Puisque personne ne veut fibrer nos bleds, pourquoi ne le fait-on pas nous-mêmes ?
Jean-Michel Billaut rêve de très haut débit dans son village des Yvelines, à Villiers-le-Mahieu. Plutôt que d'attendre le bon vouloir des FAI, il propose sa méthode pour installer la fibre optique en se passant des grands opérateurs.
Je me permets de vous livrer quelques élucubrations dominicales sur ce thème combien important… En tout cas à mes yeux…
1/ Tout un chacun – à part mon ami Louis Naugès et quelques autres papies irréductibles - s’accorde à penser qu’un réseau de télécommunications à TRÈS haut débit à base de fibre optique est indispensable pour le futur du pays. Indispensable pour tout le monde… Villes ET surtout campagnes.
2/ On met en place actuellement des politiques, des stratégies, on racle des fonds de tiroir. On se remue de-ci de-là … Ce n’est jamais facile en France de mettre tous les clans gaulois en ordre de marche pour aller dans le même sens (en Belgique non plus remarquez, ce n’est pas facile.)
3/ Mais personne ne s’occupe vraiment des campagnes. On est à peu près sûr que nos mégapoles vont être fibrées par nos aimables opérateurs privés… Enfin, on peut se convaincre qu’elles vont l’être dans les décennies à venir. Par contre, nos bleds dans nos magnifiques campagnes : nada… Les opérateurs privés, plutôt intéressés par l’évolution de leur cours de bourse, ne sont pas prêts de sortir des fortifs parisiennes et de nos autres grandes villes. Et savez-vous combien de bleds de moins de 5.000 habitants il y a en France ? Quelque 35.000…  Et il me semble que c’est surtout les habitants de ces 35.000 bleds qui ont le plus besoin de très haut débit, que ceux des mégapoles… Curieux quand même : ceux qui en auraient le plus besoin, on les renvoie dans leurs étables. Alors que l’on supprime la médecine de proximité, des bureaux de poste, des écoles, etc. Alors que le TRÈS haut débit permettrait de remplacer avantageusement ce que l’on nous supprime, sous prétexte que c’est trop cher, que l’État n’a plus un sous, blabla…
4/ Conclusion qui me vient à l’esprit : dans ce cas, pourquoi on ne fibre pas nous-mêmes nos campagnes et nos bleds ???
5/ Pas simple allez-vous me dire… Pas simple du tout, en effet… D’abord les Gaulois ne sont pas trop habitués à prendre leur destin en main. Ils attendent que cela leurs tombe tout crû dans la bouche. Chacun vit dans son coin, en mode silo… Et pourtant dans nos campagnes, on a des pelles, des tracteurs… et des trancheuses de trottoirs et de rues (et il doit rester quelques fourches dans les greniers, au cas où). Bref de quoi mettre en Å“uvre un réseau optique de fibres noires.
6/ Pas simple non plus la technologie pour mettre en Å“uvre un réseau optique rural… Mais avec de la persévérance. On n’a pas besoin d’X-Telecom qui vont complexifier le problème, ni d’énarques qui vont s’égarer dans des considérations diverses autant que variées. On veut de la fibre et du très haut débit. Point barre. Je me permets de vous donner une marche à suivre, en tout cas celle que nous essayons d’appliquer à Villiers-le-Mahieu. Car nous apprenons en marchant…
Avoir des relations et connaître le terrain
7/ La première chose à faire est de connaître vos élus. De bien les connaître. Maires, mais aussi députés, sénateurs, conseillers généraux. Avoir leur nom, leurs coordonnées (mail, s’ils en ont un à leur nom, adresse postale, assistantes). Et de bien connaître votre bled… Nombre de foyers – si possible nombre de foyers déjà connectés en ADSL ou autres moyens exotiques, superficie de la commune, nombre de kilomètres de chemins vicinaux (en principe ils appartiennent à votre commune.). Où passe la départementale (là , c’est du ressort de votre conseil général), où passe la nationale (là c’est en principe du ressort de l’État ??), etc.
8/ La deuxième chose à faire est de savoir si votre département a mis en place un, ou un début de backbone public. Si oui, où passe-t-il ? Quand va-t-il arriver près de chez vous ? Connaître donc le fonctionnaire en charge de la chose au département… Vous faire connaître de tous ces braves gens en leur demandant benoîtement quand votre bled va être fibré. Attention : je ne conseille pas de sortir les fourches à ce stade… Il n’est pas non plus inutile de savoir où se trouve le NRA de Madame France Télécom. Est-ce qu’il est dégroupé ? Free ou autres y sont-ils ? Quelle est la longueur moyenne de la ligne téléphonique des habitants de votre bled ? Le NRA est-il relié en backbone optique ? (probablement oui) Votre bled est-il dépendant d’un seul NRA ou est-il écartelé entre plusieurs ? (mon bled est sur deux NRA)
9/ Ensuite il vous fait convaincre votre maire… C’est mieux. Et s’il est convaincu, il va faire passer l’idée au conseil municipal. S’il ne comprend pas, il faut lui montrer… “l’évangéliser” comme on dit aux États-Unis. Lui expliquer EN TERMES SIMPLES comment fonctionne Internet… Faire une démo chez vous en lui proposant un café… Le faire participer à un Skype visio sera le bienvenu (avec moi ?). Lui montrer quelques recherches sur Google sur son nom ou des choses qui lui tiennent à cÅ“ur, etc.
Attention : PAS DE PHILOSOPHIE, comme j’ai pu voir ici ou là . QUE DU CONCRET. La philosophie à ce stade est le meilleur moyen pour qu’il ne fasse rien… Les élus sont plutôt des gens âgés qui sont nés avec la télévision et le téléphone analogique. Ils ne sont pas rompus, comme nos “digital natives”, aux joies ineffables des réseaux sociaux. Chaque génération a ses technologies et donc ses usages. Il faut faire de vos élus des “e-immigrants”, en douceur… En ayant toutefois en tête un plan de développement économique de votre (vos) bled(s) basé sur le réseau optique (ce que j’avais proposé à Pau). Ne pas parler de ce plan au départ si vous en avez un, sauf si vous avez un élu éveillé, comme l’était feu André Labarrère, maire de Pau.
10/ Ensuite… À mon avis, ne pas vous casser pas la tête pour savoir s’il y a des fourreaux enterrés dans votre commune, et à qui ils appartiennent... Car là , vous êtes mal barré… Un membre du conseil municipal de Villiers-le-Mahieu a eu l’outrecuidance d’envoyer une bafouille officielle (avec timbre et tout.) à Madame France Telecom… Laquelle lui a répondu fort sèchement (avec un timbre) que ce n’était pas ses oignons… Et que de toute façon, le préfet du département interdisait de publier la chose, vu que c’était secret défense (sic). Des fois que les clans mal famés du département d’à côté viennent nous les déterrer…
Vous pouvez aussi accrocher un fourreau de fibre sur les poteaux électriques. Je suggère au départ de ne pas trop passer de temps sur ces poteaux basse et moyenne tension (d’autant plus que vous pourriez vous électrocuter). On ne sait pas trop à qui ils appartiennent. La basse tension : c’est en principe à votre collectivité. Vous pouvez toutefois les recenser (nombre de poteaux, longueur de la ligne). Cela ne mange pas de pain. Comment êtes vous électriquement raccordés aux bleds voisins ? Pour faire par exemple une e-intercommunalité ? Ces poteaux sont-ils en bon état ? (les statistiques semblent montrer qu’il faut remplacer un poteau sur vingt pour supporter un fourreau…).
Surtout, surtout ne vous engagez pas dans des discussions stériles sur l’enfouissement ou les poteaux électriques… C’est le meilleur moyen de ne rien faire…
Prêcher la bonne parole numérique
11/ Ce n’est pas fini… Car il faut aussi évangéliser vos concitoyens…Tout le monde oublie cette opération. Et c’est un très gros boulot. Il ne sert à rien d’aller voir Madame Michu qui habite à côté de chez vous pour lui demander si elle veut une fibre. “Une quoi ?” va-t-elle vous dire. Non. Très mauvaise méthode. Je suggère la méthode que nous allons peut-être employer à Villiers-le-Mahieu… Créer une “webschool” (comme il y en avait une à l’Atelier de la Compagnie Bancaire, comme il y a une aujourd’hui dans l’entreprise industrielle LIPPI). A priori, mon maire est OK. On aura un local. Et cela peut être financé par votre conseil général (à condition de l’appeler “espace publique numérique” et de s’engager à initier les patrons de TPE).
Mais pour être financé, il faut un délibéré officiel du conseil municipal, avant de déclencher le processus. Ce qui peut prendre un certain temps… Mais cela vous laisse du temps pour trouver un jeune galopin qui va tenir cette webschool… (je l’ai trouvé en ce qui me concerne vendredi soir lors d’un petit cocktail chez mon expert-comptable qui habite le bled d’à côté et qui voudrait bien lui aussi une fibre pour ses activités. J’y ai aussi “vérolé” un marchand de fromages de Bazemont qui râle comme un poux contre son maire, et un promoteur immobilier des Clayes-sous-Bois. Heureux de vivre le gars, roulant en cabriolet, mais au courant de rien.)
Faites de l’agit-pro analogique 1.0. Tout est bon : à l’épicerie, au bistro s’il en reste un dans votre village, à la sortie de la messe… Sur le terrain de foot où joue votre môme, à la sortie des écoles…(institutrices et instituteurs peuvent être un excellent relai). Le barbecue du voisin qui vous a invité. Essayer de trouver les deux ou trois gars du bled qui ont envie d’en découdre : vous allez avoir besoin d’eux pour mettre la population au boulot. Ne pas hésiter à payer une bière au cantonnier de votre village. Je vous rappelle qu’il y a 2.000 ans, douze types -non treize- ont fait un tel ramdam que l’on en parle encore aujourd’hui, alors qu’à l’époque il n’y avait pas de journaux, de télés, de 20 heures, de Lady Gaga, etc. (vous me direz qu’ils ont mal fini). Donc avec deux ou trois types dans un bled de moins de 1.000 habitants, avec les moyens modernes de communication, cela devrait faire l’affaire… Car ils vont vous servir… Le journal de Villiers-le-Mahieu (mon bled), qui est diffusé à tous les foyers du village, va publier un article sur la “fibre dans le 78 et à Villiers”. Je me suis commis d’un projet d’article. J’espère que ce journal paraîtra avant notre prochaine réunion le 29 novembre prochain… Cela démarrerait l’agit-pro 1.0 dans le village…
12/ Ce n’est pas fini… Il faut faire une configuration de votre réseau optique. J’ai eu la chance sur ce point de rencontrer lors d’une journée sur le TRÈS haut débit chez Acome à Mortain dans la Manche, Jean-Louis Souche de la société Marais. Pour ceux qui ne le savent pas, Acome est le seul fabricant 100 % français de fibre optique qui nous reste (en plus, ce n’est pas une société, mais une coopérative). Marais – dont l’actionnaire principal est la Caisse des Dépôts – a mis au point une trancheuse de trottoirs et de rues.
Elle tranche une saignée de 3 cm de profondeur sur 2 cm de large. Cela suffit pour y loger une fourreau de fibre. Que l’on rebouche ensuite avec un béton particulier. 400 mètres par heure. Et là semble-t-il, pas de permission à demander à la Dame, ni au préfet, ni à Saint Frusquin. Puisque ces rues appartiennent à la collectivité. Nous avons reçu plusieurs fois Jean-Louis à Villiers-le-Mahieu. Son avis : un réseau optique en peer-to-peer avec un POP que l’on peut loger à la mairie (il y la place). Organisation en étoile. 400 fibres seraient nécessaires (703 habitants, de l’ordre de 200 foyers – 2 fibres par foyer qui partent toutes du POP chez l’habitant). L’étude précise devrait être terminée fin novembre de cette année.
Jean-Louis propose de nous trancher “gratuitement” (il nous ferait payer que l’amortissement de la machine sur une semaine…). À nous ensuite de mettre les Mahieutins au boulot pour déployer le réseau dans la tranchée, et recouvrir le tout avec le béton adhoc (d’où les deux ou trois types dont je parlais plus haut). Naturellement sous les conseils éclairés de Marais. Acome lui, nous propose gratuitement les fibres… (je ne sais pas trop si Cisco ou autre nous proposera gratuitement les matos… mais si on essaye pas ??).
En définitive notre stratégie revient à mettre au boulot les gaulois de notre village... Pas facile vous en conviendrez. Mais la webschool devrait aider et l’agit-pro 1.0 aussi. Naturellement, si cela fonctionne, cela veut dire que le coût de notre réseau fibre noire, dont nous serions propriétaires, tombe. Donc plus besoin de payer en principe l’abonnement de 13 euros/mois  à la Dame pour la ligne de téléphone fixe (d’autant plus que la plupart de nos villageois ont un mobile). Ni d’ailleurs les 30 euros/mois d’abonnement ADSL.
Comment trouver l’argent ?
13/ Point suivant, le financement… Cela ne coûterait pas grand chose, mais quand même. Le gouvernement va enfin sortir son “grand emprunt numérique”.  Mais je ne me fais pas trop d’illusions sur ce point (j’ai envoyé un mail à Benoît Loutrel qui s’en occupe chez Fillon – mais je ne compte pas trop sur une réponse : sont très occupés ces gens-là , et Villiers-le-Mahieu est si petit et si loin de l’intelligentsia parisienne – 50 kilomètres plein ouest : c’est beaucoup trop)…
Nous avons invité lors d’une précédente réunion (qui s’est tenue chez moi – handicap oblige) notre députée Madame Anny Poursinoff (une Verte, arrondissement de Rambouillet qui a battu l’umpiste local). Notre maire lui a dit sa détermination pour un réseau optique à Villiers, Acome nous a fait un topo sur la fibre, Jean-Louis a évoqué la stratégie du micro-tranchage réalisé en partie par les habitants (nous appelons cela le “modèle mahieutin”). Mathieu Rochart de WebOconference a évoqué le télétravail ce qui est important pour nous (Michel Schaller, vice-président du Gixel, devait venir pour présenter la plateforme télésanté du gouvernement – mais il n’a pas pu se dégager – il viendra la prochaine fois le 29 novembre prochain). Télétravail et télésanté sont les deux mamelles des e-campagnes, aurait dit le bon Sully.
Anny s’est rendu compte que nous n’étions pas des bÅ“ufs… “Je ne vais pas prendre le leadership, mais je vais vous aider quand vous aurez besoin de moi…” Pas mal non ? Et elle vient de prévenir par mail. Car Anny utilise le mail comme elle respire (ce n’est pas le cas des maires de mon canton de Montfort l’Amaury, qui ne répondent pas aux mails qu’on leur envoie, ou qui font répondre par leur assistante…). Elle envisage de nous donner 1 à 2.000 euros pris sur sa réserve parlementaire de l’année prochaine. Je ne le savais pas, mais nos députés (nos sénateurs aussi je suppose) disposent d’une réserve de 35.000 euros par an. Mais cet argent ne peut être investi que dans une association (j’aurais préféré une SIC… mais bon c’est mieux que rien).
14/ Point suivant (hé non ce n’est pas fini…). Nous avons donc notre petit réseau. Mais on le raccorde où pour accéder au réseau des réseaux ? Nous avons pris langue avec Laurent Braconnier qui au conseil général des Yvelines manage l’opération backbone public. Et va s’occuper du schéma d’aménagement numérique du département. Nous avons un backbone qui part du nord du département, longe la frontière est jusqu’à Vélizy et ses zones d’activité. Le backbone va être prolongé vers le sud, et le sud-ouest. Il devrait passer à Méré l’année prochaine. Méré est à 7 km de chez nous. Donc nous pourrions nous raccorder sur le backbone public. Mais là , il nous faut une structure pour assurer la collecte, la gestion et la maintenance de notre réseau… Nous avons pensé à Axione, Packet Front et Labs 2 (en Suède). Il y a probablement des petits opérateurs locaux/régionaux gaulois qui pourraient être intéressés ??
Autre solution… Une fois le réseau en place, on va présenter nos hommages très respectueux à Madame France Telecom, à Monsieur Free (qui arrive aussi à Thoiry à 3 kms au nord ouest de chez nous… Mais mon ami Niel le patron de Free, m’a dit : “Je vais peux-être à Thoiry en optique, mais maintenant, Billaut tu te démerdes pour que la fibre arrive dans ton bled” (3 km environ). Sans oublier la famille Darty et sa DartyBox, les gens de Bouygues, etc. Et on lance un appel d’offres… Donc, il est encore difficile de savoir combien vont coûter les 100 mégas symétriques pour le foyer mahieutin. Probablement moins cher que l’ADSL à 30 euros/mois. Mais n’oubliez pas… Si votre Madame Michu adhère à l’idée de la fibre, qu’elle envisage qu’une fibre entre chez elle, acceptera-t-elle pas contre de se séparer de son fil de cuivre ? Car sinon elle paiera deux abonnements… Bref, il y a tout un marketing local à mettre en Å“uvre. Pour cela on pourra copier ce qu’a fait mon ami Kess Rovers à Nuenen en Hollande.
Je commence les simulations financières, sur la base d’une année d’abonnement gratuite… A priori, il faudrait avoir au départ au moins 30 à 40 % d’abonnés fibre… Sinon problèmes. L’opération de marketing local a donc une grande importance… Si 30 à 40 % des foyers mahieutins signent en effet une déclaration d’intention, il serait possible d’aller voir une banque pour obtenir un crédit sur dix à quinze ans… Enfin je pense…
Voilà en gros, ousque l’on en est… Si vous avez des idées…
J’ai aussi écrit à Monsieur le Directeur Général de la Caisse des Dépôts : Monsieur Augustin de Romanet que j’ai eu l’occasion de croiser dans une autre vie. Comme la Caisse est l’actionnaire majoritaire de Marais, pourquoi Marais ne deviendra pas outre trancheur, opérateur rural ? En intégrant toute la chaîne de valeur ? Il me semble que Jean-Louis aurait l’étoffe pour faire cela ? Pas de réponse de Monsieur de Romanet pour l’instant.
J’ai aussi commencé une e-agit-pro dans le département sur mon tweet, et mon wall Facebook… “Vous habitez les Yvelines ? Vous voudriez une fibre chez vous ? Contactez-moi… J’ai reçu en trois jours quatre demandes de gens intéressés… qui se demandent comment faire.
Pour conclure (très provisoirement) :
1/ Je ne sais pas si nous allons y arriver. Mais qui ne tente pas. En plus cela m’occupe les neurones… Comme je suis en principe en retraite officielle, et amputé d’une jambe… Plutôt que regarder TF1, je préfère l’agit pro… J’avais demandé à Eric Schmidt, le big boss de Google, s’il pouvait envisager de venir fibrer Villiers, comme il le fait gratuitement pour 500.000 foyers américains. Il m’a répondu dans la journée qui suit (et oui ils répondent ces gars là aux mails qu’on leur envoie) “que ce n’était prévu, que l’Europe c’était trop compliqué, blabla…”
2/ Une autre solution serait d’attendre et d’éviter ainsi d’aller titiller nos élus analogiques 1.0. Attendre que ces derniers partent chez Dieu le Père (on m’a dit qu’il y avait du TRÈS haut débit sans fil là haut, ce qui va faire plaisir à mon ami Naugès). Car la génération 2.0 arrive. Elle fera, elle sans blabla. Je pense que notre Président de la République en 2017 sera un “digital native” du e-party. Le problème naturellement, c’est que d’ici là je risque de partir aussi, vu mon âge…
3/ D’aucuns me disent que si nous avions eu un réseau à bon débit avec une organisation de notre santé à la sauce 2.0, je n’aurais pas été amputé de ma jambe (le Samu avec les technologies traditionnelles téléphoniques a refusé de se déplacer, ce qui m’a pris sept heures pour arriver sur un table d’opération…trop tard). Le Très haut débit, M’sieur Sarkozy, n’est pas billevesée… Vous réduisez la voilure santé dans nos campagnes (entre autres)… Alors pourquoi ne pas organiser ladite santé en mode 2.0, avec par exemple un plateforme e-santé du Samu avec de vrais toubibs, permettant de voir le malade en visio très haute définition ?
PS : La Gazette des Communes dans son n°du 11/10 évoque le projet de Villiers-le-Mahieu. J’ai invité Cédric Ingrand de LCI à venir faire un ‘tit reportage, mais le jeune homme a d’autres chats à fouetter…
Je peux vous donner les mails de toutes les personnes que je cite dans ce post… Par ailleurs, je vais peut-être pouvoir utiliser la plateforme de WebO. On pourra se faire des réunions visiophoniques collaboratives, à plusieurs dizaines de personnes. Par exemple que Jean-Louis vous explique de vive voix comment faire ; que Michel Schaller vous explique la télésanté, etc. Vous pourrez leur poser vos questions comme dans une vraie réunion…
Pensée du jour… Si vous ne vous bougez pas, vous n’aurez rien… Alors “just do it”…
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Billet initialement publié sur le blog de Jean-Michel Billaut
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