Il fallait fuir le web
S'emmurer ou tisser le lien, chacun son choix. En mai, OWNI a fait ce qui lui plait - comme depuis toujours. Mais vous vous doutez de notre préférence. Bienvenue dans le mensuel de mai 2010 /-)
Fuir le libre. Décrier la gratuité. Ignorer le non-profit. Reproduire des clichés.
Dans des boxes hermétiques enfermer concepts et modèles. Il fallait en faire une religion, une éthique, un “ayatollisme”, qu’importe si nul concept en “isme” n’a survécu, une sur-fin de l’histoire, celle avec un petit hash(tag), celle de la fin du pacte de la résistance (pardon my french), celui de la négation de la mutation, celle des usages, du principe de réalité et autres tropismes post-bullistes.
Ici on dit lien social.
Le reste n’est rien. Ou paradigme. Si l’on insiste sur le rôle de l’ÉDITEUR (oui, je crie) ou ceux des “community éditors”, si l’on croit en la vertu de l’économie du “passe à ton voisin” et que la prise de risque exige d’être artisan (ou fêlé), que faire au mieux nécessite de ne point chercher dans l’instant quelque profitabilité, alors rien d’autre ne compte que le lien que nous entretenons.
Ailleurs, tel discours pourrait être traité avec mépris voire déni. Ici troller se fait avec permalink. Ici “imaginer mieux” se fait – chaque jour –  sur un nouvel outil sollicité ou imaginé par vous. Ceux que l’on ne signale ni n’adresse jamais assez : la communauté.
Nous sommes éditeurs ? “Celui qui prend soin”. Deux siècles et plus que cet écosystème est pérenne. Médiation culturelle, ça s’appelle.
Ici vous êtes chez vous. Divers. Pluriels. Ambigus ou transparents. Innovants ou en errance.
Montez à bord du vaisseau-mère.
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