Sors de ce navigateur, web abscons !
Pour de nombreux néophytes, les outils du web restent abstraits, contrairement au journal papier, ce qui constitue un obstacle à leur appropriation. La solution réside dans l'utilisation de petits logiciels ou d'applications, qui rendent concrets les sites et plus encore leur usage.
Pour de nombreux néophytes, les outils du web restent abstraits, contrairement au journal papier, ce qui constitue un obstacle à leur appropriation. La solution réside dans l’utilisation de petits logiciels ou d’applications, qui rendent concrets les sites et plus encore leur usage.
[titre alternatif envisagé (et bien plus clair :) : "Rendre concrets les usages web par les applications"]
Lors de diverses prestations de conseil ou de formation auprès des rédactions, on entend souvent : “Oui mais bon, Twitter, Facebook, les blogs, Internet, c’est pas très concret tout de même.”
Dans le fond, cette remarque est inepte, puisque les contacts que l’on crée avec ces outils sont réels. En gros :
- c’est par mon blog que j’échange des idées,
- c’est par Twitter que je communique au quotidien avec ceux qui partagent les mêmes centres d’intérêt,
- et c’est avec Facebook que j’entretiens (à peu près) mes amitiés.
Dans la forme, pourtant, cette remarque n’est pas du tout idiote. Assez vite dans la discussion on arrive à un bien triste : “Pour nous, néophytes, cela reste des sites Internet, on n’arrive pas à se les approprier”.
Si pour les plus à l’aise avec le web, le fait de se balader de site en site via les favoris ne pose aucun problème, pour beaucoup cela reste abscons.
Cette perplexité rejoint l’interrogation de ce vieux billet “Qu’est-ce qu’un objet sur le web ?“. Où l’on se demandait comment rendre palpable un site web, face à la réalité tactile d’un journal.
A l’époque, nous étions restés à l’étape du questionnement, mais depuis j’ai trouvé une réponse qui satisfait un peu plus mes interlocuteurs.
Pour rendre concret un site web, et plus encore un usage web, il faut qu’il y ait une présence physique sur l’ordinateur : un petit logiciel, une application.
Cette réponse n’est pas exceptionnelle, et elle se confirme par (au moins) trois tendances qui se confirment ces derniers mois :
- Twitter, et ses applications tierces qui permettent de suivre plus efficacement le flux de messages. Souvent dans mes formations, j’explique leur fonctionnement et pousse à leur installation.
Une logique que l’on retrouve notamment chez SkyNews, qui installe désormais par défaut Tweetdeck sur tous les ordinateurs de la rédaction. C’est, à mon avis, un message clair qui est envoyé aux journalistes : Twitter fait partie de vos outils, d’ailleurs hop, voilà vous l’avez à portée de clic, vous pouvez maintenant mieux l’utiliser.
Si vous êtes responsable web ou directeur technique, je ne peux que vous encourager à le faire aussi ;)
- l’iPhone, et son App Store. Ses utilisateurs ne craignent plus d’installer une multitude de petits logiciels en fonction de leurs besoins. Ils ont dans leur téléphone des repères faciles pour obtenir telle ou telle information. Ils veulent potentiellement la même chose sur leur ordinateur – en tout cas c’est ce qu’ils auront sur leur… iPad.
- Spotify, et sa qualité d’écoute. J’étais dubitatif sur l’avenir de Spotify à son lancement, non pas par l’offre musicale mais en raison de l’obligation d’installer un logiciel. Grande erreur : manifestement cela ne gêne pas grande monde, notamment parce que l’application permet une qualité d’écoute et une navigation au sein de la discothèque bien plus efficace qu’un site web. Résultat, j’entends parler de Spotify à la sortie de l’école dans une petite commune de 8.000 habitants, en province.
Sans dire que le web via les navigateurs va disparaître, il parait clair que les applications prennent du temps de surf disponible. Une potentielle bonne nouvelle pour les médias… Mais c’est une autre histoire dont nous allons très bientôt parler :)
Billet initialement publié sur Chouingmedia
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