OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Deleuze pour (re)prendre la parole http://owni.fr/2012/03/29/prises-de-parole-communication-politique/ http://owni.fr/2012/03/29/prises-de-parole-communication-politique/#comments Thu, 29 Mar 2012 15:43:26 +0000 Jean-Paul Jouary http://owni.fr/?p=104105

Si la démocratie repose sur le discours, le dialogue, la confrontation, prendre la parole peut avoir plusieurs sens, et même plusieurs sens contraires. Si prendre la parole peut être entendu comme la décision du citoyen de “dire son mot”, d’exprimer ce qu’il pense, d’inter-venir (venir entre ceux qui débattent et décident), prendre la parole peu aussi être entendu comme la confisquer, en déposséder l’autre.

Et c’est bien ce conflit que l’actuelle campagne présidentielle met en scène jusqu’à la caricature. Jamais peut-être n’aura-t-on si fort ressenti l’exigence de chacun de parler et d’agir à la première personne du singulier, mais jamais on n’aura tant déployé de moyens pour l’empêcher ou en dévoyer le libre cours.

Certes, il faut d’abord remarquer que la Constitution de la Vème République a été entièrement conçue à cette fin. Son principal auteur, Michel Debré disait même à son sujet que,

la brutalité d’un mode de scrutin est l’expression d’une vue démocratique qui est bonne.

De fait, de 1958 à nos jours, tous les Présidents sans exception n’ont cessé de durcir les aspects les plus antidémocratiques du système institutionnel. Si les citoyens votent selon leurs aspirations et leurs besoins, ils ne seront cependant pas représentés à la proportionnelle à l’Assemblée, le rapport de représentation selon les partis politiques allant jusqu’à 28 contre un en 1958 pour le même nombre de voix !

Si malgré cela le vote parvient à traduire ces aspirations, le gouvernement a le droit de ne jamais les inscrire à l’ordre du jour, ou bien de faire adopter une loi contraire sans vote. Et si tout cela ne suffit pas, le Conseil Constitutionnel ( “chapeau dérisoire d’une dérisoire démocratie” selon les mots de François Mitterrand… qui en fit usage à son tour), peut annuler une loi votée, sans recours possible. Si tous ces obstacles sont franchis, le Président peut dissoudre l’Assemblée. L’article 16 l’autorise même à supprimer les libertés publiques, comme il peut décider des Traités et de la guerre. Il peut faire adopter à l’échelle européenne des dispositions censées, sans vote des citoyens et sans débat public, s’imposer au pays et même aux futurs gouvernements.

Reste l’élection présidentielle elle-même, qui consiste pendant toute la campagne à faire en sorte que, puisque deux candidats seulement s’opposeront au second tour, les électeurs soient persuadés qu’il faut voter dès le premier tour, non pour celui qui défend le mieux leurs convictions, mais pour celui qui peut battre au second tour le candidat qui leur tourne le plus le dos. Il restait à réduire les législatives à un simple appendice des présidentielles : c’est ce que Lionel Jospin a fait en faisant coïncider systématiquement les deux élections. Soyons clairs : aucun autre pays développé au monde ne possède un système institutionnel aussi monarchisé.

Bien entendu, tout cet édifice repose sur le vote des citoyens une fois tous les cinq ans, et c’est alors le moment démocratique, où les citoyens peuvent enfin prendre la parole, ce qui nous ramène à notre propos de départ. Prendre la parole est bien décisif puisqu’il ne reste que cela. Mais cela aussi apparaît bien difficile.

Nous sommes en pleine ère de la “communication”. Mais si cela signifie “mise en commun”, les moyens de communication de masse ont permis d’en faire en réalité, pour l’essentiel, l’outil d’une séduction par les “petites phrases” et les images fabriquées, organisée du haut vers le bas de la société. Le public n’y intervient d’ailleurs que de façon très largement scénarisée.

Du coup, lors d’une campagne électorale, les candidats se mettent ou sont mis en scène comme des personnes singulières, objets d’identification subjective, et non comme porteuse d’idées, de raisonnements, de démarches, de perspectives. On finit par difficilement distinguer les artistes médiatisés qui participent à la vie politique, et les politiques qui participent aux spectacles médiatiques. Gilles Deleuze écrivait en 1991 :

La philosophie de la communication s’épuise dans la recherche d’une opinion universelle libérale comme consensus.

Il y a bien sûr les discours, les meetings. Mais pour la première fois ils sont filmés et mis en images par des entreprises payées par les candidats eux-mêmes. Les séquences sont alors vendues ou données aux divers médias, ce qui transforme insidieusement l’information en propagande.

Il y a enfin Internet, Twitter, Facebook, les forums sociaux qui permettent aujourd’hui une circulation infinie et sans entrave des paroles et des idées, à l’écart des puissantes machines médiatiques et des tenailles institutionnelles. On a vu ce que les révolutionnaires et les “indignés” ont pu déjà réaliser par ces nouveaux moyens. Mais déjà certains candidats ont formé des équipes chargées de faire déferler dans ces médias sociaux des milliers d’interventions qui déguisent en participation citoyenne de violentes entreprises de propagande.

Où l’on voit que tout est enjeu de pratiques sociales, et qu’il est difficile pour une parole prise de n’être pas aussitôt reprise.

Alors, sur ces ruines de la République et de la démocratie, que reste-t-il aux citoyens?

Deux choses, aussi anciennes que les idées mêmes de république et de démocratie : la lecture raisonnée et la parole vivante. La lecture : il y a des livres, des articles, des chroniques, des journaux papier ou numériques, qui alimentent et provoquent la réflexion de chacun. Mais, puisque l’écriture est muette, selon les mots que Platon attribue à Socrate dans le Phèdre, et que réfléchir seul est souvent difficile, il demeure la parole face à face, le dialogue, chez soi, dans la rue, sur les lieux de travail ou de manifestation. La parole vive, simple, contradictoire et amicale en même temps.

C’est très exactement ce que Platon, critique s’il en est de la démocratie athénienne, de sa démagogie et de ses perversions, a su théoriser paradoxalement pour le plus grand profit des démocrates d’aujourd’hui. Si pour lui la pensée est ” un dialogue intérieur et silencieux de l’âme avec elle-même “, cette pensée ne peut se former et se développer vraiment que dans le dialogue avec d’autres pensées.

Tout le contraire de la façon que l’on a aujourd’hui de nous infliger du prêt à penser en avalanches médiatiques minutieusement élaborées pour séduire. Encore faut-il, ajoutait Platon, ne pas confondre le dialogue avec le combat oratoire pour vaincre, sans souci de l’échange, avec le seul plaisir de vaincre, comme le font les ” ignorants qui, lorsqu’ils disputent, ne se soucient nullement de la vérité, et dont l’unique but est de gagner à leur opinion ceux qui les écoutent “.

Et de définir le véritable dialogue :

Nous ne combattions pas l’un contre l’autre mais nous allions ensemble en vue de la vérité.

Le dialogue comme façon de penser ensemble pour avancer ensemble. N’est-ce pas ce dont tous les citoyens ont actuellement besoin pour échapper conjointement aux contraintes institutionnelles illégitimes et aux formes indigentes de débattre en politique ?

Ce critique de la démocratie antique, ne nous y trompons pas, a plus écrit pour les démocraties modernes que celles et ceux pour qui ce mot n’est plus qu’un slogan obligé.

N.B : Lire et relire Platon, le Phèdre, le Gorgias, le Philèbe, le Phédon et la République par exemple. Lire Qu’est-ce que la philosophie ? De Gilles Deleuze. Lire aussi un essai vivifiant de Régis Debray, Rêverie de gauche, qui vient de paraître. On me permettra d’indiquer enfin Rousseau, citoyen du futur, que je viens de faire paraître en livre de poche et en Cd audio (avec la voix de Daniel Mesguich), où je développe plus précisément les analyses qu’on me reproche parfois de trop réduire dans mes chroniques OWNI. Mais c’est la loi du genre.


Poster-citation par Marion Boucharlat pour Owni /-)

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William et Kate : au nom du tweet, je vous déclare… http://owni.fr/2011/04/29/william-et-kate-au-nom-du-tweet-je-vous-declare/ http://owni.fr/2011/04/29/william-et-kate-au-nom-du-tweet-je-vous-declare/#comments Fri, 29 Apr 2011 06:36:55 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=59950 J’ai enfin une bonne excuse pour parler du mariage princier et gagner quelques clics pas cher. Mashable nous apprenait que les invités à la cérémonie ne pourraient pas tweeter depuis leur siège demain [en] : une technologie bloquant les signaux mobiles aurait été installée à l’abbaye de Westminster. Une façon de mieux maîtriser le flux de photos et de vidéos. Finalement, l’information a été démentie dans le journée [en], relève CBS News. Les invités pourront donc tweeter. Ouf !

Des app Android et Blackberry dédiées par The Times et The Mirror

Le hashtag (mot clef) pour suivre le mariage royal sur Twitter est #rw2011. On s’attend à une participation massive sur le site de micro-blogging, relève le Huffington Post : Twitter vient de publier une photo de Biz Tone (co-fondateur de Twitter) devant le « serveur dédié » au mariage [en]… Une gentille blague, destinée à faire taire les rumeurs selon lesquelles Twitter aurait réservé des serveurs supplémentaires pour l’occasion. Si vous regardez la photo attentivement, vous constaterez qu’ils n’ont montré qu’un seul serveur pour le mariage de William et Kate, alors qu’il y en a déjà trois pour Justin Bieber ! Oui mais Justin sera au mariage, donc…

Par contre, on pourra suivre la cérémonie en direct vidéo sur YouTube. La plateforme de Google a obtenu le droit de diffuser le flux officiel. Une première. Mais, comme le constate Paid Content, il sera difficile de trouver un site qui ne diffuse pas le mariage [en]…

On pourra également le suivre depuis son mobile. 34% des Anglais ont téléchargé une application dédiée au mariage sur iPhone, Android et Blackberry. The Times et The Mirror ont même lancé des applications mobiles dédiées. Une initiative qui me conforte dans l’idée que les journaux doivent aborder le mobile comme les suppléments ou les hors-séries…

CNN, de son côté, a lancé une initative originale sur GetGlue [en], ce site qui permet de dire à ses amis quelle émission TV on regarde. Les téléspectateurs qui « checkeront » sur GetGlue recevront un badge collector sur leur page. La chaîne d’info diffusera également en direct les tweets et les statuts Facebook d’internautes et de célébrités via le hastag #CNNtv.

Un nouveau service pro pour les journalistes princiers

Les journalistes des sites d’info commenteront donc le mariage en live depuis leur télévision en essayant d’y intégrer au mieux les médias sociaux. L’outil le plus intéressant à disposition des rédactions est encore peu connu : il s’appelle Scribble Live [en]. Un service professionnel de live utilisé notamment par Reuters et Le Nouvel Observateur (disclaimer : je conseille Le Nouvel Observateur dans sa stratégie numérique) : comme « Storify » [en], mais en mieux, Scribble Live permet de couvrir l’événement en y intégrant des sélections de contenus vus ailleurs, notamment les tweets grâce à un moteur intégré.

Mieux : les journalistes sur place pourront, grâce à une application dédiée, envoyer en temps réel des photos, des vidéos et des commentaires directement dans le flux. Les journalistes pourront aussi glisser les meilleurs commentaires des internautes. Bonne nouvelle : le flux, même s’il est hébergé par Scribble Live, apportera du référencement sur Google au média, me dit Aurélien Viers, le rédacteur en chef web de L’Obs. Un “détail” qui le différencie de services comme CoveritLive, utilisé notamment par LeMonde.fr.

Selon le Wall Street Journal, 400 millions de personnes suivront le mariage sur Internet [en]. Contre 2 milliards à la télévision… Il y a encore de la marge.

Billet publié initialement sur La social News room sous le titre Pas de Twitter au mariage de William et Kate ?… Finalement oui.

Photo FlickR CC Adam Burt ; Steve Garfield ; waldopepper.

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La démocratie inachevée http://owni.fr/2010/02/02/la-democratie-inachevee/ http://owni.fr/2010/02/02/la-democratie-inachevee/#comments Tue, 02 Feb 2010 12:01:24 +0000 Thierry Crouzet http://owni.fr/?p=7544

L’idéal démocratique ne s’accomplira que si nous envisageons tous les modes possibles d’organisation de la société, et non seulement le modèle pyramidal qui implique la représentation de type monarchiste. Certains secteurs de la société ont peut-être besoin de pyramidal, d’autres non. Seulement, faudrait-il accepter les autres possibilités ! Nadia vient de me faire repenser à ces questions par ses questions.

Qu’est-ce que l’auto-organisation ?

Un système est auto-organisé quand il n’a pas besoin d’un organe de contrôle central pour fonctionner (structure non pyramidale). J’ai souvent donné l’exemple des oiseaux qui volent en flotte ou des paquets TCP/IP sur le Net. On peut dire la même chose des piétons sur les grands boulevards ou dans les couloirs du métro.

Auto-organisé ne veut pas dire inorganisé, mais que l’organe de contrôle est distribué. Cet organe qui prend en général la forme d’un jeu de règles que respectent les agents, peut apparaître au cours de l’évolution, des règles étant peu à peu sélectionnées parce qu’elles offrent quelques avantages au système.

Nous-mêmes, qui résultons de ce phénomène d’auto-organisation, pouvons imaginer des règles a priori et vérifier si elles mènent à des auto-organisations. Cette approche passe par des simulations. Dans le domaine technique, on s’en tire à peu près, notamment en s’inspirant de la nature. Mais c’est plus difficile pour faire interagir des gens, ce qui implique des expériences à petites échelles avant d’imaginer les généraliser.

Nous ne faisons aujourd’hui que balbutier la politique de l’auto-organisation. On a vu quelques amorces lors des campagnes électorales aux États-Unis. Al-Qaeda est passée maître dans cet art. Quelques entreprises le pratiquent.

Mais il ne faudrait pas oublier qu’une bonne part de notre société est déjà auto-organisée de manière implicite. La plupart des choses que nous faisons durant une journée ne résultent pas d’une consigne émise par un organe de contrôle central. En fait, il est presque plus facile de parler de ce qui n’est pas auto-organisé (la plupart des entreprises, des partis politiques, des gouvernements…) que de ce qui l’est (tout le reste).

J’ai bien sûr mon exemple préféré d’auto-organisation : la circulation routière. L’organe de contrôle est totalement distribué : les signalisations éparpillées sur le territoire donnent des consignes ponctuelles, mais la plupart du temps nous sommes livrés à nous-mêmes. Rien ne nous empêche de jouer aux autotamponneuses sinon quelques règles.

La règle n’a pas toujours pour fonction de réduire la liberté. Elle peut souvent l’accroître.

Il ne faut pas chercher des exemples d’auto-organisation au grand jour. Nous sommes dans une société gouvernée par des pyramides, elles attirent la lumière. Les AMAP sont, par exemple, une façon d’auto-organiser sur le territoire un circuit alimentaire alternatif. L’auto-organisation est par principe souterraine, structurelle, fédératrice. Quand on la voit se manifester au cours d’une campagne électorale, c’est déjà sous une forme pervertie.

Note sur l’autogestion

Quand je parle de l’auto-organisation, on me renvoie souvent à l’autogestion. Pour moi l’autogestion, c’est typiquement la coopérative. Tous les employés possèdent l’outil de production, éventuellement à parts égales. Maintenant une coopérative n’est pas nécessairement auto-organisée. Elle peut adopter une structure pyramidale.

Inversement, un système auto-organisé n’est pas nécessairement égalitaire. La nature est dans une grande mesure auto-organisée et il y existe des puissants et des faibles.

Ainsi Internet, qui repose sur de nombreux mécanismes auto-organisés, n’en est pas pour autant égalitaire (il est même tout sauf égalitaire).

Dans un système auto-organisé, les agents ne sont pas plus libres que dans un système pyramidal. Le fait de ne pas voir clairement l’organe de contrôle ne signifie pas qu’on ne lui obéit pas. Parfois il est même plus facile d’éructer contre un guignol bien visible que contre des forces plus souterraines.

De la démocratie

L’organisation pyramidale ou l’auto-organisation ne sont pas en concurrence dans l’absolu. Simplement, en un âge de complexité croissante, la démocratie doit adopter des organisations capables de gérer la complexité (l’incapacité de gérer la complexité nous ferait verser vers la dictature et vers une gigantesque récession).

L’auto-organisation est alors une méthode à considérer. Elle est démocratique par définition : elle confère le pouvoir au peuple puisqu’il se retrouve distribué entre les individus. Mais chacun d’entre eux ne dispose pas d’un pouvoir équivalent.

L’auto-organisation en elle-même ne garantit ni la liberté, ni l’égalité, ni la fraternité. Pas plus que le système pyramidal d’ailleurs.

Dans la quatrième partie de mon Alternative nomade, je montre que la liberté et la fraternité sont consubstantielles. Plus nous nous lions, plus nous accroissons notre liberté, ce qui est la seule stratégie de survie dans un monde qui se complexifie.

La complexité du monde nous pousse à adopter l’auto-organisation, une auto-organisation qui maximise la liberté et la fraternité (ce qui ne serait pas le cas si la complexité n’était pas extrême). Pour le même prix, nous avons la liberté, la fraternité et la complexité… ou la catastrophe.

Reste l’égalité, l’égalité en droit bien sûr. Je ne pense pas qu’une forme d’organisation puisse intégrer en elle-même cette idée, justement parce que c’est une idée qui a émergé assez tardivement.

Imaginons de fortes inégalités. Certains liens se retrouvent déséquilibrés, des liens de type maître-esclave. Ils réduisent l’intelligence collective, donc présentent un handicap pour l’ensemble de la société. Dans un monde de plus en plus complexe, nous avons tout intérêt à lutter contre les inégalités pour ne pas nous affaiblir globalement. Le troisième pilier de la démocratie est nécessaire dans un environnement complexe.

Manager vs leader

J’ai discuté de cette nuance dans la seconde partie du Cinquième pouvoir. Pour résumer. Le manager connaît la solution. Le leader donne envie de trouver une solution et de la mettre en œuvre.

Alors oui il y aura toujours des leaders, parce que des hommes auront plus d’énergie, plus de stamina, plus de charisme… plus de facilité à créer des liens. L’égalité en droit n’empêche pas la diversité.

Mais il faut se placer dans la perspective des TAZ. Le leader d’une TAZ ne sera pas nécessairement le leader d’une autre. Les circonstances font le leader.

Nous devons mettre en place des structures souples pour que les leaders puissent émerger vite et rentrer dans le rang tout aussi vite. Faire tout le contraire de ce que nous propose la politique actuelle. Où il faut longtemps pour atteindre le sommet, ce qui ne donne aucune envie d’en redescendre.

Pouvons-nous empêcher un leader de s’accrocher ? La complexité sans cesse croissante devrait se charger de faire le ménage. Un leader qui s’accroche, qui n’est plus capable d’accompagner la complexité, devient un frein… il pénalise le système… qui fera émerger un autre leader si nécessaire.

PS : Je ne pense pas avoir dit qu’Internet était une société. Internet est un territoire où une part de notre société se développe. Si notre société a un pied sur un territoire, un pied sur un autre, elle ne peut que boiter. C’est toute la société qui ressent les claudications. C’est une autre façon de décrire le cycle 1/Information 2/Homme 3/société 4/Homme. Transformer l’information, transforme la société.

» Article initialement publié sur Le Peuple des Connecteurs

»Image d’Illustration par PaDumBumPsh sur Flickr

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