Médias en ligne : 10 tendances tech US
Le "vieux" continent ayant une forte propension à suivre ce qui se fait outre-Atlantique, on lira avec attention cette synthèse de ce top ten présenté par Ammy Webb, consultante média reconnue, lors de la conférence de l’ONA.
Comme chaque année à la conférence de l’ONA, Ammy Webb, consultante média, a fait salle comble avec son « top ten » des tendances technologiques appliquées aux médias.
Voici le cru 2010 :
1-Le scan de codes-barres par téléphones mobiles
Utilisé depuis une quinzaine d’années en Asie, le fait de scanner, via des smartphones, des codes-barres, répartis un peu partout dans la ville et les médias, se développe fortement aux USA. Il permet de renforcer l’engagement du média et de ses annonceurs avec son audience. Les médias devraient utiliser davantage ces comportements urbains en offrant des liens vers leurs médias ou depuis leurs médias. Google utilise bien cette fonction.
Extension progressive vers la reconnaissance optiques de caractères.
2-Les clôtures géolocalisées
Aujourd’hui, les gens qui utilisent Foursquare ou Yelp peuvent tricher sur leurs vrais lieux d’enregistrement manuel. Les distances réelles restent floues en raison des limites des systèmes d’exploitation. Certains téléphones offrent des notifications push, mais d’autres n’en ont pas. Il faut alors vérifier les mises à jour. C’est contraignant.
Mais il est facile de créer des notifications envoyées automatiquement à partir de l’entrée sur un territoire, pour des applications mobiles, des réseaux sociaux et des contenus. (Pratique pour surveiller ses enfants , recevoir des messages pertinents de boutiques dans une zone ou des informations à des lecteurs d’une région).
Certaines peuvent être dynamiques et réactualisées en temps réel en fonction de votre position géographique.
Une application de «geofencing» est disponible sur l’iStore.
Autres exemples :
-Miso
-Tunerfish (Comcast)
-Fanvibe
-Superglued
-iSwig
-TabbedOut
-Plerts
3-L’analyse prédictive des comportements
L’analyse prédictive permet d’anticiper le comportement des utilisateurs en ligne et dans les réseaux sociaux, pour déterminer ce qu’ils voudront regarder, lire, acheter, etc.
Des informations d’analyse prédictive, produites à partir de données personnelles librement communiquées (volontairement ou non), sont utilisées par des marques dans Facebook où il est désormais possible d’acheter des produits. cf Kembrel.
-Amazon s’est ainsi associé à Facebook pour y présenter des solutions e-commerce. À utiliser en combinaison avec Quora.
-ESPN.com les utilise aussi à son avantage pour cibler son audience et mieux comprendre l’attitude de ses visiteurs internautes.
-Twitter va lancer sous peu un outil mesurant vos centres d’intérêt.
4-De l’hyperlocal à l’hyperpersonnel
Oui, les gens veulent savoir ce qui se passe autour d’eux, mais ils souhaitent une approche plus sophistiquée que ce qui est proposé aujourd’hui. Pour l’instant, les initiatives hyperlocales sont limitées à un public de geeks, d’universités et de fondations. Le grand public n’en a cure.
Le tableau ci-dessous montre les limites du succès des initiatives hyperlocales :
Il vaut donc mieux privilégier l’hyperpersonnel :
Le contenu doit être un contenu de niche. Pas hyperlocal, mais géographiquement spécifique.
« Local » signifie l’endroit où je suis maintenant. Pas forcément là où je vis ou je travaille.
Le contenu doit être crédible et en temps réel.
Il ne s’agit pas seulement de cartographies et de contenus UGC.
Le contenu doit impliquer les réseaux sociaux pour réussir.
5-Le tri sélectif dynamique
Le public souhaite être en mesure de trier en temps réel et de manière dynamique les continus qu’il a choisis, par exemple via les flux RSS et surtout désormais via les réseaux sociaux.
Sur l’iPad, l’application Flipboard est un des exemples les plus aboutis de l’avenir d’une information, triée par des personnes en qui vous avez confiance.
Autres exemples :
-Wavii (private alpha)
-Storify (private beta) : un CMS pour des flux venant des réseaux sociaux en temps réel. Utilisé par le site TBD.
-Qwiki (private alpha)
ou encore Paper.li et Twittertim.es pour les flux Twitter.
Les médias doivent utiliser ces outils pour publier leurs contenus et aider au tri sélectif des contenus du web. Un des objectifs serait de remplacer Google News par ce type d’outils sociaux intelligents. Mieux qu’un simple agrégateur !
6-Le « search » devient personnel
De nouveaux outils de recherche moissonnent les réseaux sociaux pour creuser et trouver l’information. Très utile pour les journalistes mais, attention, danger pour vos données personnelles.
Exemples :
-Greplin.com (bêta privé) permet de chercher dans tous vos réseaux sociaux, ainsi que sur le web, le courrier électronique et dans d’autres endroits, tout à la fois. Le meilleur ami des reporters !
-Google a racheté Angströ pour dopper Google Me et concurrencer Facebook.
-Spokeo combiné avec KnowEm peut maintenant être utilisé pour traquer les noms d’utilisateur caché.
Facebook devient aussi de plus en plus un moteur de recherche.
7-La réalité augmentée
La réalité augmentée va changer la manière dont le public va accéder à l’information.
- Voir quelques vidéos spectaculaires de démos sur The Astonishing Tribe.
Noter aussi l’arrivée de la techno de la « réalité diminuée », qui permet de supprimer en temps réel des objets dans une vidéo (comme dans PhotoShop).
Attention donc à bien géo-tagger les contenus.
8-Les tablettes
2011 sera l’année des tablettes ! Et pas que pour l’iPad !
Essai comparatif Webbmedia ici.
9-La télévision connectée
Évidemment, tous les regards sont tournés vers la Google TV et son OS Androïd.
Mais attention aussi aux fabricants de téléviseurs (Samsung, Toshiba, Vizio, Sony), aux fabricants de boites décodeurs, aux fournisseurs d’accès, aux différents intermédiaires. Et bien sûr à Apple (application iPad MyGeneration).
L’informatique dans les nuages va stocker nos contenus préférés.
Certaines tablettes sont capables d’écouter la télé et de donner du background pertinent !
La recommandation est de ne pas fournir des contenus à des seules fins de marketing. Pour l’instant, ces initiatives manquent de contenus….
Pour l’instant, les alliances et regroupements ressemblent à ça :
10-Mesures personnelles
De plus en plus l’Internet des objets et les puces RFID éparpillent des tags et des étiquettes un peu partout dans le monde réel. Ces données pourront être reliées à nos vies personnelles.
Exemple de BodyMedia : un bracelet envoie toutes sortes d’informations pertinentes sur sa santé et se synchronise avec son ordi ou son iPhone tout au long de la journée.
Apple a déposé beaucoup de brevets autour de ces sujets.
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Billet publié initialement publié sur Metamedia ; image CC Flickr rutty
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