Mémoire numérique sélective ?
L’histoire très étrange qui fait qu’au même moment Nathalie Kosciusko-Morizet ait comme cheval de bataille principal le droit à l’oubli sur Internet et que d’autres personnes de l’UMP se battent pour ficher les “délinquants sexuels” et diffuser leurs coordonnées. Nathalie Kosciusko-Morizet préparerait activement un atelier réunissant tous les acteurs du web sur la mémoire numérique, promeuvant régulièrement [...]
L’histoire très étrange qui fait qu’au même moment Nathalie Kosciusko-Morizet ait comme cheval de bataille principal le droit à l’oubli sur Internet et que d’autres personnes de l’UMP se battent pour ficher les “délinquants sexuels” et diffuser leurs coordonnées.
Nathalie Kosciusko-Morizet préparerait activement un atelier réunissant tous les acteurs du web sur la mémoire numérique, promeuvant régulièrement le droit à l’oubli. Le 16 juin, sur Twitter, elle répercute dans un tweet un article de Numérama sur la question. À l’époque, il s’agissait des publications légales, celles que l’ont peut voir régulièrement en une de Voici, et que le Tribunal de Nanterre a demandé à Numérama de publier. En étant publiées sur Internet, elles pourraient être mémorisées par les moteurs de recherche et donc rester visible, même après plus de 6 ans.
Cette bataille donc, qui permettrait à la fin d’appuyer sur un bouton pour s’effacer de Google (sic!) et que Jean-François Copé relaie également sur Slate, entre cependant en conflit avec une autre proposition de la majorité.
Suite au récent viol d’une femme par un homme sortant de prison, les sécuritaires de l’UMP militent en effet, au milieu de castration chimique ou rétention de sûreté pour la publication sur Internet, comme cela existe aux États-Unis, d’une carte des délinquants sexuels. Georges Fenech hier, dans Revu&Corrigé sur France 5, expliquait ainsi qu’une telle carte permettrait à toute mère de famille de savoir si son enfant est en sécurité ou non. Et cela concernerait toutes les personnes ayant déjà été condamnées pour délinquance sexuelle. Autant dire qu’à ce moment, le droit à l’oubli numérique est tout simplement oublié. Car même si on se contente d’afficher les délinquants sexuels les plus récents, n’importe qui pourra récupérer les données, et Google le premier. Et là , aucun droit à l’oubli, même si la personne a purgé sa peine.
ci-dessous un extrait vidéo de l’émission. Hélas, Georges Fenech développe son idée sur la fin (vers 4:30) et est coupé à ce moment.
publié originellement sur misc.alphoenix.net
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