OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Facebook, ou le crépuscule des geeks http://owni.fr/2010/03/04/facebook-ou-le-crepuscule-des-geeks/ http://owni.fr/2010/03/04/facebook-ou-le-crepuscule-des-geeks/#comments Thu, 04 Mar 2010 19:24:37 +0000 Alexis MONS http://owni.fr/?p=9427 1717899661_524c54bd72_b

Ces dernières semaines, nous avons assisté à un petit événement lourd de significations. En lançant Buzz, Google a surtout laissé à penser que Wave était un flop et Buzz, un recyclage. Buzz a toutes chances d’être aussi un flop, car ce que cette histoire raconte, c’est celle de la fin de la domination de la geekerie, au sens d’une certaine complexité technologique.
La société de l’information n’est plus l’apanage des geeks. Elle s’est sacrément massifiée. Elle est aujourd’hui peuplée de vrais gens, non-technophiles. Même au sein des blogs, les geeks sont devenus une minorité et l’élite blogueuse geint de l’envahissement du péquin moyen et de ses réactions de comptoir. Il va falloir s’y faire.

Oui, les outils de Google sont fantastiques, ils sont modulables et distribués et complexes. Ils correspondent en fait à un public éclairé, ou à des travailleurs de l’information soucieux de leur productivité. Vous me direz que c’est un marché, et c’est vrai, mais ce n’est pas le marché de masse de l’internaute de base, je devrai dire celui de l’outillage digital de Monsieur tout le monde.

Le gagnant de ce marché s’appelle Facebook. Pourquoi ? non pas parce que Facebook développe un rythme de croissance insolent, non pas par sa taille, mais par la position centrale qu’il a acquis dans les usages numériques.
Monsieur tout le monde cherche sur Google tous les jours, a l’email que lui a mis dans les pattes sont fournisseur d’accès et s’est inscrit (ou va s’inscrire) sur Facebook.

J’ai moi-même régulièrement cogné sur Facebook, raillant le caractère “bas niveau” des usages et son côté bon à tout faire et à ne rien faire. Mais c’est une réaction de professionnel soucieux de productivité, pas de dillétante. Aujourd’hui, je dois constater que c’est une force. Facebook est une commodité et du loisir, et il est simple d’emploi.
Ses conversations ne valent peut-être rien, mais elles existent, massivement. Son modèle conversationnel est en phase avec les usages sociaux qui sont la modernité, là où l’email est vieux, trop sérieux, administratif.

Facebook, c’est aussi de l’engagement, assez faible et avec des usages très encadrés, mais c’est de l’engagement quand même, et de l’engagement massif. Facebook est un réseau social, il devient chaque jour un peu plus une plateforme d’engagement. La professionalisation croissante de ses outils marketing en témoigne. Le retour en scène des applications aussi.

Facebook est mainstream. Et ils ne sont pas légions à prétendre l’être. Apple l’est aussi à travers iTunes. Tous les deux ont la qualité d’être très intégré dans la proposition et en même temps très fermé. Cela fait l’objet d’une critique récurrente, émanant des geeks, sauf que cela semble visiblement satisfaire très bien monsieur tout le monde, qui se fiche des APIs et des paillettes.

Je veux évidemment parler de Facebook Connect, qui est selon moi la grande victoire dont Facebook peut s’enorgueillir et qui lui permet de voir loin.

Quand cette technologie, qui permet notamment de se créer un compte à travers son profil Facebook, est sortie, nous étions à la fois excités et perplexes. Excités par l’opportunité simplificatrice que cela représentait. Perplexe car, à l’époque, il n’était pas du tout certain que les gens acceptent ça, qui plus est alors que venaient de se dérouler des révoltes d’utilisateurs par rapport à de changement des règles du jeu de Facebook.

Quelques deux ans plus tard, force est de constater que ça marche magnifiquement bien. Que chaque jour qui passe montre que cette facilité est transformée par des publics tout sauf geeks. Pendant ce temps, OpenSocial, sorti en même temps, n’affiche pas le même succès.

Twitter et Google répondent très bien à ce que les geeks demandent, mais ils ne réussissent pas à se placer au centre. Facebook a gagné la position du compte maître, celle de la clé par laquelle l’utilisateur lambda développe des services et des usages.

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En fait, Google partait de ce bon vieux principe que la base, c’est l’email. Facebook ne s’est pas construit sur la messagerie, mais sur l’outillage réseau personnel, l’outillage proximité pour être plus précis. C’est maintenant qu’il a une base installée d’utilisateur massive, maintenant qu’il capte presque 10% du trafic du web et presque autant de temps que nous le passions devant le 20h au siècle dernier, chaque jour, qu’il va se doter d’une (vraie) messagerie. Un outil périphérique en fait, certainement pour répondre aux attentes d’une population plus âgée et plus sensible à cet outil ancestral.

Facebook n’a pas la prétention d’imposer de la technologie, il apporte simplement, tant pour l’utilisateur que pour la marque, des outils simples pour travailler l’engagement et la connexion au réseau social. Zuckerberg avait fait son deuil de monétiser le social graph, la proximité personnelle. Il a réussi à en faire un terrain de jeu, il réussira peut-être à en faire un terreau de business. D’autant plus qu’il a enfin une machine rentable.

Sans doute que Facebook réussi dans une sorte de nivellement par le bas. Sans doute que c’est faible, pas bidouillable pour un sou, mais ça satisfait très bien monsieur Toutlemonde et madame Michu, tellement plus nombreux …


> Cet article a été initialement publié sur le blog de groupeReflect / Parole d’expert


> Illustration par kk+ et par libraryman
sur Flickr


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Framapack : Installation de logiciels libres sous Windows http://owni.fr/2010/01/07/framapack-installation-de-logiciels-libres-sous-windows/ http://owni.fr/2010/01/07/framapack-installation-de-logiciels-libres-sous-windows/#comments Thu, 07 Jan 2010 10:19:56 +0000 aKa (Framasoft) http://owni.fr/?p=6764 Titre original :

Framapack : Installation rapide et massive de logiciels libres sous Windows

Logo Framapack - L.L. de Mars - Art LibreParce que Tata Jeanine vient de recevoir une machine neuve pour Noël, parce que Tonton Paul a la sienne tellement vérolée (sic !) qu’il valait mieux repartir de zéro que de tenter de la nettoyer, parce que Cousin Léonard administre les postes de son lycée… nombreux peuvent être les cas de figure où l’on se trouve devant un ordinateur, qui n’est pas forcément le nôtre, dont le système d’exploitation Windows aurait besoin d’accueillir d’un coup tout plein de logiciels libres.

C’est ici que Framapack, le nouveau projet du réseau Framasoft, peut vous être potentiellement utile.

Vous vous rendez sur le site dédié à l’opération (qui n’abrite en fait qu’une seule page). Vous choisissez vos logiciels libres comme on fait son marché, parmi la sélection proposée qui compte déjà une bonne cinquantaine d’unités. Enfin vous cliquez sur la grosse flêche verte qui vous proposera de télécharger un tout petit exécutable que vous… exécuterez, et puis c’est tout !

Vous n’avez plus qu’à attendre tranquillement, comme le pingouin de notre illustration, puisque le boulot de cet unique fichier exécutable sera d’aller automatiquement chercher les logiciels un à un et de les installer tout seul sur votre ordinateur (avec la dernière version stable et l’installation par défaut de chaque logiciel choisi).

Ceci implique de nous faire confiance lorsque l’on vous assure que l’on ne rajoute évidemment aucun spyware et autres conchoncetés au passage (ce serait même plutôt le contraire puisqu’avec PDF Creator par exemple, on vous propose l’installation sans la suspicieuse barre d’outils et l’inopportun changement de moteur de recherche). Et pour accroitre la confiance, rien de tel que de placer l’application Framapack elle-même sous licence libre (GNU/GPL) sur SourceForge.

Animé par Simon Leblanc, le projet Framapack est tout jeune, avec sa version actuelle 1.0 (ou plutôt 1.0.1 pour être précis). Tous les avis, remarques, critiques, tests, rapport de bugs et propositions de participation sont bien entendu les bienvenus.

Découvrir Framapack…

» Article initialement publié sur Framablog


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De la démocratie en numérique http://owni.fr/2009/10/06/de-la-democratie-en-numerique/ http://owni.fr/2009/10/06/de-la-democratie-en-numerique/#comments Tue, 06 Oct 2009 16:36:49 +0000 Admin http://owni.fr/?p=4266 Lorsqu’on explore le web, on tombe parfois sur des articles qui ne correspondent pas forcément à ce qu’on a l’habitude de lire, mais qui permettent de prendre du  recul et d’interroger nos pratiques. En l’occurence, c’est un philosophe qui s’attaque à l’idée de réenchantement de la démocratie par le numérique :

“C’est un sujet récurrent de polémique, en même temps qu’un enjeu majeur de réflexion : Internet est-il un atout ou un danger pour la démocratie ? Pour les plus enthousiastes, Internet est en train de révolutionner les pratiques démocratiques, et l’on salue déjà l’avènement, imminent dit-on, de la « démocratie numérique », qui serait caractérisée par une forme inouïe de « participation citoyenne ». Cette participation, qui prend parfois la forme d’un contrôle accru des faits et gestes des responsables politiques, suscite chez ceux qui s’en estiment victimes des réactions parfois irritées, dont on a eu récemment des exemples. Plus largement, cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer les « dérives » de l’Internet, ou les risques qu’il fait courir aux pratiques démocratiques”


> Lire la suite et faites vivre la discussion sur l’Esprit de l’escalier

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Alors c’est quoi, Google Wave ? [en] 7′52 http://owni.fr/2009/10/01/alors-cest-quoi-google-wave-en-752/ http://owni.fr/2009/10/01/alors-cest-quoi-google-wave-en-752/#comments Thu, 01 Oct 2009 15:24:04 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=4081 Cliquer ici pour voir la vidéo.

Toute la journée, Twitter s’est affolé. Des gazouillis impatients, des twitterers trépignants, un grondement sourd se fait entendre … Chacun réclame son invitation à Google Wave, qui a décidé de n’en distribuer que 100 000 pour bêta tester la bête.

Cela a bien évidemment titillé ma curiosité. La firme de Mountain View semble encore vouloir révolutionner les usages. Selon certains, ils vont y parvenir : réseaux sociaux, journalisme, échanges, cocréation, création d’évènements : le tout sur un seul et même outil.

Les développeurs de Google (dont les deux émissaires sont un peu flippants, non ?) veulent frapper un grand coup en sortant de la logique de silo. Il n’est pas question de Facebook et de Friendfeed, mais Wave peut déjà agréger les conversations sur un blog, se nourrir du livestream et de la recherche Twitter etc.

L’innovation qui a principalement retenue mon attention (je n’ai pas eu le temps de regarder la version longue, si vous en avez le courage, elle suit…) est le coup du”Playback”, qui permet d’afficher l’historique des modifications sur un document. Espérons qu’elle soit implémentée également sur les googledocs …

En revanche, pas convaincu par le traducteur : “Je voudrais visit Paris”.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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