internet élevés qui se banalisent et la démocratisation des appareils photos réflex de bonne qualité. De même, on remarquera que chaque image est sombre sur les bords. Cela s’appelle le “vignettage” et là encore c’est à la mode. Le vignettage est en théorie provoqué par une insuffisance de l’objectif photographique. Sur une image numérique, cet “effet” est là pour créer une impression d’intimité et pour rappeler la “vraie photo en papier”.

Minimaliste

Sur le site, il y a de nombreuses façons d’accéder au contenu. En effet, plus il est riche et dense, plus les angles pour le découvrir sont nombreux. Il vous faudra donc naviguer entre les images très simplement en cliquant sur les flèches de chaque côté de l’écran, ou alors afficher le contenu sous forme de mosaïque. Vous avez aussi la possibilité de naviguer avec une barre de défilement horizontale qui fait office de frise chronologique.

Labeur

Pour la typographie, Google a ses propres outils comme Google Web Font, c’est donc de ce site que la typo de titre (le Oswald pour les intimes) et la typo de labeur (le Merriweather pour les mêmes) proviennent. Tout le travail typo en blanc sur fond de photo est plutôt bien réussi et offre une lecture confortable même sur les petits écrans.

Le Oswald

Le Merriweather

Simple complexité

En design,less is more” est un adage que j’apprécie dispenser et pratiquer. En effet, un site comme le Google Cultural Institute se retrouve a devoir aller à l’essentiel. Par exemple, avec cette page de recherche, on se retrouve un petit peu dans l’esprit du moteur de recherche de Google et nous gardons ainsi nos repères pour naviguer.

Et pour s’en servir vraiment ?

Comme souvent sur ce genre de projet, je pose la question suivante : “Et est-ce que vous vous en serviriez réellement ?”. Pas au quotidien comme une boîte e-mail ou comme Facebook, mais vraiment aller chercher, creuser l’information, naviguer dans un contenu comme on tourne les pages d’un livre chaque soir où comme on regarde les vidéos des conférences TED avant de s’endormir. Pour cela, Youtube propose sur sa chaîne dédiée au Google Cultural Institute, une vidéo explicative (en anglais sous-titré en français).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Je me demande cependant si, en dehors de l’enseignement (ce qui est déjà une bonne chose!), des utilisateurs continueront d’aller sur le site une fois “l’effet waou” passé.

Rassembler est également une des forces de Google car sous l’égide de son institut se développe en fait des partenariats avec de nombreux acteurs de la culture comme le musée de Auschwitz-Birkenau, la Fondation France Israel, la Anne Frank House ou encore des sociétés comme Getty Images, la collection de photos du magazine LIFE et même la Mairie de Paris.

Pour aller plus loin sur le sujet, je vous invite à pratiquer vous même l’expérience du Google Cultural Institute et également consulter la chaîne Youtube du Google Cultural Institute.

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France 3 se paie l’affiche ! http://owni.fr/2012/10/05/france-3-se-paie-laffiche/ http://owni.fr/2012/10/05/france-3-se-paie-laffiche/#comments Fri, 05 Oct 2012 08:45:44 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=121641 France 3, la chaîne de télévision publique à vocation régionale, veut rafraîchir fortement l'image un peu vieillotte d'un média adulé chaque jour à 20h15. Notre graphiste-maison livre son analyse de professionnel.]]>

Bonjour :)

Ici Geoffrey pour votre chronique “Vendredi c’est Graphism” ! Cette semaine, c’est France 3 qui s’illustre grâce à l’agence Australie et en présentant leur première collaboration matérialisée autour de cette campagne d’affichage mais aussi dans la presse, à la radio et sur le web. Retour sur ces affiches qui ont fait parler d’elles, chose rare pour une chaîne de télévision.

Une campagne de com’ ciblée

Changer le regard porté sur France 3 en valorisant les valeurs de proximité de la chaîne, en phase avec son époque.

France 3, coupé décalé

L’image de France 3 est, vous le savez, assez réservée et sérieuse, cependant, elle offre un contenu riche et varié avec des programmes spécifiques à la chaîne comme “Thalassa”, “Des Racines et des Ailes” ou encore la célèbre série “Plus belle la vie”. Le défi de changer cette image sérieuse et parfois un peu “vieille” était de taille. Cependant, France 3 faisant partie du groupe France Télévisions, ne pouvait pas se permettre tout et n’importe quoi, d’où l’idée de définir une direction claire dans leur statégie de communication :

Ancrée et active sur le terrain, concernée par l’actualité, la culture populaire, son environnement et son époque, France 3 est la chaîne grand public qui nous ressemble, qui nous concerne. Plus que jamais, France 3 est un repère ; Elle n’offre pas seulement une proximité géographique, mais une proximité de valeurs avec les téléspectateurs qui ne se reconnaissent pas dans les excès de la télévision actuelle.

Nous sommes au bon endroit

Cette campagne commence donc avec un spot vidéo très calme, sans musique avec une voix off et l’apparition fluide des éléments typographiques et iconographiques. Le spot, très certainement réalisé avec le logiciel After Effect, utilise très peu d’effets et contrebalance donc leur discours très provocateur qui est “Chez nous, c’est différent de chez les autres”, comprenez que France 3 ne fait pas de télé-réalité, de télé-sensation ou de films pour adultes, etc.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les affiches

La campagne se décline également en affiches, les mêmes que sur le spot, et qui s’imposent par leur discours vraiment décalé. La finesse de ces affiches se situe (comme souvent pour les affiches réussies) dans le fait qu’elles font appel à l’intelligence du lecteur. En effet, en ne citant pas directement le type d’émission qu’il critique, le texte de l’affiche est tourné dans sa forme négative. Ainsi, pour le lecteur, il est très simple d’inverser le processus et de comprendre que France 3 parle de l’émission “Déco”, de “Secret Story”, des séries américaines ou des télé-achats.

affiche Les affiches de France 3: des cochons, des chiennes et des porcs !
(source)

Décrypter l’image

Les affiches sont simples et sont toutes composées :

• d’un fond coloré avec un dégradé
• d’une phrase en grand, en gros
• d’une image d’une émission dans une télévision
• du logo de France 3
• de leur nouveau slogan “Vous êtes au bon endroit”

La récurrence d’un système graphique permet la cohérence et créé ainsi l’identité de la “marque” ou plus précisément, de la campagne de communication. La plupart des séries d’affiches fonctionne ainsi et joue sur ce système de répétition. Étrangement, ces affiches n’ont pas l’allure d’affiches publicitaires.

Un IMPACT typographique ?

Côté typographie, une drôle de surprise : le caractère “Impact” a été utilisé ! Oui, Impact est une typographie sans-serif conçue par Geoffrey Lee en 1965 et publié par la fonderie Stephenson Blake. Ses traits ultra-épais, son interlettre très serré, sa grande hauteur de x, ses contreformes réduites font son aspect et son identité. Comme son nom le laisse à deviner, la typo “Impact” est dessinée à l’origine pour les titres de journaux. L’impact est l’une des polices de base pour le Web et est distribuée avec Microsoft Windows depuis de nombreuses années.

À l’heure de la culture web, la typo Impact est surtout utilisée pour réaliser des images de mèmes, des images de lolcats, etc. Elle a donc une image assez mauvaise dans la culture de l’imprimé et sera considérée comme ringarde ou un peu kitsch.


(source)

Un graphiste aux manettes ?

Côté graphisme, ces affiches me donnent un drôle de sentiment. En effet, leur composition est propre, tous les éléments sont bien calés sur une grille, les textes sont à peu près bien calés aussi… mais ! Car oui, il y a ce “mais” qui m’ennuie.

• Les couleurs sont des couleurs qui ressemblent à des couleurs RVB (rouge vert bleu, des couleurs pour l’affichage sur écran), plutôt que des couleurs CMJN (cyan, magenta, jaune noir, des couleurs pour l’impression). Je me demande donc quelle sera la qualité du rendu une fois ces affiches imprimées ?

• La typographie, j’en parlais précédemment, n’est pas une typographie très élégante, très intéressante graphiquement et c’est une typographie installée par défaut sur les ordinateurs. L’impression qu’il n’y a pas eu vraiment de recherche en ce sens est forte. Cependant, j’en parlais également plus haut, c’est une typographie très utilisée sur des images produites pour le web. A-t-elle été choisie dans ce but ? Allez savoir.

• Le dégradé sur l’affiche n’a pas grand intérêt, et surtout, la télévision avec le câble qui pend n’est pas très élégante et ne fait pas “corps” avec le reste d’ l’affiche. Elle semble avoir été posée par hasard.

La stratégie de marque

Sur le site de l’agence Australie, on y découvre la stratégie de marque proposée pour France 3.

• Une nouvelle signature pour la chaîne. France 3, vous êtes au bon endroit”, une manière d’affirmer la solidité et la singularité de la chaîne : ancrée et active sur le terrain à travers l’information et les offres régionales, passionnée et enrichissante dans son offre de programmes (culture, découverte, évasion, arts de vivre, fictions familiales et historiques, décryptage et pédagogie de ses magazines et documentaires), naturelle et bienveillante dans le ton et la diversité des points de vues qui s’expriment.
• Une nouvelle campagne que l’agence Australie a voulu drôle et décalée pour marquer les esprits, conforter son public et donner envie de la redécouvrir pour d’autres.
• Selon Valérie Manzic, directrice de la communication externe de France 3,“l’ambition de cette campagne est bien de valoriser l’image de la chaine. France 3 assume ainsi fortement sa place originale et revendique sa solidité dans le paysage audiovisuel français : une offre différente, claire et positive qui n’a de cesse d’évoluer. L’humour renforce la proximité avec notre public et incitera le public à la redécouvrir”

L’accueil sur Twitter

L’accueil de cette campagne sur les différents réseaux sociaux ne s’est pas fait attendre et s’avère être plutôt bon auprès du public, je constate donc que c’est une petite réussite pour un ensemble d’affiches destinées à modifier l’image de France 3.

L’exemple Canal+

Il y a quelques temps déjà apparaissaient dans les transports en commun des affiches minimalistes, drôles et intelligentes pour mettre en avant des films connus. Aux manettes ? La chaîne de télévision Canal+ qui réalisait cette campagne à succès dont beaucoup partageaient les images sur Facebook ou Twitter. La qualité graphique était également au rendez-vous, à mi-chemin entre le dessin, l’affiche de propagande et la typographie très bien exécutée.

Retour en images.


source

Conclusion

Pour conclure simplement sur cette campagne qui semble réussie, il est vrai que les accroches sont bien pensées, surprennent de par leur côté décalé pour cette chaîne de télévision parfois timorée. Cependant, il ne faut pas oublier le graphisme et la qualité visuelle des affiches. La typographie, les couleurs, la composition et le choix des images auraient pu avoir un traitement encore plus méticuleux, plus audacieux et auraient eu, j’en suis sûr, un impact (sans jeu de mots), encore plus fort.

Je reste très curieux de voir si les autres chaînes du groupe France Télévisions vont s’aligner dans cet esprit graphique et décalé ou si la campagne de France 3 restera une exception.

En tous les cas, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Vendredi c’est Graphism !

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/10/05/france-3-se-paie-laffiche/feed/ 44
J’irai graffer sur ton wall http://owni.fr/2012/09/28/jirai-graffer-sur-ton-wall-vendredi-et-cest-graphism/ http://owni.fr/2012/09/28/jirai-graffer-sur-ton-wall-vendredi-et-cest-graphism/#comments Fri, 28 Sep 2012 09:11:00 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=121174

Bonjour et bienvenue sur Vendredi c’est Graphism ! :)

Il y a quelques semaines, cette vidéo a fait beaucoup d’émois avec 107 000 vues. Ironique et pleine d’humour, elle dénonce, critique, provoque les différents médias sociaux que nous utilisons. Ironique ? Oui, je l’ai justement vue publiée sur Facebook et sur Twitter. Ce film et cette peinture (réalisée en cinq jours) ont été réalisés au festival “GALORE”  de Copenhague, au Danemark, et se présente comme un time-lapse composé de plus de 9 000 photos.

#MyLifeSucks

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Son auteur témoigne :

Les gens me regardent comme si j’étais sur une autre planète quand je leur dis que je ne suis pas sur les médias sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Aux yeux des médias sociaux, je suis fortement dépassé, je suis perdu et pas connecté. En ne prenant pas part aux médias sociaux mentionnés ci-dessus je fais de moi un étranger pour la société qui sacralise ces médias sociaux. Je ne peux pas m’empêcher d’observer les gens autour de moi qui semblent être consommés et accro au fait de se tenir au courant des statuts de leurs amis sur les médias sociaux.

Nous vivons dans une vie au rythme ridiculement rapide où l’information est échangée si rapidement qu’il nous fait nous sentir inadéquat et détruit notre capacité d’attention.

Street-art déconnecté ?

Le street-art semble donc avoir une dent contre les réseaux sociaux ? En effet, la création street art repose sur la rue, sur les murs, le mobilier urbain, les arbres, que sais-je encore, mais se situe en général plutôt loin de l’écran (à quelques exceptions près comme le Graffiti Research Lab). Cependant, le graffiti n’a jamais été aussi reconnu et suivi par le grand public depuis l’avènement des réseaux sociaux. En effet, combien de fois sommes-nous surpris par un beau graff publié sur Instagram ? Une photo “Regarde le ciel” publiée sur Twitter ou encore un panneau détourné publié sur Path ?

En tous cas, les réseaux sociaux influencent le street art et ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Par exemple, avec ces collages qui nous racontent Facebook dans la rue.

Facebook est dans ta rue


(source)

Dépendance culturelle

Ne nous voilons pas la face, nous passons peut-être, une deux trois heures – voire toute la journée – sur Facebook, et notre compte Facebook est souvent ouvert, même si la fenêtre est minimisée sur notre ordinateur. Accro à Facebook ? C’est sur ce constat que la street-artiste 2wenty, située à Los Angeles, dépeint graphiquement notre  dépendance culturelle aux médias sociaux. Sur l’affiche ci-dessous, on voit clairement un paquet de cigarettes marqué au doux nom de Facebook et aux couleurs du réseau social.

Je fais des oeuvres sur ce qui me tracasse [...] Les gens sont toujours sur Facebook au travail et même en marchant dans la rue. Je compare Facebook à la cigarette pour attirer l’attention sur nos dépendances culturelles. Mais voulons-nous vraiment cesser de fumer?

Bien que le travail 2wenty dénote d’une attitude pessimiste envers le réseau social, ce n’est pas vraiment la preuve que l’artiste de rue est anti-Facebook, en effet elle-même possède sa propre page Facebook dans laquelle elle publie régulièrement des messages et des liens vers son travail.

Des murs sur Facebook

D’autres oeuvres de rue, souvent anonymes, se présentent sous de nombreuses formes différentes comme des collages, des pochoirs, des graffitis, des autocollants ou encore des peintures. Les supports sont nombreux, les idées pour parler des réseaux sociaux aussi.

Tweet tweet tweet

Enfin, il n’y a pas que Facebook qui inspire les street-artistes. Comme le montre la vidéo du festival GALORE en début d’article, Twitter est également source d’inspiration. Pour le colleur d’images Jilly Ballistic, c’est l’opportunité d’attirer l’attention du citoyen et d’aller contre le trop plein de publicité en faisant “court”, très court. Ci-dessous, il colle donc un tweet publié par lui-même, @JillyBallistic, avec pour simple message: “S’il vous plaît continuez à ignorer cette publicité. Merci.” Ce tweet collé restera affiché pendant plusieurs jours sur l’abribus M15 à St Allen & St Stanton, à New-York.


(source)

Questionmarc

Un autre artiste du nom de “Questionmarc” s’xprime sur les murs les d’un bâtiment en mettant en avant le petit oiseau de Twitter (l’ancienne version, pas la nouvelle). Son tweet ? “Just bombin’ a wall” est très simple et je serais ravi de voir jusqu’où il pourrait aller avec ce petit oiseau et ces tweets.

Et les mèmes dans tout ça ?

Enfin, les réseaux sociaux ne sont pas les seuls à inspirer les street-artistes, en effet la culture Internet n’est pas en reste avec cet exemple ci-dessous réalisé par Thierry Jaspart, en Belgique. Il a décidé de réaliser une fresque mettant en scène nos amis connus d’Internet, j’ai nommé Rage Faces, Pedobear, Long Cat, Keyboard Cat, etc.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le street-art et les réseaux sociaux font finalement bon ménage

Enfin, pour conclure il se trouve que tant que le street-art existera, il perdurera sur les réseaux sociaux, sur Twitter, Instagram, Path, Facebook, Pinterest, que sais-je encore. Ainsi, j’ai décidé de vous faire une petite liste par réseau, de là où vous pouvez dénicher des oeuvres de street-artistes :-)

Sur Twitter

Sur Facebook

Sur Pinterest

Sur Instagram

Excellente fin de semaine et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/09/28/jirai-graffer-sur-ton-wall-vendredi-et-cest-graphism/feed/ 8
Le design, au Fourneau et au moulin http://owni.fr/2012/09/21/le-design-au-fourneau-et-au-moulin/ http://owni.fr/2012/09/21/le-design-au-fourneau-et-au-moulin/#comments Fri, 21 Sep 2012 09:11:21 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=120477

Hello :)

Le 18 septembre dernier, j’ai eu la chance d’animer la 1ère soirée *di*/zaïn aux côtés de Marina Weiner, Gayané Adourian, Benoît Drouillat et Nicolas Loubet. Pour cette première soirée thématique sur le design, ce sont 550 personnes qui se sont réunies au Divan du monde pour écouter des designers de tous bords avec un dispositif narratif numérique (live-tweet et storify en direct). Au programme des intervenants, la designer culinaire Marie Chemorin, l’agence interactive Octave & Octave, les designers graphiques de Retchka, Christophe Tallec, le photographe Léo Caillard ou encore le designer d’interaction Antonin Fourneau.

C’est justement ce dernier designer, Antonin, que je vais vous présenter aujourd’hui.

*di*/zaïn

Cliquer ici pour voir la vidéo.

(source)

Antonin Fourneau, un parcours

Antonin Fourneau, né en 1980, est diplômé de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence en 2005 et de l’atelier de recherche interactive de l’ENSAD en 2006. Son travail s’oriente autour des dispositifs interactifs et de certaines formes de cultures populaires. Ces intérêts l’ont conduit en 2005 à créer un projet collaboratif de fête foraine expérimentale, Eniarof, dans lequel chaque participant cherche à développer de nouvelles formes d’attractions. Dans le prolongement de ses recherches, il a été sélectionné pour une résidence au Japon en 2007 au Tokyo Wonder Site.

Aujourd’hui présent dans de nombreuses conférences, il nous raconte son parcours, sa démarche qu’il décrit comme celle “d’un plombier qui trouve une solution, qui teste, puis qui continue sa solution, puis qui ouvre les vannes pour voir…” et surtout ses projets à venir.

(photo)

Dix minutes pour nous présenter son travail

Pendant sa présentation de dix minutes (100 minutes, 10 designers, c’est le format imposé par la soirée *di*/zain), Antonin a su envoûter l’auditoire avec des projets de design interactifs simples, bien imaginés qui flirtent souvent avec la bidouille, le détournement. Il a notamment présenté ce projet collaboratif intitulé Eniarof. Pour résumer, un Eniarof est une fête foraine revisitée dans laquelle émerge un nouveau concept de l’attraction à l’intérieur de la création artistique. Les créateurs de chaque Eniarof s’inspirent des cultures populaires anciennes et émergentes autour des règles du « Dogmeniarof ».

Eniarof

(photos)

Un Pacman pour huit

Antonin a ensuite présenté d’autres projets comme ce Pacman qui se joue à huit. Pour jouer ensemble à ce jeu vidéo créé par Toru Iwatani, il fallait donc que les huit joueurs tombent d’accord sur la direction à prendre.

Il raconte :

C’est un Pacman complètement immersif : vous êtes un joueur qui doit fuir des fantômes. Là, vous êtes huit joueurs, donc si il y en a un qui a décidé d’aller à l’inverse des autres (aller à droite alors que les autres veulent aller à gauche), il va perturber le jeu. Donc ça va demander aux huit personnes de s’organiser entres elles pour jouer correctement. Ça créé donc des mécaniques de jeu complètement différentes. Des gens assez organisés qui vont mettre “Pause” pour se dire “que va t-on faire dans les deux prochaines secondes ?”, ils se disent “gauche-droite”, ils enlèvent la Pause, ils font “gauche-droite”, ils remettent la Pause. Donc ça c’est plutôt des filles bien organisées on va dire. Ce qu’il y a de drôle avec l’Eggregor c’est qu’on peut regarder de l’extérieur ce qui se passe, se demander “Comment les gens se comportent face au jeu et… entre eux ?”

Cliquer ici pour voir la vidéo.

(source)

Oterp, un jeu réalisé en mode “garage”

Antonin travaille également sur ses applications “en mode garage, à fond toutes les 2 semaines” et certaines ont déjà été présentée à Lift comme Oterp, un dispositif ludique de redécouverte de la ville par le son. Il propose au promeneur une nouvelle appréhension de l’espace urbain. Muni d’un iPhone équipé d’un capteur GPS, le joueur compose une partition musicale en temps réel en fonction de sa position dans l’espace.

Au cours de ses déplacements, le joueur génère des petites icônes colorées sur l’écran de son iPhone. Il les collecte et sélectionne pour les redisposer dans l’espace virtuel, créant ainsi de nouvelles compositions musicales.

Pour la petite histoire, ce projet avait démarré à l’origine sur la console PSP de Sony, Antonin a préféré finalement l’iPhone comme support, beaucoup plus diffusé, beaucoup plus accessible.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

(source)

De l’eau jaillit la lumière

Enfin, le projet le plus récent présenté par Antonin Fourneau est un projet que vous avez peut-être découvert il y a quelques semaines. Intitulé “Water Light Graffiti” ce projet se présente comme un grand mur de LED réagissant au contact de l’eau et permettant comme son nom l’indique de taguer sa surface à l’aide de n’importe quel objet qui projette de l’eau. Vos “bombes de peintures” seront donc pinceaux, éponges, pistolets à eau voire des seaux d’eau ! On peut ainsi définir ce travail comme un matériau architectural nouveau permettant de laisser une trace lumineuse et éphémère. À noter également que le projet a été réalisé avec DigitalArti, une structure qui aura su trouver ingénieurs et designers pour accompagner Antonin Fourneau dans ce projet poétique.

En vidéo

Cliquer ici pour voir la vidéo.

(source)

Pour retrouver tout le travail d’Antonin :

Bonne fin de semaine, et à la semaine prochaine ! :)

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/09/21/le-design-au-fourneau-et-au-moulin/feed/ 2
Décoller l’affiche du Festival d’Automne http://owni.fr/2012/09/14/decoller-laffiche-du-festival-dautomne/ http://owni.fr/2012/09/14/decoller-laffiche-du-festival-dautomne/#comments Fri, 14 Sep 2012 09:11:12 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=120070

Cette semaine, on se penche sur la sortie de l’affiche du Festival d’Automne à Paris. Ce festival a lieu tous les ans à Paris et a pour mission de passer commande à des créateurs et de susciter des démarches d’ordre expérimentales pour témoigner de la créativité des cultures non-occidentales.

Comme tous les ans, ce passionnant festival donne lieu à une affiche unique, réalisée par un artiste différent. La qualité graphique est donc souvent au rendez-vous (en témoignent les affiches que vous verrez plus bas). Cependant, cette année, nombreuses ont été les personnes surprises à la vue de l’affiche. Loin des canons de la beauté classique, elle semble avoir été faite en quelque minutes avec très peu d’exigence graphique.

L’affiche 2012 du Festival d’Automne à Paris

(voir l’affiche en grand format à cette adresse)

Dans son ensemble c’est une affiche classique : un titre en grand, des couleurs, des logos plus ou moins alignés en bas et même un code QR (le petit code barre carrée en bas de l’affiche) qui amène vers le site du Festival d’Automne. Mais quand on regarde en détail, on remarque certains points qui attirent l’oeil :

• L’harmonie des couleurs est très délicate, un orange/marron pour la typo (pour rappeler l’automne ?), un dégradé entre trois couleurs (bleu, jaune, violet) en fond de page et des logos en gris.

• La typographie semble avoir été écrite au doigt ou à la souris. Rien de mal en soi mais cela renforce énormément l’aspect négligé et l’absence d’effort.

• La date “2012, 13 sept – 31 déc” a un léger pourtour blanc. En effet, le dégradé rendait difficilement lisible le mot dans le violet, il a fallu trouver une façon de rendre ça lisible.

• En dehors du dégradé qui rappel un coucher de soleil et la couleur du texte, il n’y a aucun rappel du sujet de l’affiche. Elle n’exprime rien. Aucune allusion à l’art, à la créativité, au festival en lui-même.

• Les logos sont en gris ou en noir et ne sont pas vraiment alignés, ils semblent entassés là sans réelle choix graphique.

• Le code QR quant à lui amène l’internaute qui le prend en photo vers le site internet du Festival d’Automne. Un site qui n’est pas optimisé pour les téléphones mobiles !

Avec cette absence flagrante d’exigence dans la qualité de l’affiche, les réactions ne se sont pas faites attendre, notamment sur Twitter :

En effet, nombre de personnes ayant vu cette affiche ont tout d’abord été choqués par les couleurs et la lecture de l’affiche. Ensuite, c’est la réflexion qui a pris le pas sur les forums, les blogs, sur Twitter ou encore Facebook. En effet, l’auteur de l’affiche est l’artiste invité du Festival, Urs Fischer, un plasticien suisse dont les sculptures sont exposées dans des expositions et des biennales à travers le monde. En 2012, Urs a été invité à Venise par François Pinault qui, pour la première fois, laissait carte blanche à un artiste afin d’investir le somptueux palais vénitien du milliardaire français.

Efficacité visuelle

Urs Fischer est donc un talentueux plasticien mais pas un graphiste. Cela ne vous rappelle rien ? En 2012, l’affiche de Roland Garros réalisée par l’artiste Hervé Di Rosa avait fait couler beaucoup d’encre. Ce travail artistique sur le thème du tennis s’inscrivait pourtant dans la lignée des affiches de Roland Garros, des affiches graphiques avec une forte liberté artistique. Un artiste n’est pas un graphiste, il va de soi que ce sont deux disciplines proches mais qui poursuivent des objectifs différents. Une affiche réalisée par un graphiste sert un message de façon graphique en se démarquant ; et en utilisant certaines règles comme la lisibilité (ou parfois l’illisibilité volontaire) l’efficacité visuelle, la simplicité du message délivré, l’élégance, etc. Le but est de délivrer le message. Une image réalisée par un artiste échappe naturellement à cette contingence.

(l’affiche de Roland Garros 2012)

Et pourtant, la communication graphique du Festival d’Automne est très souvent maîtrisée, élégante et graphique. En témoigne la plaquette ci-dessous qui est réalisée par l’agence la Vache Noire ou encore quelques affiches des éditions précédentes. Ces affiches ont d’ailleurs un côté artistique très fort mais auront reçu un bien meilleur accueil. Encore aujourd’hui, leurs codes graphiques sont mieux acceptés que notre affiche de 2012.

source

Irrévérencieuse

En y réfléchissant bien, la dernière affiche qui a fait autant parler d’elle est l’affiche de la Fête de la Musique dont je vous avais parlé l’an dernier. Les critiques qui avaient été faites sur cette affiche étaient sur l’absence d’effort et de rigueur graphique et l’horrible dégradé tant remarqué. Une affiche remarquée par la critique négative. En lisant un peu plus sur le personnage d’Urs Fischer on apprend qu’il place son énergie créatrice dans sa “réputation irrévérencieuse qui met à mal les conventions et nos certitudes visuelles” et que l’on peut “reconnaître dans son geste une dimension héroïque, voire romantique, qui n’est pas sans assumer une grande part d’ironie”. [source].

Urs aurait-il donc utilisé volontairement les codes graphiques contemporains tant décriés de ces affiches qui font parler d’elles par leur “laideur” ? Serions-nous tous tombés dans le panneau ? Toujours est-il que les parodies (voir ci-dessous) et les articles sur les blogs fleurissent comme sur John Graphisme.

(l’affiche de la Fête de la Musique 2011)

(source)

Si malgré l’affiche, vous êtes intéressé par le Festival d’Automne, n’hésitez pas à vous rendre sur la programmation où, danse, art plastique, théâtre, musique et cinéma cohabitent brillamment avec des auteurs, artistes et créateurs de renom.

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/09/14/decoller-laffiche-du-festival-dautomne/feed/ 12
Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/ http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/#comments Fri, 22 Jun 2012 09:11:00 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=114108

Bonjour :)

Allez, on commence la semaine avec une prouesse, une performance, une folie visuelle ! L’animation que vous allez voir ci-dessous est faite de 3285 peintures en aquarelle qui, une fois animées, retracent le début du célèbre film de Ridley Scott : Blade Runner, sorti au cinéma en 1982. Le son quant à lu est emprunté au film original et je ne doute pas que si vous avez vu et aimé ce film de Ridley Scott, vous retrouverez l’univers. Cette prouesse graphique a été réalisée par le vidéaste suédois Anders Ramsell qui nous informe que cette vidéo de 13 minutes est en réalité, uniquement un teaser…

Un résultat hypnotique, et un peu déroutant qui renvoie très bien au monde dystopique de Blade Runner.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Mathieu

On continue avec de belles affiches car, le 12 Juin 1972, l’agence de design Pentagram a été fondée à Londres par les designers Alan Fletcher, Colin Forbes, Theo Crosby, Kenneth Grange et Mervyn Kurlansky. L’agence a été formée lorsque le prédécesseur de Pentagram, Crosby Fletcher Forbes, a ajouté deux nouveaux partenaires, Grange et Kurlansky, afin d’élargir ce partenariat multidisciplinaire à cinq personnes… D’où le petit nom de Pentagram.

Pour l’anniversaire de l’agence, et sous la direction créative de Harry Pearce, une série d’affiches a été conçue afin de retracer les 40 ans de Pentagram. Chaque partenaire de l’agence a dessiné une affiche pour deux ou trois années différentes et les seules contraintes ont été l’utilisation du noir, blanc et rouge (le rouge Pentagram, bien-sûr). Les thématiques de ces affiches vont de l’hommage à Paula Scher à la panne d’électricité de New York en 1977, à la chute du mur de Berlin en 1989, etc.

source

Je vous parlais de la fête de la musique au début de ma chronique, et bien la musique peut également être visuelle avec ce tout nouveau projet pour travailler le son avec l’interface dont vous avez besoin et pas celle qui vous a été imposée comme sur de nombreuses applications de musique. Avec cet outil-instrument, il vous suffit de dessiner des lignes, des polygones, des cercles des curseurs directement sur l’écran. À partir de là, vous pouvez modifier la taille, la couleur, l’orientation, la profondeur et ensuite créer des effets sonores, des boucles musicales des morceaux de sons. Le tout est ensuite relié à une console MIDI qui permettra aux DJ, aux VJ et autres musiciens avertis de composer avec son propre instrument :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Sylvain

Dans “Vendredi c’est Graphism!” je vous parle de tous les types de design qui existent… alors pourquoi ne pas vous parler aujourd’hui de design brodé ? En effet, quand il s’agit de typographie aujourd’hui, on me parle souvent de perfection, de rendu, de qualité technique exceptionnelle… Heureusement, il reste des artisans de la lettre et du délié qui ajoutent de l’aléatoire à cette équation quasi linéaire ! Avec ce texte brodé et coloré, le résultat n’est pas parfait, mais il est très agréable à voir et même à toucher. Ainsi, Mark Briar, un étudiant en design, a récemment expérimenté une série de textes brodés sur du papier pour son projet de diplôme. Vous vous en doutez, cela a demandé un temps considérable pour percer le papier et ensuite coudre l’ensemble. À noter que chacune des lettres a pris environ 30 minutes à broder, ce qui équivaut à une durée totale pour ce résultat… d’environ 37,5 heures !

En images :

arge Demain, je me mets à la broderie... pour lamour de la typographie !

source

Cette semaine, à Paris, dans le XIIIe arrondissement, a été inaugurée une oeuvre impressionnante signée Shepard Fairey. D’une hauteur de 40 mètres de haut, cet artiste californien vous le connaissez tous… en effet, il est l’auteur du célèbre portrait en rouge et bleu de Barack Obama (pour vous rafraîchir la mémoire). Ce portrait de femme accompagné de motifs floraux et autres symboles est comme un appel à la paix, au calme et à l’élégance.

La progression en vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’interview de Shepard Fairey :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Cette semaine, j’ai découvert une merveilleuse campagne pour les instruments de dessin professionnels de la marque Rotring. Le dessinateur McBess est l’un des quatre illustrateurs qui ont été choisis pour faire ces courts documentaires. Mc Bess, ou de son vrai nom, Matthieu Bessudo, est né à Cannes en 1984 et est devenu illustrateur à Londres en se faisant remarquer notamment pour son travail avec The Mill, une société spécialisée dans la post-production et les effets spéciaux. Le travail de McBess s’oriente vraiment sur l’illustration en noir et blanc et les animations vidéos… :-)

Le petit documentaire :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Le WTF de cette semaine est basé sous le signe du livre ! Certains pensent qu’il est possible d’apprendre la vie grâce à des manuels d’instructions. Mais, il y a encore mieux : apprendre que la vie est parfois complètement folle ou WTF ! Comment traumatiser ses enfants, comment faire du yoga sur vos toilettes, comment soigner la dépression avec ses fesses, comment fabriquer des cercueils pour animaux… bref, dans tous ces livres, je ne sais qui sont les plus fous : les auteurs ou les lecteurs ? ;-)

source

Et voilà, “Vendredi c’est Graphism!”, c’est terminé pour aujourd’hui mais je vous propose malgré tout d’aller faire un tour à Paris pour l’Expoviz (pour les amoureux de la visualisation de données), de vous rendre au Typocamp tout week-end, d’aller jeter un oeil à la BNF sur la rétrospective des illustrations de Wolinski, ou alors de passer un peu de temps pour jouer à la Gaîté LyriqueEt si la curiosité vous pousse jusque là, je vous invite également à suivre ma galerie de un dessin par jour que je publie sur Instagram :)

Excellent week-end à vous et… à la semaine prochaine :)

Geoffrey

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