Ouvrez l’oreille ! Et la bonne !
Ecoutez! Ya rien à voir... Nous sommes immergés en permanence dans une mer invisible et souvent imperceptible. Comme l'air que nous respirons, nous restons insensibles aux sons que nous percevons. Notre cerveau est en effet capable de filtrer la très grande majorité des composantes de notre univers sonore. Heureusement! Souvent, mieux vaut ne pas entendre ...
Ecoutez! Ya rien à voir… Nous sommes immergés en permanence dans une mer invisible et souvent imperceptible. Comme l’air que nous respirons, nous restons insensibles aux sons que nous percevons. Notre cerveau est en effet capable de filtrer la très grande majorité des composantes de notre univers sonore. Heureusement! Souvent, mieux vaut ne pas entendre… Une fois par an, toutefois, une manifestation nous propose d’écouter. C’est la <a href=”http://www.lasemaineduson.org/”>Semaine du Son</a> dont la septième édition s’est tenue du 12 au 16 janvier à  Paris et du 18 au 24 janvier dans 40 villes françaises. Organisé par l’acousticien Christian Hugonnet depuis 2004, ce rendez-vous commence à faire du bruit. La qualité, la diversité et le nombre des événements mérite l’attention. C’est en effet l’occasion exceptionnelle d’ouvrir nos oreilles aux sons que, d’ordinaire, nous ignorons.
Cette année, la Semaine du Son rendait hommage à Murray Schafer, compositeur canadien mais, surtout, grand écouteur de sons. Son ouvrage intitulé “Paysages sonores” fait autorité en la matière et il parcours le monde pour défendre un véritable militantisme écologique dans ce domaine. Pour lui, le son mérite que l’on parle de “soudscapes”, le mot qu’il a inventé sur le modèle de “landscapes”, paysage en anglais. Parrain de la manifestation, il a été honoré lors de la soirée d’ouverture qui s’est déroulée le 12 janvier 2010 au Réfectoire des Cordeliers, à Paris.
La veille, pendant les répétitions de la soirée d’ouverture, Murray Schafer s’était expliqué sur ses quarante années de travaux sur les paysages sonores.
Au cours de la soirée, le compositeur Michel Risse et sa compagnie <a href=”http://www.lefourneau.com/artistes/decorsonore/index.htm” target=”_blank”>Décor Sonore</a> ont proposé aux spectateurs une pièce musicale originale, intitulée “Un accord des Cordeliers”, qui a utilisé le Réfectoire des Cordeliers comme un instrument de musique à part entière:
Et la soirée s’est terminée par une Å“uvre de Murray Schafer, son Quatuor N°3, qui a fait résonner le lieu d’une autre façon. Une soirée d’enchantement sonore pour les nombreux spectateurs.
M.A.
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> Article initialement publié sur Vidéoscopie, le blog de Michel Alberganti
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